Fini la notation des profs ? Une révolution, mais Chatel ne communique pas
C'est l'arlésienne de l'Education nationale, mais dès 2012, les
enseignants pourraient voir leur système de notation totalement refondé.
C'est en tous cas l'ambition de la directrice générale de l'Education
nationale, Josette Théophile.
Ancienne DRH de la RATP, et nommée à l'Education nationale fin 2009, Josette Théophile a à cœur de faire entrer la culture du « privé » rue de Grenelle. Dans ce contexte, le chantier de l'évaluation des enseignants est stratégique. Aujourd'hui un enseignant est évalué au mieux une fois tous les trois ans par un inspecteur.
Cette évaluation est doublée d'une notation administrative attribuée par le chef d'établissement. La carrière et l'avancement de l'enseignant dépendent quasi exclusivement de l'évaluation pédagogique, réalisée au cours de l'inspection. Et cette procédure ignore de fait l'implication de l'enseignant au sein d'une équipe pédagogique, sa relation avec le chef d'établissement ou ses collègues, et sa « performance » quant à la progression des élèves.
source : http://blogs.rue89.com/le-mammouthologue/2011/10/10/fini-la-notation-des-profs-une-revolution-mais-chatel-ne-communique-pas
Ancienne DRH de la RATP, et nommée à l'Education nationale fin 2009, Josette Théophile a à cœur de faire entrer la culture du « privé » rue de Grenelle. Dans ce contexte, le chantier de l'évaluation des enseignants est stratégique. Aujourd'hui un enseignant est évalué au mieux une fois tous les trois ans par un inspecteur.
Cette évaluation est doublée d'une notation administrative attribuée par le chef d'établissement. La carrière et l'avancement de l'enseignant dépendent quasi exclusivement de l'évaluation pédagogique, réalisée au cours de l'inspection. Et cette procédure ignore de fait l'implication de l'enseignant au sein d'une équipe pédagogique, sa relation avec le chef d'établissement ou ses collègues, et sa « performance » quant à la progression des élèves.
Derrière les notations, le statut
Lire la suite...source : http://blogs.rue89.com/le-mammouthologue/2011/10/10/fini-la-notation-des-profs-une-revolution-mais-chatel-ne-communique-pas
5 commentaires
un
inspecteur de plus qui n'y connait rien ! !
L'ex-sénateur
Demuynck a été nommé inspecteur général de l'éducation nationale :
était-il Inspecteur Pédagogique Régional (IA-IPR) ? Non !
Après
avoir menacé de présenter une candidature dissidente en Seine-Saint-Denis, le
sénateur UMP sortant Christian Demuynck s'était retiré de la course trois
semaines avant les élections sénatoriales.
Un
arrangement électoral ? ? ? ? ? ?
Et
un fonctionnaire de plus !
Les
dernières nominations comme IGEN :
« Ces
nominations en Conseil des ministres ont concerné notamment, le 13 janvier
2011, Patrice Champion,
ex-conseiller spécial de Rama Yade au ministère des Sports, le 10 juin 2010, Jean-François Raynal, vice-président
centriste du conseil général des Yvelines, le 12 novembre 2009, l'ancien sénateur UMP
de l'Eure Jean-Luc Miraux, le 13
novembre 2008, Juliana Rimane,
ex-députée de Guyane. Cette élue de Kourou a été la suppléante de l'ancien
ministre du Tourisme de Jacques Chirac, Léon
Bertrand, nommé lui aussi, le 7 février 2008, inspecteur général de
l'éducation nationale. Autre cas : le 11 décembre 2008, Pascal-Raphaël Ambrogi, ex-secrétaire
général du groupe RDSE au Sénat, devenait également inspecteur général de
l'éducation
c'est
pas un scoop, l'entretien individuel
a été mis en place depuis plusieurs années pour tous les fonctionnaires
non-enseignants (agents techniques et d'entretien, agents d'accueil,
administratifs) de l'éducation nationale, avec comme objectif de l'appliquer à
terme aux enseignants. Ca se rapproche....
La
grande différence réside dans la mise en
concurrence entre les collègues : il y a un quota de points
d'avancement, et s'il y en a qui ont des points en plus, d'autres ont des
points en moins ! A première vue ça pourrait paraître contradictoire avec
l'objectif affiché de travail en équipe. Mais non, pas du tout : il s'agit bien d'avoir une équipe docile,
aux ordres, en isolant les mauvais esprits.
Rappel
légal : l'inspection peut être refusée (ça arrive). L'entretien individuel
aussi peut être refusé (ça arrive aussi). Les chefs n'ont que le pouvoir qu'on
leur accorde (cf. La Boëtie).
D-503 Orwellien
C'est
effectivement la continuité de la
progression de la doxa néolibérale : les méthodes dominantes du privé,
c'est forcément mieux. Alors même que dans les entreprises privées qui
obéissent à cette mode managériale
(parce qu'il s'agit bien de mode), les résultats sont catastrophiques :
demander à la fois de travailler en équipe et être mis en concurrence
constamment les uns contre les autres est une contradiction qu'on demande aux
salariés d'intérioriser et de vivre au quotidien. Pour reprendre la notion de
Bateson, il s'agit de double bind, responsable de
souffrance et parfois de suicides.
Mouais.
Très bonne idée : les chefs
d'établissement voient les profs au quotidien, peuvent évaluer la pertinence de
leur travail en classe et au sein de l'équipe sur le long terme. C'est très différent du travail d'un inspecteur qui
vient voir un prof une seule heure tous les trois ans : heure pendant
laquelle le prof doit faire une synthèse de toutes ses compétences sans
formation ni information préalable.
L'inspection telle qu'elle se déroule actuellement n'a d'autre objectif que de classer les profs selon des échelons de rémunération. Très dommage vu que la plupart des profs se fiche bien de gagner quelques dizaines d'euros de plus à l'issue de l'entretien, mais se soucie au contraire de faire passer des bonnes journées aux élèves, tout en bossant au maximum avec toute l'équipe. C'est juste impossible de donner en une heure à l'inspecteur, une juste appréhension de ses propres compétences.
L'inspection telle qu'elle se déroule actuellement n'a d'autre objectif que de classer les profs selon des échelons de rémunération. Très dommage vu que la plupart des profs se fiche bien de gagner quelques dizaines d'euros de plus à l'issue de l'entretien, mais se soucie au contraire de faire passer des bonnes journées aux élèves, tout en bossant au maximum avec toute l'équipe. C'est juste impossible de donner en une heure à l'inspecteur, une juste appréhension de ses propres compétences.
Le chef d'établissement, lui, veille au jour le jour à l'implication effective des profs dans les projets pédagogiques variés, vient à toutes les réunions et peut évaluer sur le long terme, vos qualités pédagogiques réelles. Grand temps que ça change ce système d'éval !
lancetre answers to janis
sinaj
Une
partie importante des chefs d'établissements sont de parfaits incapables.
Voyez
par exemple celui du collège de Nanterre, qui vient d'être remplacé après une
grève générale des profs.
Ils
sont devenus chefs parce qu'ils ne pouvaient plus rester devant des élèves.
Petits
chefs, imbus de leur pouvoir, lèche-bottes carrièristes, grassement payés pour
transmettre les consignes du ministre, ils constituent l'une des pires
calamités de l'Education nationale.
Vous
voulez voir un chef plus vrai que nature ?
Voyez
le personnage incarné par Jackie
Berroyer dans La Journée de la Jupe.
Lâches,
ennemis des problèmes, rampants devant la hiérarchie, ces individus sont par
ailleurs tout à fait incapables d'évaluer le contenu d'un cours.
Seules
seront donc prises en compte la soumission, la reptation, la docilité, la
veulerie.
Un
inspecteur ne vient pas très souvent, mais du moins maîtrise-t-il le contenu du
cours.
Comment
un chef d'établissement pourrait-il évaluer un cours d'allemand, puis un cours
d'histoire, puis un cours de physique...
Est-il
censé être doté d'un savoir encyclopédique ?
En réalité, le contenu du cours n'aura
plus aucune importance.
Un prof pourra être aussi mauvais
pédagogue qu'il le voudra, du moment qu'il sera copain avec le chef.
Management
Jean-Paul Brighelli, Bonnet d'âne, le 9 septembre 2011
Le
Ministère de l’Education pense à tout. D’un côté, il vient de supprimer
la (maigre) subvention qu’il accordait au GRIP (1), tout en disant
qu’il faut valoriser les « bonnes pratiques » (et je ne connais
personnellement pas de pratique meilleure, au moins en Primaire, que
celle du GRIP). À main gauche, il veille à infantiliser au mieux ses
personnels : ainsi, toute inspection, dans le Primaire, se prépare
désormais avec une grille d’auto-évaluation qui ressemble, à s’y
méprendre, à ces auto-critiques que les gouvernements du Rideau de fer
exigeaient de leurs dissidents (voir l’Aveu de Costa-Gavras). Que Luc Chatel et ses managers s’inspirent de vieilles lunes staliniennes est plein de sel, quand on y pense.
Lire la suite ...
Voir aussi sur Neoprofs (forum) la discussion à ce sujet :
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Aidez-moi à améliorer l'article par vos remarques, critiques, suggestions... Merci beaucoup.