29 juin 2013

L'EN vaste mensonge, interview de Laurent Lafforgue


Brillant mathématicien, ancien élève de l’Ecole Normale Supérieure, Laurent Lafforgue a été lauréat de la prestigieuse médaille Fields en 2002 (l’équivalent du prix Nobel en mathématiques). Il est professeur permanent à l’Institut des Hautes Etudes Scientifiques.

Très sensibilisé à l’état du système éducatif français, il a coordonné en 2007, avec Liliane Lurçat, la publication de l’ouvrage La débâcle de l’école, fruit d’un colloque sur l’état alarmant de l’école en France et qui a réuni de nombreux enseignants du primaire, du collège, du lycée et de l’université. Un ouvrage passionnant, d’une clarté et d’une précision remarquables que je vous recommande vivement (et qui n’a malheureusement pas du tout vieilli…)

Quelques années auparavant, il avait été nommé en 2005 au HCE (Haut Conseil de l’Education) chargé de préparer le « socle commun » prévu par la loi Fillon. S’étant exprimé de façon ferme contre les experts de l’Education nationale, responsables des réformes mises en place depuis des années qu’il juge catastrophiques, le président du Haut Conseil lui avait alors demandé de démissionner, dix jours à peine après l’installation officielle du HCE.
Passionnée par ces sujets (comme vous devez le savoir maintenant !), j’ai souhaité interviewer Laurent Lafforgue, observateur attentif et clairvoyant du système éducatif français. Un grand merci à lui de m’avoir fait l’honneur de me consacrer du temps et de l’attention pour cet entretien réalisé par téléphone.

L'article se poursuit ici :

« L’Education nationale est devenue un vaste mensonge »

Du même auteur  :

- site de Laurent Lafforgue (beaucoup d'articles sur l'éducation).

- introduction de Laurent Lafforgue au recueil d'articles La Débâcle de l'école.

27 juin 2013

26 juin 2013

Skhole XVIII


 


Petite pub pour la revue en ligne Skhole.fr qui comme son nom l'indique aborde différentes questions concernant l'école. 
 
Je vous copie-colle le mail de présentation envoyé par les administrateurs du site à ceux qui sont abonnés à la newsletter :

 
 
Dans "Petite Poucette : la douteuse fable de Michel Serres", Julien Gautier propose une lecture (très) critique de l'ouvrage à succès que le philosophe a publié au début de 2012 :
http://skhole.fr/node/395
 
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Si l’on en croit Vincent Peillon, ce n’est pas une simple réforme de notre système éducatif qu’il a présentée à l’Assemblée nationale au début de cette année, mais une véritable "refondation" de l’école de la République. Pour Alain Planche, auteur en 2012 d'un livre remarqué sur les compétences - "L'imposture scolaire", aux PU de Bordeaux - il faut admettre que cette ambition en est finalement restée au niveau de l'incantation :
http://skhole.fr/node/393
 
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La refondation de l'école primaire a été entreprise par l'intitulé des "rythmes scolaires", en proposant surtout d'en aménager le cadre. Dans "Arythmies élémentaires à l'école", Thierry Menge, enseignant et directeur d'école, témoigne de déphasages qui lui semblent plus essentiels.
http://skhole.fr/node/394
 
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Dans un dossier approfondi, Bertrand Rungaldier, professeur en classes préparatoires, dresse un bilan alarmant de l’état de l’enseignement des mathématiques en France, fondé sur une comparaison détaillée de manuels francophones et allemands :
http://skhole.fr/node/389
 
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Après une présentation de "Que peut la philosophie ?" de Sébastien Charbonnier (Seuil, 2012), Guillaume Vergne propose de prolonger la lecture du livre par un entretien avec son auteur, sur l'avenir de l'enseignement de la philosophie en France :
http://skhole.fr/node/396
 
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Enfin, Isabelle de Mecquenem, professeur de philosophie à l'IUFM de Reims, poursuit ce mois-ci la "série" monographique consacrée à Charles Péguy et l'éducation par un deuxième volet intitulé "Jean Coste, l'anti-hussard noir ?" :
http://skhole.fr/node/403
 
 
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Nous espérons que ces nouvelles publications vous intéresseront et susciteront des réactions de votre part. N'hésitez pas à ajouter librement vos commentaires aux articles publiés.
 
Par ailleurs, nous cherchons toujours à entrer en contact avec des artistes - peintres, plasticiens, photographes, etc. - qui accepteraient de proposer gracieusement leurs travaux pour illustrer les prochains articles publiés dans la revue. Merci de faire circuler cet appel autour de vous.
 
Pour cette livraison XVIII, les illustrations sont extraites du travail de Philippe Lévy, que nous remercions chaleureusement, et dont une présentation est lisible sur cette page :
http://skhole.fr/crédits-illustration
 
 
Julien Gautier et Guillaume Vergne, professeurs de philosophie et fondateurs de skhole.fr.
Skhole.fr - penser et repenser l'école : http://skhole.fr
 

24 juin 2013

Pinterest des manuels anciens

J'ai profité de l'utilitaire Pinterest pour offrir une vue d'ensemble en images des ouvrages déjà présentés sur le blog Manuels anciens. Je n'ai pas du tout fini et déjà plus de 200 titres !!!

Cliquez sur l'image pour visiter le Pinterest des manuels anciens :



23 juin 2013

Correction de la rédaction (Manuel général)

Feuille retrouvée dans un manuel ancien.




Je rajoute une page d'un manuel ancien en lien avec l'article :
source : J'apprends à rédiger, cours moyen, cours de fin d'études primaires, 7e, 6e et 5e des Lycées et Collèges. Collection "L'Essentiel", éditions MDI, 1962.


Le calcul mental, utilitaire et éducatif (M. G., Manuel général)

Feuille retrouvée dans un manuel ancien.






Les quatre opérations (Mareuil, Manuel général)

Feuille retrouvée dans un manuel ancien.








La théorie du calcul différentiel et intégral

« Pour que l’esprit gagne en sagacité, on doit lui donner de l’exercice en lui faisant chercher ce que les autres ont déjà trouvé, et en lui faisant examiner méthodiquement toutes les techniques humaines, même les plus insignifiantes, mais de préférence celles qui manifestent ou présupposent un ordre. » (Descartes, Règles pour la direction de l’esprit, X).
                A-t-on pris assez au sérieux l’avertissement cartésien ? Rechercher la vérité sans ordre, c’est-à-dire sans commencer par les questions les plus simples, c’est nécessairement s’obscurcir l’esprit au lieu de l’éclairer. Les questions qu’on aborde en philosophie ne sont pas les plus simples. Les problèmes sociaux par exemple sont parmi les plus difficiles, les plus composés qui soient. Cela n’interdit pas de les affronter, mais il y faut du moins une sérieuse préparation. Où l’esprit trouvera-t-il cette préparation, sinon dans les mathématiques ? C’est là et nulle part ailleurs, surtout même dans la géométrie, que l’esprit peut exercer ses forces. Ouvrez Euclide, lisez la première proposition, et cherchez la construction du problème. Quand vous aurez trouvé (car vous trouverez nécessairement), faites de même pour la seconde proposition. Mais n’allez pas regarder la démonstration avant d’avoir trouvé. Vous verrez ainsi clairement que votre intelligence est capable de trouver seule la vérité qu’elle ignorait, sans la moindre béquille, ni livre ni leçon. On répète que la philosophie apprend à penser par soi-même. Mais je ne vois pas comment elle peut y parvenir sans le détour par l’ascèse mathématique.
                Je me propose de faire un semblable détour, avec les auditeurs auxquels l’abstraction ne fait pas peur. Nous ne redémontrerons pas une à une les propositions d’Euclide, mais nous tâcherons de reprendre par ordre, depuis le début, la théorie du calcul différentiel et intégral, qui se trouve au croisement de la géométrie et de l’algèbre. Cette théorie arrête souvent l’honnête homme qui n’a pas fait d’études supérieures de mathématiques, parce que les notions d’infiniment petit ou de dérivée présentent une vraie difficulté, qui tient à la nature des choses. Mais, comme il s’agit là de la voie royale pour toute la mathématisation de la nature qui a rendu possible l’essor de la science moderne, on se condamne en ne l’étudiant pas à ne connaître des sciences de la nature que leur histoire extérieure. Je crois que cette théorie doit être abordée de front par l’aspirant philosophe, parce que la véritable logique ne peut pas faire l’économie d’une compréhension intérieure du développement des mathématiques.
                Il ne s’agira donc pas ici d’un cours d’histoire ou de philosophie des mathématiques, mais bien d’un cours de mathématiques à partir de problèmes historiquement importants, en ne perdant pas de vue les enjeux philosophiques des notions abordées. Il s’adresse à toutes les personnes qui ne se satisfont pas d’un enseignement réduisant les mathématiques à un instrument de sélection des plus rapides, inséparable d’un jargon pédantesque et coupé de l’intuition géométrique. Les mathématiques enseignées de cette manière n’éclairent pas l’esprit, mais les mathématiques en soi restent un moyen irremplaçable de fortifier l’intelligence pour pouvoir l’appliquer ensuite à des problèmes plus importants.

                Je m’appuierai pour toute la progression du cours sur la lumineuse Synthèse subjective d’Auguste Comte. En voici une esquisse de plan :

1°/ Introduction au calcul différentiel par la théorie des tangentes aux courbes planes.
a)      La notion de tangente dans la géométrie antique.
b)     Approfondissement de la notion, d’où méthode analytique pour déterminer les normales et les tangentes.
c)       le traitement du problème dans la Géométrie de Descartes.
Ce point exigera quelques rappels en ce qui concerne la théorie des équations et la théorie de l’ellipse.
2°/ Fondements abstraits du calcul différentiel.
a)      Ne pas confondre la dérivation d’une fonction et la différentiation d’une formule ou d’une équation.
b)     Différentiation des fonctions d’une seule variable.
     Elle sera abordée à partir des problèmes liés à la détermination des tangentes qu’elle permet de résoudre.
c)      Différentiation des fonctions de plusieurs variables.
     Abordée de même à partir de problèmes géométriques.
3°/ Théorie des maxima et minima.
a)      Principe de la méthode.
b)     Exemple d’application : comment Leibniz retrouve les lois de l’optique par la considération des « finales ».
4°/ Théorie de la courbure des courbes.
a)      Les notions de cercle osculateur et de rayon de courbe.
b)     Les notions de développée et de développantes.
5°/ Généralisation des problèmes de contact aux trois dimensions de l’espace.
a)      Comment déterminer le plan tangent à une surface, et à la tangente à une courbe à double courbure ?
b)     Comment déterminer la courbure d’une surface ?
c)      La classification des surfaces selon Monge.

Pour en savoir plus et lire les premiers cours, rendez-vous sur le site de  l'Université conventionnelle.


souris, clavier, logiciel de retouche-photos, par Blakoza1670

19 juin 2013

Table de 5 (multiplication)

Voici quelques documents pour apprendre ou réviser la table de 5 qui est une des plus faciles : https://drive.google.com/folderview?id=0B_rGos9T_ct0RTVoNzJ3aXZhNVU&usp=sharing

Table 5 (fois)

Il y a deux séries de tables de 5 : en "fois" et en "multiplié par". Chaque série comprend une table normale et une table à colorier et à compléter qui montre les compléments à 50.

- tables en "fois" : une fois 5 ronds, deux fois 5 ronds, etc.

- tables en "multiplié par" : 5 ronds multipliés par un, 5 ronds multipliés par 2, etc.


La table de 5 recoupe évidemment la table de 10. 2 X 5 = 1 X 10 ; 4 X 5 = 2 X 10 ; etc. Ce qui peut se montrer facilement en utilisant les mains (les vraies mains puis un matériel figuré du style de celui conçu par S. Baruk) par exemple et puis les boîtes de Picbille (J'apprends à calculer, Brissiaud), les billets, le boulier, les bûchettes, etc.
Tables de 5 et de 10


Cette connaissance est très utile pour lire les minutes sur un cadran à aiguilles puisqu'elles sont rangées par paquets de 5. Donc il sera bon d'aller jusqu'à 12 X 5 au moins, et ne pas s'arrêter à 10 X 5.

source : http://www.lespetitesmontres.com/apprendre-a-lire-l-heure.html

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Archives (2011 à 2014)

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