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14 septembre 2011

Dictée préparée : conférence et manuel

LA DICTEE

M. CABOIS - Inspecteur Primaire

I - UTILITE de la DICTEE
La dictée est un exercice diversement apprécié. Elle a d’éloquents détracteurs. M. Payot est presque tenté de croire que les enfants apprennent l’orthographe, non par la dictée, mais malgré la dictée.
Voilà une acerbe critique que justifiait, sans doute, la dictée d’antan, routinière, hérissée à plaisir de difficultés, et qui tendait plus à confondre les élèves qu’à les éclairer sur les difficultés de la langue. Faut-il conclure à la suppression de cet exercice, parce qu’il a été longtemps mal compris ? Nous ne le croyons pas.
La dictée est un précieux instrument d’acquisition et de contrôle. Elle permet d’augmenter et d’apprécier les connaissances des enfants au triple point de vue : orthographe d’usage, orthographe grammaticale et intelligence du texte.
Ses adversaires les moins acharnés prétendent qu’elle fait double emploi avec les exercices de vocabulaire et de grammaire, et les lectures expliquées. Nous leur répondrons que la dictée met l’élève en présence de difficultés de toute nature, et non de difficultés d’une seule espèce. Des enfants qui y sont soumis, contrairement à leurs habitudes, commettent beaucoup de fautes, car l’entraînement méthodique leur manque.
Qui n’a entendu déplorer la faiblesse en orthographe des élèves de l’enseignement secondaire, qui ont un vocabulaire plus étendu et lisent bien davantage que nos petits écoliers primaires, mais qui font peu de dictées, et seulement dans les classes inférieures ?
Certes, l’expérience rigoureuse reste encore à tenter sur deux groupes égaux d’élèves de force identique. Mais les observations signalées déjà permettent de présumer la supériorité en orthographe des enfants soumis régulièrement à la dictée.

Voir aussi sur ce blog l'article Dictée, comportant de nombreuses références à cet exercice (explications, histoire, manuels, pédagogie).

II - BUT de la DICTEE
Nous commencerons donc la dictée dans nos classes en lui donnant des caractères nouveaux. Par elle, nous apprendrons avant tout l’orthographe grammaticale et l’orthographe usuelle. Elle sera le complément naturel des leçons de grammaire, dont l’enseignement doit avoir une large place dans nos écoles.
Il faut, au moins, par semaine, trois leçons de grammaire, leçons intelligentes tendant à enseigner, non la langue par la grammaire, mais la grammaire par la langue. En conséquence, toute leçon de grammaire sera précédée d’exemples appropriés.


III - NOMENCLATURE
Le maître se conformera aux instructions parues dans la circulaire Ministérielle du 25 Juillet 1910, touchant la nomenclature grammaticale.
Clarté et simplicité, telles sont les qualités de la nomenclature nouvelle ; elles doivent se retrouver dans tout l’enseignement, et en particulier, dans les exercices d’analyse, dont le but est de montrer à l’enfant le mécanisme des phrases et le rôle des divers termes.

IV - L’ANALYSE
Plus de distinction entre analyse grammaticale et analyse logique. Dans toute analyse, il faut faire :
  • décomposer la phrase en propositions ;
  • rechercher les divers termes de la proposition ;
  • enfin, si l’on veut détailler davantage, trouver l’espèce de quelques mots, le genre et le nombre de ceux qui sont variables.
Toutefois, c’est seulement au cours moyen que l’on soumettra à l’analyse une phrase de plusieurs propositions.
Au cours élémentaire, il suffira de faire ce travail pour une seule proposition.

Voir sur ce blog des références nombreuses (progressions, manuel, pédagogie, savoirs) sur l'enseignement de la Grammaire au primaire.

V - L’ORTHOGRAPHE USUELLE
Tandis que des règles précises déterminent l’orthographe grammaticale, l’apprentissage de l’orthographe usuelle, qui fixe la constitution des mots en ce qu’ils ont d’invariable, repose entièrement sur la mémoire.
Mais le souvenir que nous gardons de la constitution d’un mot n’est pas simple: il est visuel, auditif, graphique et d’articulation.
La mémoire visuelle et la mémoire graphique sont certainement les plus actives et les plus sûres. C’est sur elles que nous appuierons surtout notre enseignement, sans négliger pourtant ce que l’on peut appeler la mémoire intellectuelle, qui entre en jeu souvent (l’étymologie d’un mot en fait retenir parfois l’orthographe).
D’ailleurs, n’oublions pas que le développement, et par suite, l’intervention de ces sortes de souvenir, est très variable suivant les individus. Comme nous sommes en présence de plusieurs élèves, nous devons faire appel à toutes les mémoires, l’une fortifiant l’autre, ou la suppléant selon les cas.
L’orthographe usuelle ne sera pas acquise par la dictée seule, mais aussi par tous les exercices, en particulier par la lecture. On fera écrire aux élèves, à la suite des lectures, les mots nouveaux ; on fera des exercices de dérivation et de composition.
Le choix des dictées sera soigné, le texte emprunté aux meilleurs écrivains, la longueur en rapport avec l’âge des élèves, et les remarques grammaticales correspondantes aux règles étudiées. Les dictées du cours Peltier méritent d’être signalées à ces divers points de vue.

Banque de mots et d'exercices sur le blog Les mots d'ambre.

VI - LA PREPARATION DE LA DICTEE
La dictée doit être préventive, d’où la nécessité d’une bonne préparation. Autant que possible, il ne faut pas permettre à la mémoire visuelle et à la mémoire géographique d’enregistrer l’aspect fautif d’un mot.
  • Au cours élémentaire, le texte, préalablement copié au tableau noir, sera lu par le maître, ensuite par les élèves, et enfin copié sur l’ardoise.
  • Au cours moyen, l’instituteur lira le morceau et le fera analyser au point de vue des idées. Il expliquera ensuite les termes difficiles, et les écrira au tableau noir pour les effacer un instant après, tandis que les enfants les transcriront sur l’ardoise.
Si quelque faute est commise, le maître la rectifie tout de suite, avant que son image ne se grave dans l’esprit.
Il ne restera plus qu’à faire trouver les diverses règles de grammaire.
Cette préparation est toujours nécessaire, sauf pour la dictée de contrôle, qui sera faite tous les quinze jours environ.

Voir ci-dessous le manuel Dictée préparée au cycle 3.


VII - L’EXECUTION DE LA DICTEE
Pour l’exécution de la dictée, le maître a soin de rechercher les élèves qui entendent mal et de les placer près de lui. Il dicte lui-même le texte que, mieux qu’un enfant, il rend intelligible par des flexions de voix ou quelque explication rapide. 
  • Au cours élémentaire, le texte du tableau est caché ;
  • Au cours moyen, un enfant écrit sa dictée derrière le tableau noir mobile.

VIII - LA CORRECTION DE LA DICTEE
Dès que les élèves ont relu leur dictée, on procède à la correction. Actuellement, dans la majeure partie des classes, on a recours à l’épellation, que M. Payot condamne comme " fastidieuse, inintelligente, endormante ".
Ce procédé peut se défendre ; n’épelle-t-on pas les mots mentalement pour les écrire ? Seulement, il ne faut pas épeler les mots à orthographe phonétique ; le travail est moins lent et monotone si l’on ne s’attache qu’aux mots difficiles.
Lorsque le développement des élèves le permet, on désigne les lettres par leur appellation. On épelle les mots lettre à lettre. Pour certains termes, particulièrement longs et difficultueux, on formera les syllabes ;
par exemple, le mot association s’épelle ainsi :
a, s = as ; s, o = so ; c, i, a = cia ; t, i, o, n = tion ;
Quelquefois, on fait appel à l’intelligence, en rappelant l’étymologie des mots : illettré est formé du radical lettre et du préfixe il ; ce nom s’écrit donc avec les deux t du radical et deux l (celle du radical et celle du préfixe).
Cette explication suffit à graver l’orthographe du mot dans l’esprit de l’enfant. On agit de même pour d’autres termes, tels : nonobstant, péninsule, pénombre.
L’épellation terminée, le texte est remis sous les yeux de l’élève, car l’impression auditive est fugitive, et l’enfant, pour reconnaître le mot, doit en avoir vu l’image.
  • Au cours élémentaire, on dévoile le texte du tableau noir ;
  • Au cours moyen, on montre, après correction, le texte écrit au tableau noir par l’un des élèves.
Faut-il échanger les cahiers, ou faire corriger les fautes par leurs auteurs ? Chaque procédé comporte des avantages et des inconvénients ; au maître de choisir celui qui lui semble préférable.
Dans l’échange des cahiers, le correcteur souligne simplement les fautes à l’encre rouge ou au crayon de couleur, l’auteur les corrige ensuite :
  • s’il s’agit d’une faute d’orthographe d’usage, il rature le mot mal orthographié et le récrit au-dessus exactement, afin d’en garder le souvenir visuel, puis il le copie une dizaine de fois pour que la mémoire graphique s’exerce ;
  • si la faute est d’ordre grammatical, le maître fait rechercher la règle à suivre, et l’élève écrit l’expression correctement.

IX - LES QUESTIONS SUR LA DICTEE
La dictée est généralement suivie d’un exercice d’application. Les questions posées révèlent le jugement des enfants, quand elles portent sur les idées, ou bien la connaissance de la langue, quand elles ont pour but la forme des mots.
Explications des mots ou des expressions, exercices d’étymologie, de dérivation ou de composition, analyses, conjugaisons, sont les éléments de ce devoir que l’on fait oralement, en raison du peu de loisir qui reste après la correction de la dictée.
Ainsi bien préparée, et bien exécutée, la dictée est un travail intéressant et fructueux.

Conclusions

1) La dictée est un exercice de l’école destiné à faire connaître aux enfants, soit les variations des mots dans la phrase suivant les règles grammaticales (orthographe grammaticale), soit la constitution des mots en ce qu’ils ont d’invariable (orthographe dite usuelle).
2) En ce qui concerne la nomenclature grammaticale, il y aura lieu de se conformer à l’A.M. du 25 Juillet 1910. Pour l’analyse, la décomposition en ses divers éléments de la phrase devra toujours précéder l’étude grammaticale plus détaillée de quelques mots.
3) L’orthographe des mots s’apprend par le souvenir auditif, le souvenir visuel, le souvenir graphique, le souvenir d’articulation, le souvenir intellectuel. En aucun cas, on ne devra laisser inventer aux enfants l’orthographe d’un mot qu’ils ignorent. Ce mot sera toujours lu avant d’être épelé.
4) La dictée sera choisie très soigneusement ; le texte en sera emprunté à nos meilleurs écrivains, et sera, autant que possible, l’application des règles de grammaire déjà étudiées.
5) La préparation de la dictée est basée sur le principe de la méthode préventive.
Dans les divisions élémentaires, le texte de la dictée sera lu à haute voix, expliqué, épelé, s’il y a lieu, puis copié au préalable sur l’ardoise, ou sur un cahier spécial.
Au cours moyen, la préparation de la dictée comportera les phases suivantes :
  • lecture de la dictée par le maître ;
  • compte rendu sommaire par les élèves ;
  • explication des mots difficiles qui seront écrits au tableau noir, lus et épelés si besoin est ;
  • rappel des règles de grammaire à appliquer ;
  • écriture sur l’ardoise, par le procédé La Martinière, des mots usuels dont on veut faire acquérir la connaissance.
La dictée de contrôle, (sans explications préalables), n’aura lieu que tous les quinze jours environ.
6) La dictée sera faite par un élève, au tableau noir, hors de la vue de ses camarades.
Pour la correction, le texte écrit par cet élève sera remis sous les yeux de toute la division. On pourra échanger les cahiers. L’épellation sera rapide et intelligente ; les mots à orthographe phonétique ne seront pas épelés ; pour ceux dont l’orthographe est difficile, on séparera nettement les syllabes ; on aura recours à l’étymologie chaque fois qu’on le pourra.
L’élève correcteur soulignera seulement les fautes qu’il trouvera (s’il y a échange de cahiers). Les fautes d’orthographe usuelle seront marquées d’un signe spécial.
L’élève qui a commis des fautes devra les réparer :
  • pour l’orthographe grammaticale, en rappelant la règle violée ;
  • pour l’orthographe usuelle, en raturant au crayon de couleur le mot mal orthographié, de façon à ce qu’il devienne totalement illisible ; en le recopiant correctement au-dessus, et en le répétant une douzaine de fois à la suite de la dictée.
7) La dictée pourra être suivie de questions analogues à celles données aux examens du Certificat d’Etudes. Ces questions seront le plus souvent orales.

D'autres conférences sur le site de M. Mézailles, instituteur dans la région de Lourdes : 
Je vous recommande vivement de faire un petit tour sur sa page : 
 
  LES CONFERENCES DANS LEUR TEXTE :
18/10/1905: l'esprit d'observation
18/10/1906: la lecture expressive
18/10/1906: sylviculture et pastoralisme
18/10/1907: l'action éducative et morale
12/10/1909: la composition française
18/10/1910: le calcul mental
18/10/1911: les sciences physico-naturelles
18/10/1912: l'histoire
10/11/1913: la dictée
04/02/1920: le programme de sciences
18/10/1920: l'hygiène
27/10/1921: le travail manuel
17/10/1925: l'orthographe
18/10/1926: la grammaire
26/10/1929: la réforme (b)
26/10/1929: l'école rurale

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Un petit coup de jeune pour un exercice toujours efficace s'il est bien préparé : s'appuyant sur des textes issus des fables d'Ésope ou des contes de Grimm et Perrault, les exercices permettent d'apprendre et de comprendre pour faire un sans-faute !
Grammaire, conjugaison, vocabulaire, devinettes, charades, mots croisés : les exercices sont variés, ludiques et accompagnent chaque dictée dont tous les mots étudiés sont soulignés. Les exercices peuvent se faire avec ou sans le texte de la dictée (35 à 80 mots).
Les textes complets des fables et des contes sont reportés en fin d'ouvrage, ainsi que les corrections détaillées. 
Un manuel des Editions Buissonnières : Dictées préparées au cycle III

Avant-propos

Tous les enseignants savent combien il est difficile d'appliquer en situation les différentes règles étudiées en classe, que ce soit en conjugaison, en grammaire ou en orthographe... Quoi de plus pratique pour synthétiser toutes ces connaissances que la dictée ? Et pourtant, que d'écueils lors de son exécution par les élèves ! Alors, on essaie de les aider en leur donnant à l'avance les textes qui leur seront dictés. Je me suis toujours élevée contre cette pratique. Je pense qu'une dictée doit rester une découverte du texte le jour où elle est faite par les élèves, sinon, elle n'a plus le même intérêt.
Or, s'il n'y a aucune préparation, on sait bien qu'on s'expose à de multiples erreurs ; les leçons ont beau avoir été étudiées, leur application est souvent loin d'être spontanée et naturelle ! Alors, pour éviter une situation d'échec agréable ni pour l'élève, ni pour l'enseignant, voici des dictées "préparées".
Je préconise d'en proposer aux élèves la préparation uniquement, dans un premier temps. Ceci leur permettra de s'attendre à être confronté à telle ou telle règle orthographique, grammaticale... Grâce aux petits exercices de préparation, ils auront les outils adéquats le jour de la dictée. Ensuite, à eux de savoir comment les réutiliser de façon pertinente !
Certains exercices de préparation sont "classiques", d'autres plus ludiques. Les enfants se prennent très vite au jeu des "devinettes" par exemple. Par ailleurs, outre celles-ci, les élèves se verront proposer des "petits jeux littéraires" comme des mini-mots croisés ou des charades, jeux aujourd'hui un peu laissés de côté, à redécouvrir !
Pour aider l'enseignant, vous remarquerez certains mots ou lettres soulignés. Cela signifie que pour chacun d'entre eux, un exercice est proposé. Ces mots sont repris dans la fiche de préparation. Ainsi, si l'enseignant remarque un mot qui n'a pas été souligné et dont il pense qu'il va poser problème, libre à lui de le travailler en plus de ce qui est déjà proposé. Quant aux lettres soulignées, elles relèvent une difficulté orthographique (souvent relative aux accords) dont la règle est proposée lors de la préparation de la dictée.
Pour que cette préparation soit vraiment efficace, chacun des exercices est précédé, lorsque cela est possible, d'une petite règle simple. Ainsi, au fil des fiches, des notions diverses sont abordées, tant en conjugaison qu'en orthographe, grammaire ou vocabulaire.
Les exercices sont, autant que possible, proposés sous des formes différentes (par exemple, pour réviser les mots invariables, trois options sont présentées : les recopier tout simplement, ou bien les classer par ordre alphabétique, ou encore les retrouver d'après leurs consonnes).
Enfin, les dictées sont classées par ordre croissant du nombre de mots qu'elles contiennent, sauf quand il y a 2 ou 3 dictées relatives au même conte ; dans ce cas, elles se suivent.
Pourquoi les contes d'Ésope ou des auteurs comme Perrault, Grimm, Andersen ? Parce qu'ils sont au programme des œuvres à étudier au cycle 3, et pourquoi ne pas les découvrir (ou redécouvrir) par le biais des dictées ?
Dans certains textes, vous pourrez constater qu'il n'y a qu'un extrait du conte, alors que certaines dictées en proposent un résumé. Quoi qu'il en soit, ce sera l'occasion d'en parler avec les élèves, soit en racontant plus en détail l'histoire, soit en en découvrant la suite par la lecture.
En ce qui concerne plus précisément les contes d'Ésope, il est bien entendu intéressant de faire le rapprochement avec les fables de La Fontaine, et aussi de chercher la "morale" qui sous-tend chaque histoire.

Finalement, qui a dit que la dictée était rébarbative ?
En espérant que ce fichier puisse aider à faire tomber les idées reçues sur un exercice scolaire vieux de décennies, mais qui mérite à prendre un petit coup de jeune, ce que souhaitent lui rendre un peu ces quelques fiches !


Notes sur l'utilisation des fiches

Lors de la distribution des fiches, deux méthodes sont possibles :

- On cache le texte de la dictée avant la photocopie. Les exercices peuvent alors tout à fait être réalisés sans l'aide du texte. Quelques définitions, lors des charades ou mots croisés, demanderont éventuellement quelques aides de la part de l'enseignant. Dans ce cas, les enfants découvriront le texte uniquement lors de la dictée.

- On distribue la fiche avec le texte de la dictée. Certains exercices seront plus faciles dans le mesure où nombre de mots ou d'expressions demandés sont dans le texte.



Table des matières

Fiches de préparation
1. La lune et sa mère
2. Le renard et les raisins
3. La poule aux œufs d'or
4. Le sapin et la ronce
5. L'aigle et la tortue
6. L'assemblée des souris
7. Le loup et la grue
8. Le coq et la pierre précieuse
9. La mauvaise voisine
10. La tortue et le lièvre
11. Le sanglier et le renard
12. L'âne portant du sel
13. Le renard voulant tuer une poule
14. Le fleuve et la source
15. Du grammairien qui enseignait un âne
16. Les loups et les brebis
17. Le lion et le rat
18. La corneille et la cruche
19. Le loup et l'agneau
20. Le renard et la cigogne
21. Barbe-Bleue
22. Barbe-Bleue
23. Le petit Poucet
24. Cendrillon
25. Cendrillon
26. Hansel et Gretel
27. Le chat botté
28. Le chat botté
29. Le petit Chaperon rouge
30. Le Petit Chaperon rouge
31. Peau d'âne
32. La paille et la poutre du coq
33. La princesse au petit pois
34. Les fées
35. La Belle au bois dormant
36. La Belle au bois dormant
37. La Belle au bois dormant
38. Les trois paresseux
39. La petite fille aux allumettes
40. La petite fille aux allumettes

CORRECTIONS

CONTES
Contes d'Andersen
La petite fille aux allumettes
La princesse au petit pois
Contes des frères Grimm
Les trois paresseux
La paille et la poutre du coq
Hansel et Gretel
Contes de Charles Perrault
Cendrillon
Les fées
Le chat botté
Le petit poucet
Peau d'âne
La belle au bois dormant
Le petit chaperon rouge
Barbe-bleue

On trouvera une appréciation critique de la dictée préparée dans l'article du Café pédagogique. (Voir le passage mis en rouge)



Peut-on sauver la dictée ?   

Par Virginie Mège

Bête noire de nombreux élèves, la dictée est souvent associée aux pires souvenirs d'école. Mal comprise, mal jugée, elle apparaît même pour certains comme un exercice sans intérêt, vestige d'un enseignement dépassé. La dictée est pourtant loin de se limiter à une simple évaluation de l'orthographe. Constituant à elle seule une activité pleine de richesses quand elle est traitée de façon constructive et régulière, elle s'intègre naturellement dans la séquence et sert parfaitement les objectifs visés par le cours de français, en matière de lecture, d'écriture, de langue et d'oral.


Une épreuve mal comprise
La dictée est victime de nombreux a priori. Les élèves pensent qu'ils ne peuvent pas changer leurs résultats. Pour eux, l'épreuve renvoie forcément à une compétence orthographique, pour laquelle on serait « nul » ou plus rarement « excellent » de façon irrémédiable, naturelle, voire génétique. De plus, il s'agirait d'une évaluation truffée de pièges, sorte de performance technique à réaliser. Malheureusement, les célèbres dictées médiatisées de Bernard Pivot ne font que renforcer cette fausse représentation. Surtout, l'exercice serait artificiel et dénué d'intérêt. Le pire est que certains professeurs de collège semblent leur donner raison en ne faisant pas ou peu de dictées en classe.

La dictée ne relève cependant pas de la prouesse orthographique. Si elle est présente au Brevet des Collèges et dans de nombreux concours administratifs, c'est qu'elle offre le moyen d'évaluer des compétences de langue (incluant grammaire au sens large, vocabulaire et orthographe), de lecture, de compréhension de texte et de concentration, le tout en un temps limité. Rappelons le barème appliqué à une copie au Brevet. Sur 20 points, on en enlève 2 pour une faute de grammaire, 1 pour une faute d'orthographe et 0,5 pour une faute d'accent ou de majuscule, cette note globale étant ramenée ensuite sur 5 points.
On le voit, ce sont les erreurs liées à la grammaire qui sont les plus sanctionnées. Il s'agit essentiellement de la correction de la terminaison des verbes et du respect de la chaîne des accords autour du nom. Les fautes d'orthographe ne viennent qu'au second plan. D'ailleurs, les dictées de Brevet ne comportent a priori pas de mots très difficiles à orthographier et les plus compliqués sont notés au tableau.
D'autre part, l'élève doit bien utiliser les majuscules, mettre les accents, les points sur les « i » et les signes de ponctuation. Les erreurs en la matière, commises par négligence ou inattention, s'additionnent et coûtent cher, faisant basculer du médiocre au catastrophique. L'élève faible peut donc assez facilement « limiter les dégâts » en fournissant un effort de concentration et de soumission aux règles de l'écrit.


Pratiques en classe
Pour bien écrire, il faut évidemment s'entraîner. En classe, la « dictée traditionnelle » ne s'avère souvent pas probante car les élèves n'arrivent pas à se « relire » efficacement et progressent peu après la correction. De même, la « dictée préparée » avoue ses limites, favorisant davantage la mémoire des élèves studieux qu'un réel apprentissage de la langue. L'exercice de « commentaires orthographiques » semble plus intéressant puisqu'il exige une justification mais celle-ci passe par le métalangage, souvent mal maîtrisé. Les « textes mal écrits » à rétablir correctement ou les « dictées-activités » régulières constituent quant à eux des outils privilégiés.

La dictée-activité : pour l'acquisition d'une méthode de relecture active et un échange constructif
La dictée-activité est une dictée non notée, dont la relecture est guidée par les questions orales du professeur et qui comprend ensuite un échange de points de vue avec un camarade, suivi d'une correction collective.
L'élève relit d'abord son texte de manière individuelle et le corrige au mieux, invité par l'enseignant à rectifier ses erreurs de façon progressive, en s'interrogeant sur les codes de l'écrit, la grammaire phrastique et textuelle (verbes conjugués, temps, sujet, référence des pronoms, accords des adjectifs...) et les mots. Précisons que rapidement l'enseignant n'a plus besoin de donner de directives : à force d'entraînement, les élèves acquièrent une méthode de relecture qu'ils réinvestissent même en rédaction.
Dans un deuxième temps, l'élève réfléchit avec un camarade. En binômes, les élèves comparent ainsi les copies, justifient mutuellement leurs choix et débattent à voix basse pour parvenir à une solution argumentée. On constate que le travail est à cet instant aussi actif que performant. Surtout, la correction qui suit s'avère efficace car mieux suivie par l'ensemble des élèves. Ils ont à coeur de voir « qui des deux avait raison ». Les notions sont mieux enregistrées et de façon durable. C'est l'occasion d'effectuer de multiples révisions comme les valeurs des temps, les propositions subordonnées ainsi que les familles de mots.
On peut même rendre les élèves encore plus actifs dans leur apprentissage. Ainsi, l'un est désigné pour établir le texte de la future dictée. Il doit choisir un passage formant un tout cohérent et ayant un rapport avec la séquence en cours, s'appliquer à le recopier sans faute et le remettre au professeur en argumentant brièvement son choix. Une fois l'accord obtenu, l'élève prend en charge la dictée, effectuant un travail de lecture expressive puis d'expression orale.
Ces dictées-activités sont particulièrement appréciées par les élèves grâce à leur aspect ludique et aux progrès qu'elles leur permettent de réaliser. Elles favorisent en outre une étude littéraire avec une entrée par la langue. Les élèves ont écrit le texte, ils ont réfléchi sur son fonctionnement grammatical, ils le connaissent donc bien et sont plus à même de le comprendre et de l'apprécier. Plutôt que d'utiliser des extraits du manuel scolaire, l'enseignant se sert donc de ces textes pour une lecture analytique plus efficace. La dictée ne correspond alors plus à un exercice artificiel mais prend naturellement sa place dans le cours, parfaitement intégrée à la séquence.


Bilan et conseils pour s'entraîner à la maison...
Pour conclure, afin de réussir une dictée, il faut avant tout acquérir une méthode de relecture efficace et prendre conscience que l'orthographe n'y occupe qu'une faible part, l'essentiel étant de savoir réutiliser au mieux les notions de grammaire et de conjugaison. Par conséquent, comme pour toute épreuve de français, le candidat au Brevet ou à un concours est invité à faire des exercices corrigés et à revoir ses connaissances.
L'idéal est évidemment aussi de s'entraîner sur n'importe quel texte en se le faisant dicter ou en s'enregistrant.

On peut recommander :

Le site du Bescherelle
Déjà signalé dans la rubrique Collège de notre dernier Mensuel, voilà sans doute le meilleur site gratuit pour s'entraîner seul, avec des textes dictés en ligne et corrigés, classés selon le niveau de classe.

Dictées pour progresser de Mélanie Lamarre (collection Librio 2 euros, E.J.L. 2004)
Cet ouvrage s'adresse à un niveau 4ème-3ème et propose, selon une difficulté croissante, une quarantaine de dictées commentées ainsi que de nombreux repères de cours indispensables.

Le français correct pour les nuls de Jean-Joseph Julaud (Editions First, 2004)
C'est un livre destiné davantage aux étudiants ou adultes qu'aux collégiens mais qui est complet. Il contient aussi  trois tests d'évaluation sous forme de textes à se faire dicter, avec une correction commentée en fin d'ouvrage.

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Rappel : 

Voir sur ce blog l'article Dictée, comportant de nombreuses références à cet exercice (explications, histoire, manuels, pédagogie).




Voir sur ce blog des références nombreuses (progressions, manuel, pédagogie, savoirs) sur l'enseignement de la Grammaire au primaire.

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Dictée au collège


  • Je te dicte, tu me dictes : s’entraîner en ligne avec des dictées à trous. Choisissez un texte et bon courage...
  • La dictée des Amériques : entraînez-vous à faire des dictées en ligne ! Allez dans la rubrique "dictées en ligne", choisissez un texte puis un niveau, écoutez le texte puis tapez-le. Vous serez rapidement corrigé afin de progresser.
  • Phonétique et dictées : un site pour travailler la phonétique (la prononciation des sons) et préparer des dictées.
  • La dictée : un site gratuit où vous pourrez trouver des centaines de dictées enregistrées grâce auxquelles vous pourrez vous entraîner tout seul.
  • Les dictées Bescherelle : choisissez votre niveau et entraînez-vous !
  • Dictées en ligne
 Source :

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