Au milieu du XXIe siècle, la cybersphère a envahi l'univers.
Le virtuel a subverti le réel. La Singularité est proche, ce
bouleversement de l'Histoire humaine, issu de la convergence entre
informatique et nanotechnologie. Grâce à ses vêtinfs, ses lentilles de
contact, chacun communique avec le monde entier, peut se déplacer sous
forme d'avatar à l'autre bout du monde ou en recevoir informations et
images. Le meilleur des mondes, ou presque. Et un monde dangereux.
Robert Gu, le plus grand poète américain, a sombré quatre ans plus tôt
dans la nuit de l'esprit. Grâce à un traitement miraculeux, il émerge de
son Alzheimer. Et peut quitter la maison de retraite de Rainbows End.
Mais il va lui falloir retourner à l'école, se familiariser avec ces
machines à distiller de l'information dont il s'est toujours méfié. Et
si possible retrouver son génie enfui. Or lui, qui a toujours tant aimé
les livres, découvre un horrible projet, le Bibliotome : tout numériser
au prix de la destruction physique de l'imprimé. Ce n'est qu'un des
moindres dangers qui menacent le monde comme le savent trop bien Bob,
son fils, colonel des marines, et sa belle-fille Alice, agent des
services spéciaux qui a incarné trop de personnalités pour continuer à
être elle-même. Pire encore, le Lapin rôde.
Vernor Vinge, spécialiste de l'informatique et inventeur du concept de la Singularité, nous dépeint un monde total de l'avenir, crédible, effrayant et séduisant, comme l'avait fait en son temps John Brunner dans son fameux Tous à Zanzibar. (Quatrième de couverture)
Vernor Vinge, spécialiste de l'informatique et inventeur du concept de la Singularité, nous dépeint un monde total de l'avenir, crédible, effrayant et séduisant, comme l'avait fait en son temps John Brunner dans son fameux Tous à Zanzibar. (Quatrième de couverture)
L'univers de Rainbow's End imaginé par Manchu (illustrateur) |
Pour voir ce que sera devenue la vie sociale, l'intelligence et l'éducation dans 20 ans, lire RAINBOWS END de Vernor Vinge : voir page Wikipedia en anglais.
Feuilleter le livre en anglais sur Amazon : see Rainbows End Extracts.
Critique de Rainbow's End par le Cafard Cosmique.
D'autres critiques ici :
http://www.librys.fr/vernor-vinge/rainbows-end-5109
http://www.bibliosurf.com/Rainbows-end,24804
Voir encore ici sur les TICE :
TICE et MARCHANDISATION
- Le Cartable de Big Brother (video)
- Worldwide Studies on Digital Pedagogy (OCDE, CERI)
- Computers At School (Michel Delord)
- Michel Delord : Propos historiques et critiques sur les TICE
- L’ordinateur remplace les professeurs (Lurçat)
- L’âge de diamant - Education et Nanotechnologies (roman)
Réalité augmentée : un article en anglais :
Two to Three Years: Augmented Reality
Time-to-Adoption Horizon: Two to Three Years
Augmented reality, a capability that has been around for decades, is shifting from what was once seen as a gimmick to a bonafide game-changer. The layering of information over 3D space produces a new experience of the world, sometimes referred to as “blended reality,” and is fueling the broader migration of computing from the desktop to the mobile device, bringing with it new expectations regarding access to information and new opportunities for learning. While the most prevalent uses of augmented reality so far have been in the consumer sector (for marketing, social engagement, amusement, or location-based information), new uses seem to emerge almost daily, as tools for creating new applications become ever easier to use.
Augmented reality, a capability that has been around for decades, is shifting from what was once seen as a gimmick to a bonafide game-changer. The layering of information over 3D space produces a new experience of the world, sometimes referred to as “blended reality,” and is fueling the broader migration of computing from the desktop to the mobile device, bringing with it new expectations regarding access to information and new opportunities for learning. While the most prevalent uses of augmented reality so far have been in the consumer sector (for marketing, social engagement, amusement, or location-based information), new uses seem to emerge almost daily, as tools for creating new applications become ever easier to use.
Sur l'aspect potentiellement dangereux des TICE, voir aussi TV Lobotomie.
Enfin, un article du Figaro :
Comment le Net révolutionne notre cerveau
Article du journal Le Figaro
Mots clés : internet, cerveau, cognition
Par Cécilia Gabizon Publié
Les jeunes qui passent plus de neuf heures par jour devant un écran sont capables de prendre des décisions rapides et de filtrer efficacement l'information. En revanche, ils ont du mal à se concentrer.
Mots clés : internet, cerveau, cognition
Par Cécilia Gabizon Publié
Les jeunes qui passent plus de neuf heures par jour devant un écran sont capables de prendre des décisions rapides et de filtrer efficacement l'information. En revanche, ils ont du mal à se concentrer.
En quinze ans, la révolution Internet nous a transformés. Notre mémoire profonde s'est affaiblie, tout comme notre capacité à lire de longs documents, et notre concentration a chuté. L'«Homo internetus» est définitivement dispersé, mais rapide dans ses décisions et plus créatif.
«L'Internet
rend-il bête», comme le soutient l'essayiste américain Nicholas Carr,
dont le livre sera traduit en français à l'automne ? Quinze ans
après la révolution digitale, de récents travaux scientifiques viennent
nourrir le débat. Des milliers d'enfants américains qui suivaient un
cursus spécial, valorisant les nouvelles technologies, ont vu leurs
résultats scolaires stagner selon une étude publiée ce week-end par le New York Times.
Tandis que dans la même ville de Kyrene, en Arizona, les autres élèves
progressaient. Les adolescents qui font leurs devoirs avec leur profil
Facebook ouvert ont des résultats scolaires bien inférieurs aux autres, a
établi le professeur Kirchner aux Pays-Bas. Tandis que le quotient
intellectuel des adeptes du Net serait en chute, selon le British
Institute of Psychiatry…
Voir l'article du blog Internet Actu : Dans la classe du futur, les résultats ne progressent pas...
Les Cassandre redoutent qu'en confiant
une part de notre cerveau à des machines l'Homo internetus perde sa
capacité de penser vraiment. Le débat est ancien. Chaque révolution
technologique a engendré ses craintes. L'écriture en son temps,
l'imprimerie, la radio, puis la télévision ont fait l'objet de
pronostics affolants. Si le cerveau est éminemment plastique, il n'est
pas élastique. Avec Internet, des zones se développent, d'autres
s'atrophient. «Sans mon téléphone connecté, je ne suis plus rien. Ma
tête est vide», confesse Christiane, la trentaine, chef de projet. «Je
cherche tout sur Google.» Désormais, nous externalisons une part
croissante de notre savoir, de notre mémoire. On ne fixe plus les dates,
les bibliographies… Puisqu'on les trouve d'un clic, sur la Toile. On
les retient d'autant moins que l'on sait où les trouver, selon une étude
publiée par la revue Science en juillet.
Mémoire de court terme
En
nous déchargeant du travail de mémorisation, la Toile a libéré du temps
pour l'action et les décisions, assurent les chercheurs les plus
enthousiastes. Selon le neurologue Gary Small de l'université de
Californie (Ucla) : «Les jeunes qui passent plus de neuf heures par
jour devant un écran sont plus capables de prendre des décisions
rapides et de filtrer efficacement l'information.» Ces natifs du Web, la
fameuse génération Y et les suivantes, seraient également plus
créatifs, car leur pensée est moins rectiligne. En revanche, et certains
l'auront déjà remarqué, ils ont du mal à se concentrer !
Car
Internet stimule surtout la mémoire de court terme. Pendant que tout
bouillonne derrière le front, d'autres circuits neuronaux, ceux de la
concentration et de la mémoire profonde, sommeillent chez ces enfants de
l'ère digitale, reconnaît Gary Small. Il faut une heure au moins pour
mémoriser de façon pérenne. Ce processus crée des réactions chimiques
complexes, développe des synapses et du raisonnement construit. Mais
étudier nous rebute chaque jour plus. Nous considérons le Net comme une
mémoire infaillible, plus performante. «Alors qu'elle n'a pas la patine,
la sensibilité humaine», s'insurge l'essayiste Nicholas Carr. Le Net ne
digère pas les événements. Il restitue une succession rapide de petites
histoires, de pages Web, d'exposés tronçonnés. Sans les lier. Ce qui
fait de l'Homo internetus, un être fondamentalement dispersé. La lecture
est devenue fragmentée. «La plupart des gens, même lettrés, ont
maintenant du mal à lire des documents longs», assure Nicholas Carr. Et
sur l'écran, nos esprits sollicités par les fenêtres à ouvrir, les clics
et les vidéos finissent par se brouiller. Plusieurs études démontrent
que «plus il y a de liens, plus la dimension multimédia d'une page Web
est grande, moins la compréhension d'un texte est bonne !», assure
encore l'écrivain.
Génération «multitâche»
Depuis des
années pourtant, les jeunes vivent avec tous leurs écrans allumés,
tapotant des SMS, conversant par messagerie instantanée, regardant la
télé, tout en révisant leurs cours ! Les parents ont souvent douté
de ces méthodes, mais l'idée s'est peu à peu installée : cette
nouvelle génération serait «multitâche» : capable non seulement
d'étendre le linge en écoutant la radio, comme nous l'avons toujours
fait, mais aussi de mener plusieurs conversations de front. De taper un
e-mail tout en consultant un site ou en téléphonant, ce qui sollicite
les mêmes zones du cerveau.
Dans les entreprises, la
génération Y, née dans le Web, impressionne par sa capacité à
jongler avec les sollicitations. Le multitâche est devenu à la mode,
valorisé comme l'incarnation de l'efficacité, tel un joueur de squash
qui renverrait toutes les balles. Seulement, patatras ! Jusqu'à
plus amples recherches, les scientifiques ont pour l'instant constaté
que seuls 2,5 % des sujets étaient réellement multitâches. Les
autres restent absolument monotâches à en croire une étude conduite à
l'université de l'Utah par le docteur J. Watson. Pis encore. Une
étude de l'université de Stanford montre au contraire que ceux qui
semblent mener de front mille activités ont «la plus faible capacité
d'attention» de tous. Ils seraient menacés par l'épuisement mental, le
fameux burnout ! Car « le cerveau n'arrive plus à traiter
efficacement au-delà de deux tâches, assurent à leur tour des chercheurs
de l'Inserm. Les sujets doivent alors abandonner une des trois tâches
pour se concentrer sur les deux autres.» À partir de trois tâches, le
nombre d'erreurs devient exponentiel !
À long terme, il est
possible que l'homme évolue avec son nouvel environnement. Mais il
semble que l'attention n'est pas illimitée.
En attendant, l'Homo
internetus déploie une énergie fantastique pour récupérer le fil de sa
pensée. «Je suis sans cesse interrompu», se plaint Adrien, cadre à la
mairie de Paris. «Je reçois des centaines d'e-mails par jour, qui
semblent tous appeler des réponses urgentes. Quand, autrefois, je
recevais une dizaine de courriers.» Avec en moyenne huit fenêtres
ouvertes sur son écran d'ordinateur, l'homme moderne américain passe de
l'une à l'autre toutes les vingt-cinq secondes, jonglant avec les
sujets. Comme étourdi. Il passerait presque un tiers de sa journée à se
re-concentrer. Des phénomènes d'addiction aux SMS et aux courriels
viennent se greffer, troublant plus encore l'attention. «Les gens qui
vérifient constamment leurs e-mails ont été diagnostiqués comme moins
attentifs que ceux qui ont fumé de la marijuana» écrit David Meyer,
professeur de psychologie à l'université du Michigan. Des entreprises,
notamment au Japon, commencent à interdire le portable, à organiser des
journées sans e-mail et voient, semble-t-il, la productivité remonter.
Pour le professeur Clifford Nass, du département de psychologie de
Stanford, «les multitâcheurs se nourrissent d'informations non
pertinentes. N'importe quelle annonce les distrait.» D'autant plus
facilement qu'ils peinent à se concentrer et se jettent sur toutes les
sollicitations, comme une échappatoire…
Les neurones des seniors régénérés
Le
cerveau 2.0 serait-il entré en fusion ? «Nous le jugeons par
rapport à nos modèles anciens, où le livre et l'étude solitaire étaient
valorisés», tempère Daniel Kaplan, président de la Fondation Internet
nouvelle génération (Fing), un think-tank français dédié à la vie
numérique. « Le livre n'est peut-être plus la forme la plus aboutie de
transmission du savoir (cf. infra BOOK). Désormais, on sait produire avec les
autres ; on partage beaucoup plus d'informations. On développe
l'art de la conversation», comme au temps de Socrate. Les enfants
américains élevés au numérique se sont montrés moins performants
académiquement mais «ont les talents nécessaires dans une économie
moderne», font valoir les entrepreneurs de la Silicon Valley cités par
le NYT. Les sociologues soulignent aussi combien «Internet a démocratisé
l'accès aux connaissances». Pour la première fois, chacun peut circuler
dans le savoir à vive allure, presque «indépendamment de son niveau
social, du lieu où il habite», selon Paul Saffo, spécialiste de la
prospective. Et cette révolution du savoir diffuse ses effets partout
dans le monde. De la Chine au monde arabe.
Enfin, une population
semble tirer la quintessence du Net : les seniors. Les
scientifiques de l'université de Californie ont en effet mesuré une
importante amélioration des capacités cérébrales, en moins d'une
semaine, chez les personnes âgées qui se mettaient à Internet.
Apparemment, les recherches sur la Toile régénèrent les neurones. Une
véritable cure de jouvence. Les décisions sont plus fluides, les
raisonnements plus complexes. Les seniors sont devenus les nouveaux
sages du Net !
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