Michéa explique pourquoi et comment est organisée et programmée la
déchéance d'un système d'éducation qui autrefois nous était envié dans
le monde entier.
Le propos est argumenté et cohérent, c'est sa grande force. C'est totalement incorrect politiquement, c'est pourquoi la situation n'ira pas en s'améliorant.
Que ceux qui continuent à dire que le niveau des élèves augmente (je pense notamment aux pseudos-pédagogues) et que les réformes mises en place depuis deux décennies, à grand coups de démagogie et de pseudo-modernité, sont bonnes pour les élèves, expliquent alors pourquoi, par exemple, il n'y a plus que 1% de fils d'ouvriers qui intègrent l'Ecole Polytechnique alors qu'en 1950 il y en avait 25% ? (voir le rapport Attali).
(L'Ecole Polytechnique n'est pas en cause, mais est juste un des nombreux révélateurs de l'évolution de la situation). (commentateur Amazon)
Le propos est argumenté et cohérent, c'est sa grande force. C'est totalement incorrect politiquement, c'est pourquoi la situation n'ira pas en s'améliorant.
Que ceux qui continuent à dire que le niveau des élèves augmente (je pense notamment aux pseudos-pédagogues) et que les réformes mises en place depuis deux décennies, à grand coups de démagogie et de pseudo-modernité, sont bonnes pour les élèves, expliquent alors pourquoi, par exemple, il n'y a plus que 1% de fils d'ouvriers qui intègrent l'Ecole Polytechnique alors qu'en 1950 il y en avait 25% ? (voir le rapport Attali).
(L'Ecole Polytechnique n'est pas en cause, mais est juste un des nombreux révélateurs de l'évolution de la situation). (commentateur Amazon)
Premier chapitre, p.13-16 :
En 1979,
Christopher Lasch, l'un des esprits les plus pénétrants de ce siècle, décrivait
en ces termes le déclin du système éducatif américain :
« L'éducation de masse,
qui se promettait de démocratiser la culture, jadis réservée aux classes privilégiées,
a fini par abrutir les privilégiés eux-mêmes. La société moderne, qui a réussi
à créer un niveau sans précédent d'éducation formelle, a également produit de
nouvelles formes d'ignorance. Il devient de plus en plus difficile aux gens de
manier leur langue avec aisance et précision, de se rappeler les faits
fondamentaux de l'histoire de leur pays, de faire des déductions logiques, de
comprendre des textes écrits autres que rudimentaires[1]. »
Vingt ans
après, il faut bien admettre que la plupart de ces critiques s'appliquent également
à notre propre situation[2]. Bien
entendu, il ne s'agit pas là d'une coïncidence. La crise de ce qui s'appelait autrefois l'« École
républicaine » n'est pas séparable de celle
qui affecte désormais la société moderne dans son ensemble. Elle participe, à l'évidence, du
même mouvement historique qui, par ailleurs, défait les familles, décompose
l'existence matérielle et sociale des villages et des quartiers[3], et d'une façon générale
emporte progressivement avec lui toutes les formes de civilité qui, il y a
quelques décennies encore, marquaient une part importante des rapports humains.
Ce constat, en lui-même tout à fait banal,
risquerait cependant de demeurer sans conséquences (ou même de conduire à des consequences
ambiguës), si nous ne parvenions pas, en même temps, à saisir la nature de
cette société moderne, c'est-à-dire à comprendre quelle logique préside à son
mouvement. C'est alors seulement qu'il sera possible de mesurer
à quel point les présents progrès de l'ignorance, loin d'être l'effet d'un
dysfonctionnement regrettable de notre société, sont devenus au contraire une
condition nécessaire de sa propre expansion.
Les pages
qui suivent ont pour but d'étayer brièvement cette hypothèse, dont je suis bien
conscient que certains la trouvent déjà parfaitement invraisemblable.
Remarque
sur le concept d'ignorance.
On entendra ici, par « progrès de
l'ignorance », moins la disparition de connaissances indispensables au sens où
elle est habituellement déplorée (et, assez souvent, à juste titre) que le
déclin régulier de l'intelligence
critique c'est-à-dire de cette aptitude fondamentale de l'homme à
comprendre à la fois dans quel monde il est amené à vivre et à partir de
quelles conditions la révolte contre ce monde est une necéssité morale.
Ces deux
aspects ne sont pas complètement indépendants, dans la mesure où l'exercice du
jugement critique requiert des bases culturelles minimales, à commencer par la
capacité d'argumenter et la maîtrise de ces exigences linguistiques
élémentaires que tout « novlangue » a précisément pour fonction de détruire. Il est néanmoins nécessaire de les
distinguer parce que l'expérience nous apprend quotidiennement qu'un individu
peut tout savoir et ne rien comprendre.
C'est sans
doute ce que voulait dire G.
Orwell lorsqu'il écrit, dans son Journal
de Guerre : « Si des gens comme nous comprennent la situation bien mieux
que les prétendus experts, ce n'est pas parce qu'ils auraient un quelconque
pouvoir de prédire des événements particuliers, mais parce qu'ils ont celui de
saisir dans quel type de monde nous vivons (To
grasp what kind of world we are living in) ».
Ce qui fonde
épistémologiquement cette distinction est, naturellement, l'impossibilité
manifeste de réduire l'activité critique de la Raison à la simple exploitation
d'une banque de données entre lesquelles il suffirait de naviguer (ou de surfer)
librement.
Faute de prendre
en compte cette distinction, la sociologie ministérielle n'a aucune difficulté
à prétendre — moyennant les erreurs méthodologiques d'usage — que « le niveau
monte » ; cela, alors même que toutes les données disponibles établissent que,
dans les pays industriels, la jeunesse scolarisée est de plus en plus perméable
aux différents produits de la superstition (de la vieille astrologie au moderne
New Age), que ses capacités de résistance intellectuelle aux manipulations
médiatiques ou à l'embrigadement publicitaire diminuent de façon inquiétante,
et qu'une solide indifférence à la lecture des textes critiques de la tradition
a pu lui être enseignée avec une efficacité remarquable.
Voir aussi :
(80 % d'ignorants programmés maintenus en laisse par du pain et des jeux)
La baisse de
niveau ou la hausse de l’ignorance :
- Dictée : le niveau ne baisse pas !!! ?
- Evaluations : le niveau monte ? Trucages, mensonges et silences au plus haut niveau de l’Education nationale ?
- Raymond Boudon : Les causes de l'inégalité des chances scolaires
- Egalité de l'opportunité éducative - le Rapport Coleman (1966)
- Statistiques incertaines et mensonges certains : sur les justifications des réformes ayant aboli l’Ecole de la IIIème République
- Le mythe de la « démocratisation » : cahier de 1937
- Baisse de niveau et véritable apprentissage de l'incohérence : la production des poly-mutilés
- La licence dans une pochette surprise, par Pierre Jourde
- Maths, sciences : Débats hypocrites autour du déclin
- L'enseignement des sciences et la dénaturation des programmes, Jean-Pierre Ferrier 2006
[2] « En 1983, le rectorat de Nice avait réalisé une enquête auprès de 12 000
élèves de sixième. 22,48 % ne savaient pas lire et 71,59 % étaient incapables
de comprendre un mot nouveau à partir du contexte. » Depuis, ajoute Liliane Lurçat, (élève puis collaboratrice
d'Henri Wallon, elle est, en France, l'une des rares spécialistes sérieuses des
sciences de l'éducation) « comme une mer engloutie dans les sables, le problème
a disparu, par la magie du silence des médias et de la propagande politique. Sur
les décombres de l'enseignement de la lecture et de l'écriture, on bâtit dans
la hâte l'école de masse, en faisant miroiter le baccalauréat pour tous ». (Liliane Lurçat, Vers une école totalitaire ?, Paris,
1999). Le dernier exploit intellectuel de cette « propagande politique » est
évidemment l'ouvrage de Christian Baudelot, Et
pourtant ils lisent (Seuil, 1999).
[3] Comme chacun peut le constater,
nous sommes, de ce point de vue, entrés dans une ère vraiment nouvelle : celle
de la destruction des villes en temps de paix. Los Angeles étant le modèle
préféré de tous les destructeurs modernes, on lira avec intérêt la remarquable
étude de Mike Davis : City of Quartz. Los
Angeles, capitale du futur, La Découverte, 1997. On trouvera une
application au cas français dans le pamphlet de Sophie Herskowicz : Lettre ouverte au Maire de Paris à propos de
la destruction de Belleville, Encyclopédie des nuisances, 1994. [A]
Bonjour a tout le monde
RépondreSupprimerJe réalise tous types de travaux occultes (Amour, santé, travail, relationnel, finances, justice, attraction de la clientèle, désenvoutement, protection des lieux, Protection et harmonisation des lieux, du couple, des personnes, retour d'affection, protection occulte et physique...) Et talismans selon le but recherché.
Je réponds aussi à toutes vos questions à partir de la voyance.
Vous pouvez aussi me contacter pour tous types de développement personnel et spirituel allant jusqu'aux initiations occultes et spirituelles.
Email: maitrevoyantspituel@outlook.com
Numero WhatsApp: +22991412876
Merci d’avoir choisi mes services et que les genis vous bénisse.