« Le
grand sociologue James S. Coleman, après avoir passé sa vie de chercheur à
étudier les caractéristiques des écoles et programmes efficaces, a tiré la
conclusion suivante : l’élément le plus important d’un bon programme d’école
est qu’il y soit fait un bon usage scolaire (academic, qui concerne les disciplines scolaires) du temps passé à
l’école. Le thème récurrent dans l’œuvre de Coleman est l’« égalité de
l’opportunité éducative » (« equality
of educational opportunity ») – le titre de son monumental
« Rapport Coleman » de 1966.
Faire un bon
usage du temps passé à l’école, concluait-il, est la fonction la plus égalitaire
que les écoles puissent remplir parce que, pour les enfants désavantagés, le
temps passé à l’école est le seul temps d’apprentissage académique, tandis que
les élèves avantagés apprennent beaucoup en dehors de l’école. La principale
conclusion qui a été tirée du travail de Coleman était que l’avantage social
comptait davantage que la scolarisation dans les résultats académiques – telles
que les écoles étaient alors constituées (as
schools were then constituted).
Mais il y
avait une deuxième découverte, beaucoup plus porteuse d’espoir, dans le Rapport Coleman, découverte que Coleman
lui-même a approfondie à la fin de sa carrière – le caractère égalitaire et
compensateur que possède par nature un programme scolaire vraiment bon.Un programme
pauvre affecte défavorablement les élèves pauvres plus que les élèves de classe
moyenne qui sont moins dépendants de l’école pour acquérir des connaissances.
Au contraire, un bon programme est par nature compensateur parce qu’il a un
effet plus grand sur les élèves pauvres que sur les élèves de famille moyenne.
C’est parce que les élèves pauvres ont plus à apprendre – et dans un programme
efficace ils commencent à combler leur retard.
Un
bon programme de langue (language-arts
program : arts de la langue, c’est-à-dire lecture, écriture,
grammaire, littérature, etc.), qui se concentre sur la connaissance générale et
rend efficace l’utilisation du temps scolaire, non seulement élèvera la
réussite en lecture de tous les élèves, mais également, en vertu du principe de
Coleman, rétrécira l’écart en lecture (reading
gap) – et l’écart de réussite (achievement
gap) - entre les groupes. »
Reading
Comprehension Requires Knowledge—of Words and the World (PDF)
Scientific Insights into the Fourth-Grade Slump and the Nation's Stagnant Comprehension Scores
By E. D. Hirsch, Jr.
Scientific Insights into the Fourth-Grade Slump and the Nation's Stagnant Comprehension Scores
By E. D. Hirsch, Jr.
With
a scientific consensus established on how best to teach decoding, we've reached
the next reading frontier: increasing reading comprehension. Among poor
children, low comprehension is ruining their chances for academic success.
Among all children, comprehension scores are stagnant. Convincing research
tells us that key to both problems is to systematically build children's
vocabulary, fluency, and domain knowledge.
Avec le consensus scientifique qui s’est établi
sur la meilleure façon d’apprendre à decoder aux enfants, une prochaine étape
attend la recherché pédagogique en lecture : accroître la compréhension en
lecture. De plus, la faible compréhension qui touche les élèves pauvres détruit
leurs chances de réussite scolaire. Des recherches convaincantes nous disent
que la clé de ces deux problèmes réside dans la construction systématique du
vocabulaire des enfants, de l’aisance en lecture (ou fluence
de lecture) et des connaissances disciplinaires.
Présentation d’extraits de ce texte : La
compréhension en lecture requiert la connaissance des mots et du monde.
Début : « Tandis que les éducateurs ont
accompli des progrès importants pour enseigner aux enfants à décoder (changer
les signes écrits - lettres, syllabes, mots, phrases – en sons de la parole),
il est décourageant de constater que nous n’avons pas toujours pas surmonté l’effondrement au CM1 (fourth-grade slump) en ce qui concerne
la compréhension en lecture. Nous constatons que, même si la vaste majorité de
nos jeunes lecteurs peuvent se débrouiller avec des textes simples, beaucoup
d’élèves – particulièrement ceux des familles à faible revenu – s’en sortent à
grand-peine quand vient le moment au CM1 de s’attaquer à des textes scolaires
plus avancés. »
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Aidez-moi à améliorer l'article par vos remarques, critiques, suggestions... Merci beaucoup.