Suite de
L’ARRIVÉE DU GRAND-PAPA
— Qu’avez-vous
donc, mes chers petits-enfants, et pourquoi faites-vous une si vilaine mine ?
Est-ce qu’on vous a grondés ?
— Oh!
grand-papa, nous avons à faire des additions ; c’est bien ennuyeux !
— Bien
ennuyeux ! Mais pas du tout, c’est très gentil, l’addition. Voyons, toi,
gros joufflu, dis-moi, un peu ce que c’est que l’addition?
— L’addition
est une opération par laquelle... par laquelle...
— Eh bien !
une opération par laquelle?...
— Tiens,
grand-papa, voilà comme ça se fait. (Très-vite.)
On écrit les nombres les uns au-dessous des autres, les unités sous les unités,
les dizaines sous les dizaines, les centaines sous les centaines...
— Ta, ta, ta,
ta. Comme nous défilons notre chapelet! Et puis, après?
— Après, on
additionne. Ce n’est pas amusant du tout.
— Celui qui a
inventé l’arithmétique n’a pas eu là une belle idée !
— Voyez-vous
cela ! En bien ! c’est ce qui vous trompe, mademoiselle ; il a eu une
très belle idée, et si l’on me promettait d’être bien sage, je vous raconterais
là-dessus une histoire qui vous ferait peut-être bien changer d’avis.
— Une
histoire sur l’arithmétique ! Est-ce qu’il y en a?
— Il y a
celle-là, sans compter toutes celles qu’on pourrait vous raconter, si l’on
voulait.
— Et comment
l’appelles-tu, ton histoire?
— C’est l’Histoire de deux petits marchands de pommes;
et vous y verrez comme ils étaient contents quand on leur a montré
l’arithmétique.
— Oh !
grand-papa, quel dommage que nous ne puissions pas l’écouter! Nous n’aurions
plus le temps de faire nos additions avant que le maître vienne.
— Laissez là
vos additions, pauvres petits ! C’est moi qui suis votre maitre
aujourd’hui. Faites bien attention; je vais commencer.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Aidez-moi à améliorer l'article par vos remarques, critiques, suggestions... Merci beaucoup.