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Pakistan : plusieurs attentats à l’approche de la fin du
ramadan (23.06.2017)
Une double explosion s’est produite dans un marché dans le
nord-ouest du pays, faisant plusieurs morts. Une autre attaque meurtrière a été
perpétrée au Baloutchistan, dans le centre-ouest.
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | 23.06.2017 à 16h44 • Mis à
jour le 23.06.2017 à 19h09
Des policiers pakistanais sur les lieux de l’attentat de
Quetta, le 23 juin 2017.
Des attentats à la bombe ont fait près de 30 morts, vendredi
23 juin, dans deux villes du Pakistan, Quetta et Parachinar.
Au moins 13 personnes, dont sept policiers, ont péri tout
d’abord dans un attentat-suicide à Quetta, dans le centre-ouest du pays. Un
kamikaze a déclenché sa bombe au moment où des policiers fasaient stopper son
véhicule afin de le fouiller, à un poste de contrôle. Quetta, ville située à
une centaine de kilomètres de la frontière afghane dans la province instable du
Balouchistan, est régulièrement secouée par des actes de violence. L’attentat a
été revendiqué par le groupe islamiste Jamaat-ul-Ahrar, né d’une scission avec
les talibans pakistanais et par le groupe djihadiste Etat islamique (EI)
Le deuxième attentat a eu lieu à l’heure de pointe sur un
marché de Parachinar, ville majoritairement chiite et capitale de la zone
tribale de Kurram. La première explosion a été suivie par une seconde, « quand
les secours se sont précipités sur le site pour aider les blessés », a affirmé
un haut responsable local. Les explosions ont fait près de 15 morts. Les
marchés de cette ville reculée, proche de la frontière afghane, ont déjà été
visés par deux attentats majeurs cette année, qui avaient fait 22 et 24 morts.
Celui de vendredi, qui survient à l’approche des festivités
de l’Aïd-el-Fitr, fête qui marque la fin du ramadan, n’a pas été revendiqué.
Les musulmans chiites, qui représentent environ 20 % de la population
pakistanaise, sont considérés comme des hérétiques par nombre de groupes armés
pakistanais d’obédience sunnite, qui les prennent régulièrement pour cible.
Au Pakistan, l’inexorable progression de l’Etat islamique (15.11.2016)
L’organisation djihadiste a revendiqué trois des attaques
les plus meurtrières depuis le début de l’année. La dernière a entraîné la mort
de 52 fidèles dans un sanctuaire soufi.
LE MONDE | 15.11.2016 à 11h36 • Mis à jour le 15.11.2016 à
20h45 |
Par Julien Bouissou (Islamabad et Karachi, envoyé spécial)
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Lors d’une procession en hommage aux victimes de l’attentat
contre le sanctuaire Shah Nourani, le 13 novembre.
L’organisation Etat islamique (EI) vient de faire son entrée
macabre au Pakistan. En l’espace de trois mois, l’organisation djihadiste a
revendiqué dans ce pays musulman d’environ 190 millions d’habitants trois des
attaques les plus meurtrières depuis le début de l’année.
Dans la nuit du samedi 12 au dimanche 13 novembre, un jeune
homme s’est fait exploser dans le sanctuaire soufi de Shah Nourani, dans la
province méridionale du Baloutchistan, à 150 km de Karachi, tuant 52 fidèles.
Les premiers secours sont arrivés deux heures après l’attaque, dans une région
dépourvue d’infrastructures et dotée d’une mauvaise couverture en téléphonie
mobile.
Quelques jours auparavant, dans la nuit du 24 au 25 octobre,
61 personnes ont été tuées dans l’attaque d’un collège de police à Quetta, la
capitale du Baloutchistan, par trois kamikazes. Dans la même ville, le 8 août,
un attentat devant les urgences d’un hôpital a fait 73 morts. « Il n’y a pas de
présence de l’EI au Baloutchistan. La revendication est fausse », a répété
dimanche le secrétaire aux affaires intérieures de la province, Sarfraz Bugti.
Malgré ce démenti officiel, les analystes s’accordent pourtant à constater une
percée de l’EI au Pakistan.
Cela faisait plusieurs mois que l’organisation cherchait à
se frayer un chemin dans la galaxie des groupes djihadistes basés dans le pays.
En janvier 2015, Hafiz Khan Saeed est le premier à prêter allégeance à l’EI,
juste après avoir quitté les rangs du Tehrik-e-Taliban Pakistan (TTP), une
fédération de groupes rebelles islamistes en proie à une guerre de succession,
à la suite de la mort de leur chef suprême, Hakimullah Mehsud. Ces talibans
pakistanais combattent depuis 2007 le gouvernement d’Islamabad, dans une
guerre civile qui a fait au moins 50 000 morts. L’EI est né sur les décombres
du TTP, en s’alliant avec des groupes locaux.
Eclaireurs
Le Lashkar-e-Jhangvi (LeJ) Al-Alami en fait partie. Sans
prêter allégeance...
Pakistan : 24 morts dans un attentat à la bombe sur un
marché
L’attentat s’est produit à Parachinar, principale ville du
district tribal de Kurram, près de la frontière avec l’Afghanistan. Il a été
revendiqué par des talibans pakistanais.
Le Monde.fr avec AFP | 21.01.2017 à 06h42 • Mis à jour le
22.01.2017 à 11h33
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L’attentat s’est produit sur un marché aux légumes bondé à
Parachinar, principale ville du district tribal de Kurram, près de la frontière
avec l’Afghanistan.
Au moins vingt-quatre personnes ont été tuées et 90
blessées, samedi 21 janvier, lorsqu’une bombe a explosé dans un secteur
majoritairement chiite des zones tribales du nord-ouest du Pakistan, a annoncé
un responsable régional.
L’attentat s’est produit sur un marché aux légumes bondé à
Parachinar, principale ville du district tribal de Kurram, près de la frontière
avec l’Afghanistan. D’après un haut responsable à Parachinar, l’explosion a été
provoquée par une bombe rudimentaire cachée dans une caisse de légumes.
L’armée a annoncé que des militaires étaient arrivés sur
place et avaient circonscrit le site de l’attentat.
Attentat revendiqué par des talibans pakistanais
Dans un appel téléphonique à l’Agence France-Presse, la
faction Hakimullah Mehsud des talibans pakistanais, Tehreek-e-Taliban Pakistan,
a revendiqué l’attentat. « Il visait à venger la mort des nôtres tués par les
forces de sécurité, et à donner une leçon aux chiites pour leur soutien à
Bachar Al-Assad », le président syrien, a dit le porte-parole du groupe, Qari
Saifullah.
Cette faction sunnite porte le nom d’un commandant taliban
tué par un drone américain en novembre 2013. Son porte-parole a prévenu qu’elle
poursuivrait ses attaques contre des chiites s’ils continuent à soutenir Bachar
Al-Assad en Syrie. Kurram est l’un des sept districts tribaux semi-autonomes du
nord-ouest du Pakistan, qui sont gouvernés selon des lois et coutumes locales.
Au Pakistan, la disparition de cinq blogueurs inquiète les
milieux progressistes (21.01.2017)
Leur disparition début janvier, à quelques jours
d’intervalle, et le mode opératoire suivi font craindre une implication des
services de renseignement de l’armée.
LE MONDE | 21.01.2017 à 10h57 • Mis à jour le 24.01.2017 à
11h25 |
Par Julien Bouissou (New Delhi, correspondant régional)
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Conférence de presse donnée à Islamabad le 18 janvier par
les proches des cinq disparus. Au centre, Meesha Saeed, la femme du blogueur
Ahmed Waqas Goraya.
Disparus début janvier, cinq blogueurs pakistanais critiques
de l’armée et de l’extrémisme religieux sont désormais accusés de blasphème par
plusieurs groupes musulmans conservateurs. Les familles et soutiens des cinq
disparus ont reçu des jets de pierres de manifestants lorsqu’ils sont descendus
dans les rues de Karachi, le 19 janvier, pour dénoncer l’inaction de l’Etat.
Leur disparition, à seulement quelques jours d’intervalle,
ainsi que le mode opératoire laissent craindre une implication des services de
renseignement de l’armée. Peu après l’enlèvement de Salman Haider, le 6
janvier, son épouse a reçu un SMS lui demandant de venir chercher son véhicule
abandonné sur une autoroute d’Islamabad – une précaution qui serait
inhabituelle de la part de groupes terroristes, qui préfèrent se débarrasser du
téléphone de leurs victimes pour éviter d’être géolocalisés et ont également
l’habitude de publier des messages de revendication peu après les enlèvements.
« Leur disparition quasi simultanée et la fermeture par les
autorités de leurs blogs et sites Internet soulèvent de sérieuses questions
quant à l’implication des autorités », s’inquiète l’ONG Human Rights Watch
(HRW) dans un communiqué publié le 10 janvier.
Liberté d’expression menacée
Salman Haider, éditorialiste et professeur d’université
connu pour ses prises de position contre le laxisme de l’Etat pakistanais
vis-à-vis des talibans, avait publié en juillet 2016 ce poème prémonitoire : «
Les amis de mes amis disparaissent/Viendra ensuite le tour de mes amis/Et ce
sera ensuite le dossier de ma disparition que mon père ira chercher aux
tribunaux. »
Ce défenseur des droits de l’homme ne cessait de dénoncer la
répression, les enlèvements et la torture effectués par l’armée dans la
province du Baloutchistan (ouest), en proie à une insurrection séparatiste. «
Avec la disparition de Salman Haider et d’au moins trois autres militants, un
nouveau chapitre sombre de la guerre illégale et trouble de l’Etat contre la
société civile semble s’être ouvert », accuse le quotidien Dawn dans son éditorial
du 10 janvier, quelques jours avant une cinquième disparition.
Ce même jour, le ministre de l’intérieur, Chaudhry Nisar Ali
Khan, avait affirmé au Sénat que les autorités s’employaient à retrouver les
disparus. La police a nié toute responsabilité dans ces enlèvements, tandis que
le porte-parole de l’armée s’est refusé à tout commentaire. « Cette série de
disparitions se produit quelques semaines seulement après la nomination d’un
nouveau chef des armées, remarque l’éditorialiste Umair Javed. Est-ce que
l’institution militaire veut montrer sa puissance et son autorité au
gouvernement et à la société ? C’est une hypothèse probable. »
Pris en étau entre l’armée et les groupes terroristes, de
nombreux journalistes, défenseurs des droits de l’homme ou combattants des
groupes religieux radicaux sont réduits au silence. Certains ont été torturés,
ou assassinés. Le Pakistan est l’un des pays où la liberté de la presse est la
plus menacée. « Les conservateurs religieux et l’establishment sécuritaire
entretiennent une paranoïa selon laquelle les libéraux, les progressistes voudraient
transformer le Pakistan en un pays séculaire avec une armée en retrait, alors
qu’en réalité ils sont désormais quasi inexistants », se désole Umair Javed.
Internet était l’un de leurs derniers espaces de liberté
jusqu’au vote, en 2016, d’une loi contre la cybercriminalité. Cette nouvelle
réglementation autorise le gouvernement à censurer des contenus et à accéder
aux données privées des internautes sans contrôle des autorités judiciaires.
Craintes pour leur survie
Depuis les cinq enlèvements, de nombreux blogueurs ont fermé
leurs sites. C’est loin d’être le cas des conservateurs, qui organisent des
campagnes virulentes en ligne contre leurs détracteurs. La page Facebook « ISI
Pakistan1 », qui compte 192 000 abonnés, a ainsi appelé à ce que ces « ennemis
de l’islam » soient « éliminés ».
Le blasphème, dont plusieurs conservateurs, relayés par les
manifestants, ont accusé les cinq disparus, est au Pakistan un crime passible
de la peine de mort. « Cette campagne ne peut que viser à miner le soutien du public
envers (…) nos proches enlevés », ont déploré les familles des disparus dans un
communiqué. « Nous sommes très inquiets. Il faut garder en tête la gravité d’un
tel sujet au Pakistan. Nous avons peur que tout ça nous mette en danger à
l’avenir », a ajouté Faraz Haider, frère de Salman Haider.
Les proches des disparus craignent désormais pour leur
sécurité si jamais ils réapparaissent. En 2011, le gouverneur de la province du
Pendjab, Salman Taseer, avait été tué par son garde du corps après avoir appelé
à réformer la loi sur le blasphème. L’assassin avait été célébré en héros dans
tout le pays.
Pakistan : l’opposition annule un rassemblement
antigouvernemental (01.11.2016)
Le parti Pakistan Tehreek-e-Insaf réclame la démission du
premier ministre Nawaz Sharif, fragilisé par des poursuites judiciaires.
Le Monde.fr avec AFP | 01.11.2016 à 08h48 • Mis à jour le
01.11.2016 à 12h51
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Des partisans du PTI rassemblés à Swabi le 30 octobre.
L’opposition pakistanaise a subitement reporté, mardi 1er
novembre, la mobilisation antigouvernementale massive annoncée pour mercredi à
Islamabad, après une décision de justice ouvrant la voie à une enquête pour
corruption visant la famille du premier ministre.
Lors d’une audition mardi, la Cour suprême a proposé de se
pencher sur la formation d’une commission d’enquête sur les biens détenus à
l’étranger par les enfants de Nawaz Sharif via des holdings off-shore, dont
l’existence a été révélée par les « Panama Papers ».
Le chef de file du parti Pakistan Tehreek-e-Insaf (Mouvement
pour la justice, ou PTI), l’ancien champion de cricket Imran Khan, a salué
cette décision.
Nombreuses arrestations
Le PTI, qui réclame la démission du premier ministre Nawaz
Sharif, avait promis de bloquer la capitale le 2 novembre, comme il l’avait
déjà fait en 2014 pendant quatre mois. A la place du blocage, il a annoncé un
rassemblement festif pour exprimer la gratitude de son mouvement envers la
décision de la Cour suprême.
Des heurts ont opposé police et militants de l’opposition
ces derniers jours, à mesure que montait la tension. Au moins un millier de
partisans du PTI ont été arrêtés dans le pays depuis l’interdiction de tout
rassemblement dans la capitale annoncée la semaine passée, une interdiction
partiellement levée lundi. L’organisation Amnesty international a réclamé leur
libération immédiate.
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