Pages

Pages

21 décembre 2012

Ecrire et parler CE1 (préface et indications pédagogiques)



L'expression orale et écrite constituent encore pour beaucoup d'enseignants des points d'achoppement. Il nous a donc semblé intéressant de présenter à part ces indications pédagogiques concernant l'enseignement du vocabulaire, de l'élocution et de l'orthographe au CE1 qui se trouvent au début d'un fichier du maître des années 60. Il contient beaucoup de conseils pratiques. Vous trouverez également d'autres conseils à l'intérieur des fiches elles-mêmes.
Le fichier du maître correspondant se trouve à Verret et Furcy, Ecrire et parler CE1, 1968.
Nous ne disposons pas encore du livre de l'élève.
PRÉFACE

Aux maîtres de cours élémentaire 1ère année.

Ce fichier que nous avons le plaisir de vous présenter constitue l’instrument pédagogique indispensable à l’emploi de la méthode ÉCRIRE ET PARLER destinée aux élèves du cours élémentaire 1re année.
Véritable préparation permanente de la classe de français, il contient :
         —  60 leçons de vocabulaire,
         —  30 séries de leçons d’élocution,
         —  60 leçons d’orthographe,
groupées en 30 centres d’intérêt et conformes aux instructions et aux programmes officiels.

I — VOCABULAIRE : Le maître trouvera dans chaque fiche, à partir d’un même texte, minutieusement composé, deux leçons distinctes comportant chacune l’étude de quatre ou cinq mots. Toutefois, il lui sera possible de combiner, comme il l’entendra, la matière de sa leçon sans suivre le découpage proposé et, de la sorte, d’élargir considérablement la possibilité d’utilisation de la fiche.
Les programmes de l’enseignement du vocabulaire au cours élémentaire prévoient des exercices simples destinés à préciser le sens, l’emploi et l’orthographe des mots d’un texte. C’est la raison pour laquelle nous avons apporté le plus grand soin à l’établissement du texte d’étude et au choix des mots faisant l’objet de la leçon. C’est pourquoi aussi chacun des mots étudiés est toujours — et comme le recommandent les Instructions — très largement explicité dans des phrases : c’est en effet par la pratique de la langue et par l’emploi des mots appris dans des contextes différents que nos petits élèves consolideront et enrichiront leur vocabulaire.
Il peut se faire que l’explication proposée pour un mot paraisse dépasser ce que l’on peut normalement donner à des élèves de C.E. 1. Nous avons pensé aux très bonnes classes. Bien entendu, nous laissons au maître la possibilité d’adapter sa leçon au niveau réel de sa classe.

II — ÉLOCUTION : Pour chacun des trente centres d’intérêt, nous offrons, à partir de l’observation ordonnée d’un tableau mural — ou, à défaut, de la gravure du livre — la matière de plusieurs leçons. Ces tableaux expriment tous des actions explicites pour les enfants et permettent de les faire très aisément parler.
Ainsi le maître pourra-t-il mener facilement les leçons d’élocution, réputées pourtant si difficiles.

III — ORTHOGRAPHE : Grâce aux deux leçons contenues dans chacune des fiches, le maître pourra faire procéder d’abord, et tout au long du premier trimestre, à une révision systématique des sons — révision absolument indispensable en début de CE 1 — puis, au cours des deux trimestres suivants, à des exercices d’orthographe grammaticale qui amèneront rapidement nos petits élèves à appliquer de façon sûre et quasi automatique, les premières règles d’accord récemment apprises en grammaire : pluriel des noms, accord de l’adjectif qualificatif, accord du verbe avec son sujet.
Voulant laisser à chaque maître la possibilité de personnaliser son enseignement, nous avons mis dans chacune de nos fiches une matière infiniment plus abondante que celle nécessaire à chacune des leçons.
De ce fait, parmi les très nombreux utilisateurs de nos ouvrages précédents, plusieurs nous ont signalé leur regret de ne pouvoir tout utiliser et nous ont demandé le moyen d’y parvenir. Il n’est ni pensable ni possible et il ne serait ni raisonnable ni souhaitable de tout retenir. Le maître doit choisir, compte tenu de la durée de sa leçon, du niveau de sa classe, de son point de vue personnel, le contenu de sa leçon. Nous n’avons laissé à sa charge que ce choix. C’est en lui que se résumera la préparation de classe. Nous avons voulu apporter un appareil pédagogique collectif dont la souplesse d’utilisation soit telle qu’elle permette un enseignement personnel.
Ainsi le maître pourra, d’une part, donner à ses élèves l’enseignement adapté qu’ils requièrent et, d’autre part, utiliser ces mêmes fiches pendant plusieurs années sans crainte de devoir se répéter.
Nous pensons que l’enseignement du français forme un tout et exige une action continue et qu’il ne prend son efficacité maximum qu’à la condition de faire, en toute occasion, du vocabulaire comme de l’orthographe, et d’offrir aux élèves les moyens de s’exprimer et d’améliorer leur expression. Nous croyons que l’outil pédagogique que nous donnons favorisera grandement la poursuite de tels buts.
Nous espérons que les maîtres trouveront dans ce fichier, avec un allègement certain de leur tâche, le moyen de faire un travail aisé, agréable et profitable.
Nous rappelons que ce fichier ne prendra toutefois sa pleine efficacité que s’il est utilisé conjointement avec le livre de l’élève qui renferme les exercices d’application des leçons proposées.
Nous souhaitons que ce nouvel ouvrage rencontre auprès des maîtres le même succès que celui qui a accompagné nos publications antérieures et les aide à l’enseignement de notre belle langue française.

INDICATIONS PEDAGOGIQUES

Nous avons depuis longtemps constaté — et nous l’avions auparavant appris nous-mêmes pas expérience — que les enseignements du vocabulaire et de l’élocution sont ceux qui causent les plus grandes difficultés aux maîtres des cours élémentaires et plus particulièrement encore à nos jeunes collègues.
C’est pourquoi nous avons pensé qu’il était aussi souhaitable qu’indispensable de leur fournir toute la matière de ces enseignements difficiles.
Mais, pour que ce fichier soit utilisé avec un maximum d’efficacité et de succès, nous avons voulu apporter quelques précisions supplémentaires d’utilisation que nous demandons à nos collègues de lire très attentivement.
En effet, nous avons mis volontairement dans chacune de nos fiches une matière infiniment plus abondante que le contenu normal d’une leçon et ce, afin de permettre à tous les maîtres sans exception, quels que soient leurs goûts personnels et les circonstances dues au milieu, de pouvoir trouver toujours la matière de la leçon qui conviendra très exactement à leur classe et de donner ainsi, à l’aide d’un instrument pédagogique collectif, un enseignement marqué par leur personnalité.
Vous ne devrez donc jamais utiliser, au cours d’une même leçon, le contenu entier d’une fiche. Ce ne serait ni possible, ni souhaitable, ni raisonnable, ni pédagogique. Au contraire, vous devez toujours CHOISIR et ne retenir que la matière nécessaire et suffisante à votre leçon.

I. — VOCABULAIRE
Au cours élémentaire, le vocabulaire comportera des exercices simples destinés à préciser le sens, l’emploi et l’orthographe des mots d’un texte lu (Instructions officielles).
Vous pourrez consacrer une heure hebdomadaire à l’enseignement du vocabulaire — soit deux leçons d’une demi-heure.
Comment procéder ?
A.      — Préparation de la leçon
Lisez au préalable, très attentivement, toute la fiche et choisissez la matière de votre leçon. (Une marque en marge, au crayon — facilement effaçable — suffira à vous rappeler les parties de fiche retenues.)
Vous pouvez alors opter pour les solutions suivantes : soit utiliser à votre choix l’une ou l’autre des deux leçons proposées ; ou bien, partant du texte entier, panacher à volonté les deux leçons.
Dans un cas comme dans l’autre, le nombre de mots étudiés ne devra jamais excéder quatre ou cinq.
Choisissez ensuite, dans le livre de l’élève, le ou les exercices d’application correspondant aux parties de leçon retenues.
Si vous le jugez souhaitable, vous pouvez copier le texte d’étude au tableau. Dans ce cas, écrivez à la craie de couleur — ou soulignez — les mots sur lesquels portera la leçon.

B.      — La leçon proprement dite
Faites d’abord lire le texte par deux ou trois élèves et assurez-vous, à l’aide d’une ou deux questions (I. Lisons le texte et faisons parler nos élèves), de sa parfaite compréhension.
Faites ensuite l’étude de chacun des mots choisis en suivant les indications fournies dans la fiche. (Si, pour l’un des mots, les explications vous paraissent trop complètes, trop longues ou trop difficiles, ne faites que ce qui vous paraît suffisant).
Faites toujours employer, dans des phrases, les mots étudiés. Si vous craignez que vos élèves restent sans idées lors de l’emploi d’un mot dans une phrase, au lieu de demander : « Faites une phrase avec le verbe dominer » (par exemple), demandez-leur d’employer le verbe dominer dans une phrase pour dire que « Le frère de Jean est plus grand que ses camarades et qu’il a une tête de plus qu’eux» ou pour dire que « Du haut de la tour Eiffel les touristes voient tout Paris»...
Comment faire l’étude orthographique d’un mot ? D’abord faites-le lire — en veillant à sa bonne prononciation — ; le cas échéant, faites-le décomposer en syllabes, puis faites-le épeler en regardant le livre ou le tableau. Faites justifier si possible l’orthographe (in devant m, b, p ; lettre finale...). Faites-le ensuite épeler de mémoire, puis faites-le écrire sur l’ardoise et sous dictée (Procédé La Martinière). Lorsqu’il s’agit d’un verbe, faites faire l’étude orthographique des formes conjuguées de ce verbe (Pour le verbe attraper, par exemple : il attrape, ils attrapent — j’attrape, nous attrapons — tu attrapes.)

II. — ÉLOCUTION
Il est malheureusement bien souvent difficile — voire même impossible — d’amener nos petits élèves à une observation directe et dirigée de la nature, du monde qui les environne et des événements qui se déroulent autour d’eux. C’est pourquoi nous avons composé des tableaux clairs, actifs, bien adaptés aux goûts et à l’intérêt des enfants et qui permettront toujours de les faire parler sans la moindre difficulté.
Comment procéder ?
a)   Tout d’abord, demandez à vos élèves d’observer silencieusement le tableau d’élocution, puis laissez-les s’exprimer librement, mais dans le plus grand ordre et dans la plus grande discipline, c’est-à-dire en ne laissant parler qu’un seul élève à la fois.
Faites améliorer chacune des phrases trouvées, puis faites répéter chacune des phrases par deux ou trois élèves choisis parmi ceux qui parlent le moins volontiers.
b)  Ensuite — et c’est là la partie la plus efficace et la plus profitable de la leçon — guidez l’observation de vos élèves et procédez à l’observation ordonnée des différentes scènes figurées sur le tableau (il vous suffira de suivre votre fiche). Vous pourrez remarquer que les tableaux sont conçus de telle façon que chacun des groupes de personnages peut presque toujours fournir la matière d’une leçon.
Naturellement, la réponse spontanée du premier élève sera améliorée, complétée, corrigée par l’ensemble de la classe qui participera ainsi à l’élaboration de la phrase définitive que vous souhaitiez obtenir. Vous ferez répéter par plusieurs élèves la phrase définitivement mise au point.
A l’issue de ce travail, chacune des phrases sera écrite au tableau pour former le texte collectif qui sera reproduit ultérieurement au cours d’un exercice écrit. (Passage de l’élocution à l’expression écrite).

III. — ORTHOGRAPHE
Nul d’entre vous n’ignore l’importance capitale de cette discipline dans notre enseignement primaire et les efforts qui ont été faits depuis quelques années pour combattre les insuffisances unanimement constatées dans ce domaine.
Nous vous proposons 60 leçons d’orthographe :
1° 28 leçons de révisions de sons destinées à consolider au cours du premier trimestre les acquisitions du cours préparatoire.
2° 32 leçons d’études d’accords (pluriel des noms, accord de l’adjectif qualificatif, accord du verbe avec son sujet) qui vous permettront, au cours des deux trimestres suivants, d’amener vos petits élèves à mettre en pratique de façon sûre et quasi automatique leurs premières acquisitions grammaticales.
A l’issue de chaque leçon, faites faire un exercice de contrôle conduit par le procédé La Martinière. Donnez enfin l’exercice d’application correspondant à la leçon traitée, exercice contenu dans le livre de l’élève. (Il nous parait souhaitable de faire faire l’exercice oralement avant de le faire faire par écrit.)
Mais il est bien entendu que l’étude de l’orthographe ne se bornera pas à ces leçons très particulières. Le maître veillera également à faire acquérir, de la façon la plus parfaite, l’orthographe des différents mots étudiés en vocabulaire.
Dans cet esprit, nous avons élaboré des dictées de synthèse qui vous permettront de contrôler les résultats acquis et l’efficacité de votre enseignement.
Aux cours élémentaires, les dictées doivent toujours être préparées. Pour ce faire, copiez le texte au tableau. Les élèves contribueront à une préparation active en reconnaissant les difficultés qui ont fait l’objet de l’étude de la semaine. Vous vous attacherez plus longuement aux quelques mots difficiles ou mal connus des élèves. Si vous le croyez nécessaire, vous pourrez laisser au tableau une ou deux expressions que vous aurez jugées trop difficiles.
Nous souhaitons vivement que l’usage de notre méthode vous soit agréable et qu’elle conduise vos élèves à une entrée facile au cours moyen.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Aidez-moi à améliorer l'article par vos remarques, critiques, suggestions... Merci beaucoup.