30 août 2011

DICTEE : LE NIVEAU NE BAISSE PAS ???


            Luc Ferry a supervisé la refonte et l’écriture de nouveaux programmes (2002), de la maternelle au collège, l’objectif étant de définir ce que devra être la ‘culture générale’ de l’honnête homme du XXIe siècle. »[2]
Et il ajoute : « Ce projet est vivement critiqué par des enseignants qui y voient une baisse généralisée des exigences de l’école. »
Les professeurs auraient-ils des visions ? 
Pour illustrer notre propos, nous partirons d’un exemple, celui de la réforme de la dictée. Il nous suffira de présenter deux dictées proposées à de jeunes élèves pour avoir une idée concrète de la révolution intellectuelle faite par Luc Ferry.      
La première, présentée exactement telle qu’elle a été écrite par le jeune Paul Guionie, en octobre 1937, au tout début de l’année scolaire ; il a à peine onze ans. Il est élève du Cours moyen deuxième année dans un village d’Auvergne ; aujourd’hui on le dirait « issu de milieux défavorisés ».       
La seconde est proposée en l’an 2000 à un élève de 3ème  qui a donc effectué quatre années scolaires de plus que le jeune Paul. 

1937. Dictée Jules Ferry
Terreur d’enfant
En entrant dans la forêt il me sembla que le vent était encore plus violent ; il soufflait par rafales et les arbres qui se heurtaient avec  force faisaient entendre des plaintes en se penchant très bas. J’entendais de longs sifflements, des craquements et des chutes de branches ; puis j’entendis marcher derrière moi, et je sentis qu’on me touchait à l’épaule. Je me retournai vivement, mais je ne vis personne. Pourtant j’étais sûre que quelqu’un m’avaist touchée du doigt. Puis les pas continuèrent, comme si une personne invisible tournait autour de moi ; alors je me mis à courir avec une telle vitesse que je ne sentais plus si mes pieds touchaient terre.

2000. Dictée Luc Ferry
 Pourtant il avait un père et une mère. Mais son père ne pansait pas a lui et sa mère ne l’aimait points. C’était un de ces enfant digne de pitier entre tous qui ont père et mère et qui sont orfelin. Il n’avait pas de jite, pas de pins, pas de feu, pas d’amour ; mais il était joyeux parce qu’il était libre

Texte complet : De Ferry Jules à Fery Luc ou De la dictée à l'addiction
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