I - Le problème et les clés
1) La construction du langage de l'enfant en
maternelle
-
Dès
3 ans
-
A
partir de 4 ans
-
Le
développement des marques temporelles
2) Des écarts considérables
-
Azim et Nathalie (pronoms sujets, temps des verbes, complexités)
-
Combattre l’inégalité linguistique
3) Travailler en groupes de langage
-
La
situation et les thèmes
-
La
qualité des interactions adultes-enfants
-
Les
groupes de langage
·
Une
organisation d’école
·
Un
projet pour deux classes
·
Le
samedi matin
·
Des
maîtres supplémentaires
4) L'importance de la qualité des
interactions
-
Relances
et feed-back
5) Les retards dans l'acquisition du langage
-
Trois
types de difficultés
·
Mutiques
·
« Speeds »
·
Enfants
qui baignent à la maison dans une autre langue, mais ne sont pas entrés dans le
français
-
Quelques
solutions
II - Les pratiques et leur mise en œuvre
1) Albums échos
-
Albums
échos de 1ère personne
-
Albums
échos de 3ème personne
2) Vingt situations sur le thème de la classe
-
Travail
des pronoms au présent
·
S1 :
Commentaire des actions d’autrui produit par l’adulte
·
S2 :
Commentaire des actions d’autrui produit par l’enfant
·
S3 :
Injonction-conseil (tu fais ceci, fais ceci)
·
S4 :
Commentaire de ses propres actions par l’enfant
·
S5 :
Bilan des activités : (qu’est-ce qu’on
fait ?)
-
Travail
des temps
·
S6 :
Récit des prouesses
·
S7 :
Décrire un projet
-
Travail
des prépositions dans ces sept
situations
(prépositions
spatiales, mais aussi adverbes et adjectifs numéraux)
-
Travail
des complexités dans ces sept
situations
-
Travail
du vocabulaire (listes de mots
répartis en noms, verbes, adjectifs et en 3 ans/4 ans/5 ans :
·
La
classe
·
Le
travail
·
Les
autres
·
La
bibliothèque
·
La
salle de musique
·
La
salle audio-visuel/informatique
·
Coin
garage-train
·
Coin
cuisine
·
Coin
chambre
·
Coin
marchande
·
Coin
déguisements
·
Coin
bricolage
·
La
ferme/le zoo
-
Les situations S8 à S12 : autour
d’albums-échos
·
S8 :
Albums échos de 1ère personne (ex. Halil dans la classe)
·
S9 :
Dialectique album écho/travail en situation
·
S10 :
Albums échos de 3ème personne (ex. Dans la classe)
·
S11 :
Jeu de la recherche de la page
·
S12 :
Présentation autonome d’un album-écho
-
S13 à S17 : Autour de l’imagier
·
S13 :
Présentation d’un imagier : « Et ça, qu’est-ce que
c’est ? »
·
S14 :
Jeu du loto pour mobiliser l’imagier
·
S15 :
L’imagier s’enrichit
·
S16 :
Autres jeux :Kim, memory, … pour mobiliser l’imagier
·
S17 :
Jeux de catégorisation
-
S18 à S20 : rechercher l’excellence de
la situation
·
Situation
plus authentique
·
Situation
plus performative
·
Mettre
en ordre chronologique
3) Les thèmes les plus populaires dès 3 ans
Idem, on
reprend les 20 situations mais les contenus varient.
-
Travail
des pronoms au présent
-
Travail
des temps
-
Travail
des prépositions dans ces sept
situations
-
Travail
des complexités dans ces sept
situations
-
Travail
du vocabulaire :
La grande motricité
·
Dans
la salle de jeux
·
Dans
la cour
·
Les
clubs de sport
·
A
la piscine
La
cuisine, la nourriture
·
Gâteaux,
crêpes…
·
Salade
de fruits
·
Soupe
aux légumes
·
A
la cantine
Les
animaux
·
L’animal
qu’on élève
·
A
la ferme
-
Les situations S8 à S12 : autour
d’albums-échos
·
S8 :
Albums échos de 1ère personne (ex. Miloud et les crêpes)
·
S9 :
Dialectique album écho/ situation
·
S10 :
Albums échos de 3ème personne (ex. Dans la classe)
·
S11 :
Jeu de la recherche de la page
·
S12 :
Présentation autonome d’un album-écho
-
S13
à S20
4) D'autres thèmes à partir de 4 ans
Idem, on
reprend les 20 situations mais les contenus varient.
Vocabulaire
-
La
fête
·
le
carnaval
·
la
fête de l’école
-
les
mots du temps
·
l’heure,
le calendrier
·
la
météo
-
moi
et ma famille
-
le
quartier, le village
-
un
accident, la maladie
-
le
jardin de l’école
Albums-échos
(Exemples :
le carnaval, Guillaume et la soupe à la citrouille)
Catégorisation
(exemple :
le quartier)
5) D'autres thèmes encore à partir de 5 ans
Vocabulaire
-
Les
sorties
·
Au
zoo
·
En
forêt
·
A
la mer
-
Les
véhicules, les transports
-
Les
métiers
-
Les
activités scientifiques
Albums-échos
sur les sorties ou les activités scientifiques (exemple : le corps humain
S17 :
Jeux de catégorisation
S18 :
Jeu du portrait
S19 :
Jeux de dérivation (mâle, femelle, petit)
S20 :
Jeux de la définition
6) Des albums pour apprendre à parler
(oralbums)
Quels albums
utiliser pour enseigner l’oral ?
Quels ajustements
effectuer et comment ?
Quelles
utilisations ?
Discussion sur
l’opposition entre texte écrit et texte oral
-
Dans la
pratique
-
Respect du
texte initial
-
Une stratégie
adaptée à chaque enfant
III - Les conditions de la réussite
-
Cinq
conditions de la réussite
-
Les
trois trames développementales
1) Encourager la construction de la syntaxe
Phrases élémentaires
Différenciation des pronoms
Construction du système des temps
Calendriers
Albums échos
Prépositions
Complexification
Concentration : la rétroaction de l’apprentissage de
l’écrit sur l’oral
Danger de l’académisme
Milieu familial et académisme
La syntaxe de l’oral : une
« compétence levier »
Une « programmation » souple pour la maternelle
2) Élaboration progressive du vocabulaire
Les listes thématiques de vocabulaire
Cinq vecteurs pédagogiques principaux
1- Les
situations
2- Les albums
échos
3- Les imagiers
4- Les jeux
5- Les albums
en syntaxe adaptée
La couverture des noms et des verbes
La couverture des adjectifs
Travailler à la fois le vocabulaire et la syntaxe
3) Accélérer l'acquisition de l'articulation
Les voyelles
- 1ère
différenciation : [a] / [i]
(comptines :
Tic tac, Yami yamica, Raminagrobis, La fête à la souris)
- 2ème
différenciation : son [ou]
(comptines :
Tralala ; Frédéric ; Dans un chou ; Tout doux, petit loup ;
L’éléphant)
- 3ème
différenciation : é-è entre a et i ; o entre a et ou
(Les papous, La
dent de lait, Un petit bonhomme)
- 4ème
différenciation : [an] à partir de [a] ; [in] à partir de
[é]-[è] ; [on] à partir de [o]
(Les trois
lapins, L’œuf de Pâques, Un petit nain, La lapin qui a du chagrin, Monsieur le
vent, L’éléphant, Deux petits bonshommes, L’ogre ; Ron ron ron ;
Trois pinsons ; Mon petit lit ; J’ai mal aux dents)
- 5ème
différenciation : [u] et [eu]
(comptines :
Tant mieux ; La grue ; La pendule ; Au feu !)
- 6ème
différenciation : opposition fermé-ouvert dans [é]-[è] ; [eu]-[e] et
[o] ouvert-[o] fermé
(comptines :
Y’a d’la neige ; Mon chapeau ; Dans les livres ; Monsieur
l’escargot ; Le clown)
Les consonnes
Travail par
paires distinctives (4 strates)
Remarque :
la suppression des déterminants
Le jeu des
couples
Jeu [t]/[k]
Jeu [f]/[s]
Jeu [m]/[n]
Jeu [f]/[v]
Jeu [p]/[b]
Jeu [s]/[ch]
Orthophonie ou
enseignement normal ?
4) Comment évaluer les
progrès de façon continue et différenciée ?
Première page de l’évaluation
Evaluation de la syntaxe (ex. : Christopher,
Laurène)
Deuxième page de l’évaluation : le vocabulaire,
l’articulation
Exemple : Solenne
Evaluation en section de grands
Expression et syntaxe
Vocabulaire et articulation
Méthodologie de l’évaluation
Le cas des enfants en retard dans l’acquisition du
langage
IV - Pour aller plus loin ?
1) Apprendre à parler :
quelles conceptions théoriques de référence ?
Noam Chomsky ou
l’accent syntaxique
Jérôme S.
Bruner : l’accent pragmatique et l’interaction de tutelle :
Laurence
Lentin : l’interindividuel et les « schèmes syntaxiques
créateurs »
Agnès
Florin : les petits groupes conversationnels
Frédéric
François ou l’importance des dialogues
Jean-François
Simonpoli : les groupes autonomes de langage
Patrick Blochet
et Chantal Mairal : les types d’oraux
Comment
structurer ce paysage théorique ?
2) Pour une pédagogie volontariste du langage
L’importance de
l’ajustement des feed-back
Le rôle de
l’imitation
Intervenir ou
non ?
Le rôle moteur
de la syntaxe
Le problème
crucial de la formation des maîtres
Associer les
parents à la pédagogie du langage
3) Le langage est-il vraiment considéré comme
une priorité ?
4) Bibliographies
Pour commencer
Lentin Laurence, 1972, Apprendre à parler à l'enfant de moins de 6
ans, OCDL/ESF.
Lentin Laurence, 1973, Comment apprendre à parler à l'enfant, OCDL/ESF.
Moreau Marie-Louise, Richelle Marc, 1981, L'acquisition du langage, Mardaga.
Florin Agnès, 1999, Le développement du langage, Dunod.
Boysson-Bardies Bénédicte de, 1996, Comment la parole vient aux enfants, Odile
Jacob.
Bruner Jerome Seymour, 1983, Comment les enfants apprennent à parler, Retz.
Blanche-Benvéniste Claire, 1997, Approches de la langue parlée en français, Ophrys.
Karmiloff Kyra, Karmiloff-Smith Annette, 2001, Comment les enfants entrent dans le langage,
Retz.
Pour approfondir
Rondal Jean-Adolphe, (1979) 1998, Votre enfant apprend à parler, Mardaga.
Durif Denise, 1986, Quel langage en maternelle?, A. Colin-Bourrelier.
Florin Agnès et al., 1985, Le langage à l'école maternelle, Mardaga.
Florin Agnès, 1991, Pratiques du langage à l'école maternelle et
prédiction de la réussite scolaire, Puf.
Florin Agnès, 1995, Parler ensemble en maternelle, Ellipses.
François Frédéric, 1984,
«Le dialogue, mise en mots et enchaînements: propositions de recherche», in François
Frédéric et al., Conduites linguistiques
chez le jeune enfant, Puf.
François Frédéric, 1993,
Pratiques de t'oral, Nathan.
François Frédéric et al., 1994, Jeux de langage et dialogues à l'école maternelle, CRDP de Midi-Pyrénées.
Bruner Jerome Seymour,
1991, Car la culture donne forme à
l'esprit, Georg Eshel.
Simonpoli Jean-François, 1991a, La conversation enfantine, Hachette.
Simonpoli Jean-François, 1991b, Apprendre à communiquer, Hachette.
Simonpoli Jean-François, 1995, Ateliers de langage pour l'école maternelle,
Hachette.
Blochet Patrick, Mairal Chantal, 1998, Maîtriser l'oral, Les guides Magnard.
Blochet Patrick, Mairal Chantal, 1999, Maîtriser l'oral, pédagogie pratique cycles
1, 2, 3, Magnard.
Lentin Laurence, 1999, Apprendre à penser, parler, lire, écrire, ESF.
Liste des ouvrages cités
Ouvrages scientifiques ou pédagogiques
Astington Janet, 1999, Comment les enfants découvrent la pensée: la théorie de l'esprit chez
l'enfant, Retz.
Blochet Patrick, Mairal Chantal, 1998, Maîtriser l'oral, Les guides Magnard.
Blochet Patrick, Mairal Chantal, 1999, Maîtriser l'oral, pédagogie pratique cycles
1, 2, 3, Magnard.
Boisseau Philippe, 1979,
Comment évaluer le langage des enfants de
sa classe, Magnard.
Boisseau Philippe, 1996, 1997, Introduction à la pédagogie du langage en
2 tomes, CRDP de Haute-Normandie.
Boisseau Philippe, 2000, Introduction à la pédagogie du langage version abrégée, CRDP de
Haute-Normandie.
Boisseau Philippe, 2002,
Pédagogie du langage pour les 3 ans, CRDP
de Haute-Normandie. Boisseau Philippe, 2004, Pédagogie du langage pour les 4 ans, CRDP de Haute-Normandie.
Boisseau Philippe, à paraître, Pédagogie du langage pour les 5 ans, CRDP
de Haute-Normandie.
Boisseau Philippe, Raffestin André, 1986, L'évaluation de l'expression orale, Les
cahiers de l'évaluation formative à L'école élémentaire, CRDP de
Haute-Normandie
Cèbe Sylvie, Paour
Jean-Louis, Goigoux Roland, 2002, Catégo,
Hatier (p.48).
Cèbe Sylvie, Paour Jean-Louis, 1996,
«Apprendre à apprendre à L'école maternelle», in L'éducation préscolaire, quels objectifs pédagogiques?, INRP/Nathan.
Charmeux Évelyne, 1975,
La lecture à l'école, Cedic.
Dienes Z.P., Golding
E.W., 1996, Logique et jeux logiques, OCDL.
Florin Agnès, 1985, Le langage à l'école maternelle, Mardaga.
Florin Agnès, 1991, Pratiques du langage à l'école maternelle et prédiction de la réussite
scolaire, Puf.
Florin Agnès, 1995, Parler ensemble en maternelle, Ellipses.
Florin Agnès, 1999, Le développement du
langage, Dunod.
François Frédéric, 1984, «Le dialogue, mise
en mots et enchaînements: propositions de recherche», in François Frédéric et al., Conduites linguistiques chez le
jeune enfant, Puf. François Frédéric, 1993, Pratiques de l'oral, Nathan.
François Frédéric et al., 1994, Jeux de langage
et dialogues à l'école maternelle, CRDP de Midi-Pyrénées.
Gougenheim Georges, 1956a, Le français fondamental ler
degré, INRDP.
Gougenheim Georges,
1956b, Le français élémentaire, CNDP.
Jakobson Roman, 1963, Essais de linguistique générale, Minuit,
réédition 1973.
Kuhl-Aubertin Mireille,
1988, Apprendre la grammaire dès la
maternelle, Retz.
Lentin Laurence, 1972, Apprendre à parler à l'enfant de moins de 6 ans, ESF.
Lentin Laurence, 1973, Comment apprendre à parler à l'enfant, OCDL/ESF.
Lentin Laurence, (1977)
1994, Du parler au lire, ESF.
Lentin Laurence, 1999, Apprendre à penser, parler, écrire, ESF.
Ministère de l'Éducation
nationale, de l'Enseignement et de la Recherche, 1999, Parole, langage et
apprentissages à l'école maternelle, Desco, production: service
audiovisuel du Cnefei.
Ouzoulias André, 2004, Favoriser la réussite en lecture: Les Maclé, CRDP de l'académie de Versai lles/Retz.
Slobin Dan I., 1981, in Moreau Marie-Louise, Richelle Marc, L'acquisition du langage, éd. Mardaga, chapitre 5.
Vygotsky Lev
Semenovitch, 1985, Pensée et langage, trad.
Françoise Sève, Éditions sociales, réédition La dispute, 1997.
Imagiers
Images et mots pour les petits (300 mots), 2000, Doinet
Mimy, Éditions Hemma.
L'imagier du Père Castor, 2001, Bozellec Anna,
Broutin Christian, Chaplet Kersti, Père Castor-Flammarion.
L'imagier de la Maternelle, 1997, Collange Pascale et al., Père Castor-Flammarion.
L'imagerie de la ville, 2001, Beaumont Émilie, Simon
Philippe, Fleurus enfants.
L'imagerie du corps humain, 1993, Beaumont Émilie, Fleurus enfants.
L'imagerie photos de l'école maternelle, 2002, Play-Bac.
La ferme, 1992,
Perols Sylvaine, Gallimard Jeunesse.
La forêt, 2003, Vandewiele Agnès, Boutavant
Marc, Larousse.
Larousse des Maternelles, le dictionnaire des 4/6 ans, 2002, Larousse.
Lecture Plus, cédérom,
Accès, 2004.
Le Grand album de Petit Ours Brun, 2004, Bour Danielle, Aubinais Marie, Bayard Jeunesse.
Le Larousse des tout-petits (550 mots), 2000, Rosenstiehl Agnès, Larousse.
Le lexique de ma classe, 2003, Quentin C.; Lebeau Jean-Claude, Retz.
Les adjectifs, 1987, Rosensthiel Agnès, Le Larousse
des tout-petits, Larousse
Les formes, Les couleurs, Les contraires, Les chiffres..., 1998, Murphy Chuck, Albin Michel Jeunesse.
Lexique évolutif pour la Maternelle avec cédérom, 2003, Retz.
Mes premières découvertes: Les formes, Les couleurs..., 1994, 2001, Valat Pierre-Marie, Gallimard
Jeunesse.
Mon école maternelle, 2003, Gouichoux René, Viney Marie-Laure, Milan Jeunesse. Mon grand imagier, 2003, cédérom, Père
Castor.
Mon gros imagier (1000
mots illustrés), Mille pages, épuisé. Mon
premier Larousse, 1999, Larousse.
Mon premier livre de mots, 2004, Dorling Kindersley
Limited/Langue au chat.
Spot découvre les contraires, Spot découvre les formes, Spot découvre le
temps, 1999, Hill Éric, Nathan.
Une semaine à la ville, 2001, Fisher Gisela,
Hecht Ingrid, Deux coqs d'or.
Un an à la campagne, 2001, Fisher Gisela, Hecht Ingrid, Deux coqs d'or. 1500 mots en images, 2000, Père Castor, Giraud Robert, Flammarion.
Albums
Boucle d'or et les trois ours, 1993, coll. Contes en
images, Nathan.
Cendrillon, 1991, coll. Contes en images,
Nathan.
C'est pas possible..., 2002, Brissiaud Rémi,
Ouzoulias André, Ponchon Christine, Retz.
Il croit que..., 2002, Brissiaud Rémi, Malaussena
Philippe, Retz.
La petite poule rousse, 1993, coll. Contes en
images, Nathan.
Le petit chaperon rouge, 1998, coll. Contes en
images, Nathan.
Le vilain petit canard, 1999, coll. Contes en
images, Nathan.
Les trois petits cochons, 1998, coll. Contes en
images, Nathan.
Piston chien, 1997, Godard Pascale, École des
loisirs.
sources : http://ien-port1b.ac-reunion.fr/spip.php?article248&id_document=409#documents_portfolio et http://ien-port1b.ac-reunion.fr/spip.php?article263
Conférence de Philippe Boisseau
Liste des 750, 1750, 2500 mots. Résumé, programmation et démarche
mardi 24 mai 2011, par
Vous pouvez récupérer
les listes de mots rangées en ordre alphabétique et par niveau de cycle.
Le dernier document résume en partie l’intervention du 20 avril de
Philippe BOISSEAU avec en prime une explication et une présentation sous
forme de trois programmations claires et distinctes de ce que Boisseau
appelle "les trames développementales" ; à savoir :
la syntaxe
le vocabulaire
l’acquisition de l’articulation
Par ailleurs, les préconisations et l’analyse de chaque tableau permet de mettre du sens derrière les termes génériques usités par l’auteur.
situation de réitération
albums-échos
albums en syntaxe adaptée
la zone proximale de développement (Vygotsky)
l’importance de la forme Pn +GV ;"l’atome de la structure de la langue"
les mots facilitateurs qui aident à différencier structures orales et écrites
les enjeux de la complexification.
les listes de mots par thèmes et l’importance de la grande motricité
le vécu en direct
le rappel en différé ; récits,albums écho,interactions
situations d’émissions/de réception/ de perception
les phonèmes consonantiques
Lire aussi : Langage à la maternelle
la syntaxe
le vocabulaire
l’acquisition de l’articulation
Par ailleurs, les préconisations et l’analyse de chaque tableau permet de mettre du sens derrière les termes génériques usités par l’auteur.
situation de réitération
albums-échos
albums en syntaxe adaptée
la zone proximale de développement (Vygotsky)
l’importance de la forme Pn +GV ;"l’atome de la structure de la langue"
les mots facilitateurs qui aident à différencier structures orales et écrites
les enjeux de la complexification.
les listes de mots par thèmes et l’importance de la grande motricité
le vécu en direct
le rappel en différé ; récits,albums écho,interactions
situations d’émissions/de réception/ de perception
les phonèmes consonantiques
Lire aussi : Langage à la maternelle
Documents joints
-
Vocabulaire 1750 mots (PDF - 61.2 ko)
-
Vocabulaire 750 mots (PDF - 76.8 ko)
-
Vocabulaire 2500 mots (PDF - 64.2 ko)
-
Copie de vocabulaire (Word - 174.5 ko)
Philippe Boisseau a été instituteur,
rééducateur, puis I.E.N, actuellement honoraire. Ce livre reprend plusieurs
travaux appuyés sur des expérimentations en Haute-Normandie et en Val d’Oise,
auparavant publiés au CRDP Rouen (d’où un aspect assez redondant à la
lecture, les mêmes options étant déclinées dans des situations différentes. Ces
notes de lecture essaient de les synthétiser)
Comme tous les ouvrages de cette
collection ( « comment faire ? »), le livre s’adresse aux
enseignants des classes. Il nous appartient donc de sélectionner les
pistes de travail qui nous paraissent intéressantes et utiles pour nos
interventions de prévention (et peut-être déjà remédiation ?), de
réfléchir sur les points d’articulation à établir avec le travail de la classe.
1.
LA DEMARCHE
P. Boisseau part d’un double
constat :
·
Il existe dès la maternelle des écarts extrêmement importants dans la
construction du langage, qui constituent « le problème central de la
pédagogie du langage » et que l’école maternelle « bien
souvent ne parvient pas à résorber »
·
Malgré les intentions affirmées par les I.O, le langage oral n’est pas assez
travaillé :
* On ne
s’intéresse majoritairement au langage « que pour conditionner la tâche
scolaire et non pour aider l’enfant à s’exprimer »
*
On est victime du « vieux démon de la confusion entre l’oral et l’écrit :
on prétend qu’on cultive l’oral, alors qu’on tente en fait d’inculquer les
structures de l’écrit »…or « une grande partie des enfants en
difficulté dans l’apprentissage de la lecture à 6 ans le sont parce que
leur langage est insuffisamment construit…et pour certains dramatiquement en
friche »
C’est cette « inégalité
linguistique » qu’il faut s’attacher à « combattre »
Comme le montre l’emploi de ce
dernier terme, pour l’auteur cela ne peut se faire que par une démarche
extrêmement volontariste, organisée, programmée, « un véritable
enseignement actif de la langue orale…C’est seulement ainsi que l’école peut
garantir des apprentissages effectifs pour la plupart des enfants de milieux
populaires ».
Il définit les conditions de la
réussite de cette « pédagogie volontariste » :
¨
Fonctionner en petits groupes de langage axés prioritairement sur les
enfants en retard dans l’acquisition du langage, dès la PS
¨
Privilégier les situations de réitération, à partir de thèmes et
situations déjà explorés ( en vécu direct, et également autour des outils
ci-après)
¨
Construire et utiliser avec l’enfant des « albums-échos »,
premiers « récits de vie », en différé sur des situations réelles qui
ont été photographiées ( respecter un temps de découverte, noter les
réactions/productions de l’enfant, et les reprendre en les complexifiant
légèrement pour élaborer le texte de l’album, qui sera ensuite régulièrement
repris/reformulé par l’enfant, jusqu’à devenir capable de le raconter
correctement en autonomie).
Les albums-échos peuvent être
réalisés à la 1ère ou à la 3ème personne (voir
aussi à ce sujet, dans la rubrique liens, le site du CRAEEMD)
¨
Elaborer, là aussi à partir des intérêts et productions spontanées des enfants,
des « albums en syntaxe adaptée », contes/récits dont le texte
est reconstruit à partir des illustrations pour viser spécifiquement un travail
de complexification sur le langage oral ( il y a donc nécessité de s’éloigner
de toute forme appartenant à l’écrit pour rester en cohérence avec cet objectif
de travail, de composer à partir des productions enfantines un nouveau texte
qui sera adapté- par collage, cache, usage de photocopies pour
« reconstruire »l’album- sur le texte initial)
¨
Se positionner correctement en tant que pédagogue dans la ZPD, « clairement
dans l’oral et bien à la portée de leurs capacités du moment » (
relances, feedbacks, interactions et élaboration des textes des albums
ci-dessus)
« Savoir
en permanence se situer à la portée de l’enfant exige d’avoir en tête une
espèce de trame dynamique de l’apprentissage pour lequel on assiste
l’enfant ». Ce à quoi
l’auteur s’attache donc également !
2.
LES TRAMES DEVELOPPEMENTALES
3 axes d’apprentissage sont
définis : développement de la syntaxe, du vocabulaire, et perfectionnement
de l’articulation.
La syntaxe a du point de vue de
l’auteur un rôle moteur car transversal, c’est une
« compétence-levier ».
·
« C’est une erreur de penser qu’il est inutile de s’intéresser à la
syntaxe de l’enfant tant que ses capacités d’expression/communication ne sont
pas bien assises. En fait progrès syntaxiques et progrès expressifs vont de
pair »
·
« Sans développement syntaxique, pas de progrès lexical. Sans la
possibilité d’introduire des précisions, des circonstances, des
restrictions…l’enfant ne peut rien faire en production de tout le lexique dont
il est déjà imprégné en réception »
·
« Une syntaxe suffisamment construite est aussi la condition d’une
pensée plus causale, plus relationnelle, plus analytique »
·
enfin, du point de vue du pédagogue et pour construire les situations et les
progressions, « raisonner dans le seul plan syntaxique…est
économique », ce qu’il ne faut pas négliger…
·
La syntaxe
L’observation des productions
enfantines montre que « le « patron »de phrase privilégié par
les enfants, et dont la caractéristique principale est de commencer par un
pronom, est le plus souvent : Pn- V- Dét-
N » (pronom,
verbe, déterminant, nom, type « elle a un vélo »), soit 60% des
productions.
20% des phrases présentent un
détachement/redoublement du sujet, au début ou à la fin de la phrase, soit Gn, Pn, GV (ex : « le bonhomme, i répare
ta voiture »).
15% des phrases utilisent un
présentatif simple, soit Prif GN (ex :
« y a un bonhomme »)
La phrase « déclarative
simple » (ex : « le bonhomme répare ta voiture »)
n’appartient donc PAS DU TOUT au registre oral des enfants (2% des
productions). Elle est constitutive de l’écrit.
Il en découle que « la forme
Pn GV est le matériau de base, l’atome à
partir duquel l’enfant re-produit toutes les structures de notre langue. Il
réalise cette reconstruction en particulier à travers 3 opérations successives,
mais qui se chevauchent largement : la différenciation des pronoms de Pn GV, la différenciation des temps des verbes de Pn GV, puis la montée en complexité par additions
de Pn GV »
Et donc « les objectifs
syntaxiques que (le pédagogue) doit avoir prioritairement en tête quand il
interagit avec l’enfant sont la diversification des pronoms, des temps, des
prépositions, et l’encouragement à la complexification »
De la maternelle à la fin du
primaire, « il est prioritaire d’encourager cette complexification,
qui permettra à l’enfant d’expliciter de mieux en mieux des rapports de
temporalité, de causalité, de finalité, de condition…
Visiblement,
(les) présentations (i..y
a..qui…) sont des facilitations dont l’enfant semble avoir besoin pour
assumer aisément cette phase essentielle (…) Si l’on pousse l’enfant à
concentrer trop vite ( = phrases « académiques »proches de
l’écrit), on risque de scléroser cette complexification en lui enlevant les
« béquilles » dont il a encore besoin (…)En effet, lorsque l’enfant a
acquis les formes élémentaires de l’oral, 2 opérations lui sont encore
nécessaires pour passer aux formes à la fois complexes et académiques :
-
une opération d’addition, de complexification ( elle ferme bien sa porte
pour qu’i rentre pas, le renard)
-
une opération de concentration ( ici effacement du « i »),
d’académisation.
L’ordre des
opérations n’est pas aléatoire, (…)(Si) l’académisme parvient à ses fins, le
langage se rigidifie dans le carcan des déclaratives simples que l’enfant est
ensuite incapable d’additionner entre elles pour produire les phrases complexes
qui assurent l’efficacité oratoire…L’ordre inversé conduit à une
impasse ». (risque
d’autant plus important pour les enfants présentant un retard dans la
construction du langage oral à l’entrée en primaire)
Ci-dessous un tableau récapitulant
la « programmation souple » proposée par P. Boisseau dans le domaine
de la syntaxe en maternelle
PETITS
|
MOYENS
|
GRANDS
|
|
Pronoms
|
Objectif
principal de la section= leur diversification
(il, elle, ils, elles, je, tu, on…)
|
Idem en
insistant sur je, tu
|
Idem + nous, vous
|
Temps
|
Renforcement
de la construction du système à 3 temps présent/passé
composé/futur aller
(type
« je fais, j’ai fait, je vais faire »)
|
Objectif
principal de la section= sortir du système 3 temps en faisant émerger l’imparfait
+travailler installation du système 3 temps dans l’imparfait
( imp., plus-que-p., futur dans l’imp.)
|
-alternance
imparfait/P.composé dans le récit
-émergence
du conditionnel et du futur simple
-système à
3 temps dans le futur ( futur, futur ant., futur dans le futur)
|
Complexités
|
Objectif
important=
émergence de parce que ; que/infinitif
(« je veux que tu partes, je veux partir ») ; pour+infinitif ; qui
relatif
|
Objectif
principal de cette section
Pour que/pour+infinitif
Quand/gérondif,si, comme
-questions indirectes : si, ce que, où, qui, ce qui, quand, comment,
pourquoi
-relatives en que et où
|
|
Prépositions
|
En rapport
avec la découverte de l ‘espace, de la motricité ( à, au, de, du, dans, sur, sous, pour, avec…)
|
les contraires :
Devant/derrière ; avant/après ; avec/sans ; près de/loin
de ; au-dessus de/au dessous de ; en haut de/ en bas de ;
contre, chez…
|
Autour de/au milieu de ; à l’intérieur de, à travers ;
entre ; à droite de, à gauche de…
|
·
Le vocabulaire
Le travail se base sur une liste de
750 mots, « stock prioritaire »pour la PS, développée à 1750 mots en
MS, puis 2500 mots en GS, la constitution de ces listes reposant sur
l’observation des enfants, des listes de fréquence et des imagiers ou dictionnaires.
Ces listes font référence aux thèmes
suivants, fréquemment rencontrés dans le vécu maternelle et sélectionnés en
fonction de l’intérêt que leur portent les enfants :
·
Grande motricité, animaux, nourriture pour la PS
·
Classe, coins-jeux, grande motricité, fabrications culinaires, animaux, fête,
temps, famille, quartier, maladie, jardin, sorties pour la MS
·
Véhicules et moyens de transport, métiers, activités scientifiques pour la GS
Pour plus de détails dans ce
domaine, il faut se reporter au livre qui propose de multiples exemples de
situations , et d’outils utilisables.
A titre d’aperçu, le tableau
ci-dessous récapitule le vocabulaire proposé pour certains coins-jeux :
PS
|
MS
|
GS
|
|
Coin
véhicules
|
Noms : garage,
auto, voiture, roue, vitesse, feu, accident, moto, camion, car, gare, train,
wagon, voyage, avion
Verbes : partir,
rouler, passer, avancer, reculer, tourner, écraser, conduire, ouvrir, voler,
se poser, jouer, casser, donner, prêter, prendre, rendre, garder
Adjectifs : un, deux,
trois, …dix, premier, deuxième, troisième, dernier, blanc, noir, gris, bleu,
rouge, jaune , vert, petit, gros, même, pareil, seul, solide, neuf
Adverbes : vite, à
côté, loin, en bas/en haut, au-dessous/au dessus, au milieu, autour
Prépositions : à, au, vers, de, du, dans, sur/sous, avant/après, devant/derrière
|
Noms : pneu,
volant, frein, phare, carrefour, embouteillage, bouchon, virage, zigzag,
panne, parking, vélo, bicyclette, caravane, engin, grue, quai, aéroport,
pilote, hélicoptère, fusée
Verbes : démarrer,
dépasser, se croiser, s’envoler, décoller, atterrir, s’arrêter, se gare,
transporter, charger, manquer, disparaître, s’amuser, échanger, tendre,
bouder
Adjectifs : moyen,
abîmé, ancien, cassé
Adverbes : à droite/à
gauche
Prépositions : à côté de, près de/loin de, en bas de/en haut de, au dessous de/au dessus
de, au milieu de, autour de
|
Noms : véhicule,
automobiliste, coffre, clignotant, pont, croisement, circulation, cycliste,
bulldozer, rail, locomotive, plaisir, bombe, astronaute, cosmonaute
Verbes : se
déplacer, circuler, accélérer/ralentir, s’approcher, rattraper, doubler,
s’enfuir, bloquer, contenir, récupérer
Adjectifs : fragile, furieux
Prépositions : à l ‘intérieur de, à travers, entre, à droite de/à gauche de
|
Coin
cuisine
|
Noms : cuisine,
repas, assiette, verre, tasse, fourchette, cuillère, couteau, casserole,
couvercle, poêle, balai, machine, robinet, pain, eau, lait
Verbes : préparer,
mettre, poser, accrocher, laver, frotter, nettoyer, essuyer, ranger, balayer,
manger, boire, (se)servir, remplir, vider
Adjectifs : petit/grand,
sale/propre
|
Noms : vaisselle,
pile, bol, plat, coquetier, couvert, dînette, nappe, plateau, cuisinière,
réfrigérateur, lave-linge, lessive, évier, torchon, éponge, tartine,
confiture, céréale, biscuit, bonbon, boisson, bouchon, désordre
Verbes : boucher
Adjectifs : plat/creux,
bon
|
Noms : ustensile,
carafe, dent, bouilloire, manche, frigidaire, congélateur, croissant,
caramel, sucette, bulle, saleté
Verbes : suspendre,
brancher, congeler, tordre, aérer
Adjectifs : coincé,
fragile, occupé
|
Coin
chambre
|
Noms : chambre,
lit, couverture, drap, chaise, lampe, téléphone, tapis, lavabo, cuvette,
glace, brosse, peigne, cheveu, argent, ménage, poussière
Verbes : se
coucher, (se)laver, (se)sécher, répondre, ranger, nettoyer, faire, passer
Adjectifs : fatigué
|
Noms : poupée,
poussette, oreiller, couette, coussin, fauteuil, pouf, canapé, siège, vase,
cadre, toilette, parfum, frange, shampoing, barrette, cil, sourcil,
dentifrice, tube, coffre, coffret, bijou, bracelet, bague, collier, trésor,
or, fer(à repasser), désordre, aspirateur, chiffon
Verbes : s’allonger,
(se)coiffer, (se)maquiller, hésiter, préférer, repasser, téléphoner, secouer
Adjectifs : beau,
coquet, blond/brun/roux
|
Noms : commode,
baignoire, miroir, reflet , boucle, mode, sèche-cheveux, paupière,
gencive, broche
Verbes : brosser,
tresser, tordre, brancher, aspirer, aérer
Adjectifs : bouclé,
occupé, coincé
|
Coin
bricolage
|
Noms : bois,
morceau, marteau, tissu, aiguille, fil, roue, moteur, avion, bateau, voiture,
travail, bruit
Verbes : faire,
construire, tenir, couper, frapper, rentrer, coller, poser, ajouter, coudre,
peindre, terminer, réussir, casser, réparer, démolir, servir (ça sert à)
Adjectifs : dur,
facile/difficile, droit
|
Noms : bricolage,
carton, bout, planche, scie, clou, vis, tournevis, outil, métal, plâtre,
ficelle, élastique, crochet, volant, phare, pile, ampoule, peinture, pinceau,
objet, cabane, marionnette
Verbes : fabriquer,
découper, mesurer, taper, enfoncer, coincer, appuyer, décoller, attacher,
arracher, enfiler, percer, trouer, détruire, se pincer, s’écorcher
Adjectifs : amusant,
lisse/rugueux, pointu, tordu, adroit/maladroit
|
Noms : rayonnage,
besoin, maillet, manche, règle, couture, bobine, vernis, mobile, robot,
perceuse, électricité
Verbes : bâtir,
transformer, utiliser, scier, enrouler, déplier, brancher, tresser, défaire,
intéresser
|
En termes de situations
pédagogiques amenant à développer le lexique, on s’appuie sur :
§
Le vécu direct : situations, commentaires suscités pour accompagner
l’activité, consignes (par l’adulte, par l’enfant, en interaction…),
bilans d’activité
§
Le rappel en différé : récits et surtout albums-échos qui déclenchent les
réitérations, l’appropriation des mots étant renforcée par les interactions
adulte/enfant ( dialogues, jeux de recherche de page, présentation de son album
…)
Ces deux situations favorisent le
travail dans tous les champs du langage oral, et tout particulièrement celui
sur les verbes ( couverture quasi-complète des listes de référence)
§
L’utilisation des imagiers : particulièrement utiles pour les noms et les
adjectifs
§
Les jeux : avec le support des imagiers, mais aussi en manipulation
directe dans les coins-jeux : lotos, mémorys, jeux de Kim, tris et jeux de
catégorisation.
Dans ce domaine P. Boisseau fait
référence aux ouvrages de S.Cèbe, R.Goigoux et JL Paour ( Catégo). Les jeux de
catégorisation permettent au « lexique des noms de s’organiser , de se
hiérarchiser pour être mieux fixé et plus aisément mobilisable ».
A partir de là on peut également
travailler le jeu du portrait, et aboutir à des définitions.
P. Boisseau souligne également
l’intérêt des jeux de contraire, pour organiser le lexique des verbes
( entrer/sortir…)mais aussi des
adjectifs (long/court…), des adverbes et des prépositions.
«Les coins-jeux rendent possibles des versions particulièrement attrayantes
de ces jeux…si bien qu’ils peuvent certainement avoir un rôle charnière dans
l’acquisition du vocabulaire en maternelle ».
§
Les albums en syntaxe adaptée sont utilisables mais à un degré moindre.
·
L’acquisition de l’articulation
A la différence de nombre d’ouvrages
et activités autour de la phonologie, P. Boisseau, en cohérence avec l’objectif
de développement du langage oral, privilégie un axe de travail centré sur la
production de l’enfant, en situation d’émission donc et non uniquement de
réception/ perception.
Sa réponse à des objections
éventuelles concernant le travail spécifique sur l’articulation est que « c’est
en abandonnant …ce domaine qui n’est pas plus compliqué ou plus technique que,
par exemple, l’apprentissage de la lecture, qu’on fait basculer les difficultés
articulatoires dans le champ de la médicalisation dont la plupart ne relèvent
pas. »
* La
progression proposée s’intéresse d’abord aux voyelles, à travailler en
respectant l’ordre d’acquisition suivant, non aléatoire :
·
à partir d’une voyelle unique proche du [a], qui caractérise les premières émissions
de l’enfant, différenciation [a]/[i]
· puis construction du « triangle
de base » [a]/[i]/[ou]
A noter que les enfants de langue
arabe « ne disposent avec cette langue que de ce triangle, ils doivent
apprendre les 10 autres voyelles à l’école ».
·
[~é/è], assez indifférenciés ( ouverture
intermédiaire entre [i]et[a]) ; [o]
(entre [ou]et[a] )
·
émergence des nasales [in]/[an]/[on] à partir
du [é], du [a] et du [o]
·
[u], [e/eu], sons plus fermés et formés en
avant
·
puis différenciation supplémentaire des sons ouverts/fermés sur le [o]et le
[e], variable suivant les régions
Le travail sur les phonèmes
vocaliques s’appuie essentiellement sur des comptines (exemples fournis)
*
Les phonèmes consonantiques émergent et se différencient par un travail
sur les paires distinctives, « plus petites variations de sons capables
de déclencher une différence de sens » (ex :poule /boule)
On utilise pour cela un imagier de
90 mots (illustré dans le livre) « présentés aux enfants en 4 strates
successives qui épousent ce que l’on sait de l’ordre d’acquisition des
consonnes », soit :
·
[p], [t], [m], [f], 4 consonnes de base sur
lesquelles on s’appuie pour acquérir les autres
·
[k]à partir de [t], [s]à
partir de [f], [n]à partir de [m]
(appui sur les différences de positionnement pour articuler)
·
[v]à partir de [f], [z]à
partir de[s], [b]à partir de [p], [d]à partir de[t], [g]à
partir de [k]
·
enfin [ch]à partir de[s] et [j]à partir de[z]
L’imagier permet de réaliser des
jeux de cartes, de loto, de couples…où l’enfant doit articuler correctement pur
obtenir la bonne image.
Pour information voici la liste des
90 mots :
Pépé -
poule- pas- pain- poire- poisson- pull- tour- tube- tarte- taché- pâté- toit-
toucher- tortue- trois- main- mie- maître- mourir- aime- fil- fête- café- pouf-
four- fer- folle- foire- fâché- court- cube- carte- caché- couché- nain- nid-
naître- nourrir- aîné- cil- sept- fesse- cassé- pouce- sourd- dessert- quatre-
camp- car- classe- seau- mousse- sang- tasse- ville- verre- vole- voir- vache-
zoo- poison- désert- bébé- boule- bain- bas- boire- boisson- bulle- douche-
doigt- tordu- droit- cadre- gare- gant- glace- bus-
bisou-
chaud- champ- mouche- bûche- tache- bijou- manche- chou- joue- mange
A la fin de son ouvrage, Philippe
Boisseau propose également des grilles d’évaluation , concevant ces
outils comme permettant « de dessiner les profils des enfants et
éventuellement de cerner les domaines dans lesquels il (faudra porter)l’effort…de
mieux sélectionner les situations correspondant aux besoins des enfants »
Les voici ci-dessous
PS/MS
Nom :
|
Compétence
en cours de construction
|
Compétence
construite
|
Je parle à
la maîtresse et individuellement à mes camarades
|
||
Je parle
dans le petit groupe animé par la maîtresse
|
||
Je prends
la parole devant le grand groupe
|
||
Je sais
raconter une ou deux images d’un album
|
||
Je sais,
en m’aidant des images, raconter un album facile (PS) et bien connu
|
||
Je sais
,avec les images, raconter un album plus complexe (MS) et bien connu
|
||
J’utilise
des mots-phrases ou des phrases à 2 mots ( ex : tateau. Pati
papa)
|
||
Je parle
en phrases élémentaires bien construites (ex : i manze le gâteau)
|
||
J’utilise :
il, elle, ils, elles
|
||
J’utilise :
je, tu, on
|
||
J’emploie
le présent
|
||
J’emploie
3 temps : passé composé/ présent/ futur aller
|
||
J’emploie
l’imparfait
|
||
J’utilise :
à, sur, dans, de
|
||
J’utilise :
sous, devant, derrière, avant, après
|
||
J’utilise :
à côté de, loin de, près de, au-dessus de…
|
||
Je sais
parler en phrases complexes (ex : i veut qu’t’attrapes le chat parce
que…)
|
||
J’utilise :
parce que, que/ infinitif, pour + infinitif, qui relatif
|
||
J’utilise :
pour que, quand/gérondif, si, comme
|
||
J’emploie
les mots de la classe
|
||
J’utilise
les mots des coins-jeux
|
||
J’emploie
les mots de la motricité
|
||
J’utilise
les mots de la cuisine
|
||
J’emploie
les mots des animaux et de la ferme
|
||
J’utilise
les mots de la fête
|
||
J’utilise
les mots du temps
|
||
J’emploie
les mots de la famille
|
||
J’utilise
les mots de la ville, du quartier
|
||
J’emploie
les mots de la maladie
|
||
J’utilise
les mots du jardin
|
||
J’emploie
les mots des sorties : zoo, forêt, mer
|
||
J’utilise
les mots de quelques albums faciles (PS)
|
||
J’utilise
les mots de quelques albums difficiles ( MS)
|
||
Je connais
750 mots
|
||
Je connais
1750 mots
|
||
Je sais
articuler [i]-[a]-[ou]
|
||
Je sais
articuler [p]-[t]-[m]-[f]
|
||
Je sais
articuler [é]-[è]-[o]
|
||
Je sais
articuler [k]-[s]-[n]
|
||
Je sais
articuler [in]-[an]-[on]
|
||
Je sais
articuler [u]-[eu]-[e]
|
||
Je sais
articuler différemment [f]/[v]- [s]/[z]- [p]/[b]- [t]/[d]
|
||
Je sais
articuler différemment [s]/[ch]- [z]/[j]
|
Tableau d’observation/évaluation des
compétences langagières ( inscrire les dates dans les cases)
GS
Nom :
|
Compétence
en cours de construction
|
Compétence
construite
|
Je parle à
la maîtresse et individuellement à mes camarades
|
||
Je prends
la parole devant le grand groupe
|
||
Je sais
participer à une conversation
|
||
Je sais,
avec l’aide des images, raconter un album facile (PS) et bien connu
|
||
Je sais,
avec images, raconter un album plus complexe(MS/GS) et connu
|
||
J’utilise :
je, tu, on
|
||
J’utilise :
nous, vous
|
||
J’emploie
3 temps : passé composé, présent, futur aller
|
||
J’emploie
l’imparfait
|
||
J’emploie
l’alternance : passé composé/ imparfait
|
||
J’emploie
les 3 temps : imparfait, plus-que-parfait, futur aller dans l’imparfait
|
||
J’emploie
les 3 temps : futur, futur antérieur, futur dans le futur
|
||
J’utilise :
à côté de, loin de, au-dessus de, en haut de…
|
||
J’utilise :
autour de, au milieu de, à l’intérieur de…
|
||
J’utilise :
à travers, entre, à droite de, à gauche de…
|
||
Je sais
parler en phrases complexes (ex: il est content parce qu’i va voir …pour)
|
||
J’utilise :
parce que, que/infinitif, pour + infinitif, qui relatif
|
||
J’utilise :
pour que, quand/gérondif, si, comme
|
||
J’utilise :
si, ce que, qui, où, quand, comment, pourquoi…
|
||
J’utilise :
que et où relatifs
|
||
J’emploie
les mots de la classe et des coins-jeux
|
||
J’utilise
les mots de la motricité et de la cuisine
|
||
J’emploie
les mots des animaux et de la ferme
|
||
J’utilise
les mots de la fête
|
||
J’utilise
les mots du temps
|
||
J’emploie
les mots de la famille
|
||
J’utilise
les mots de la ville, du quartier
|
||
J’emploie
les mots de la maladie
|
||
J’utilise
les mots du jardin
|
||
J’emploie
les mots des sorties : zoo, forêt, mer
|
||
Je connais
1750 mots
|
||
J’utilise
les mots des transports
|
||
J’emploie
les mots des métiers
|
||
J’utilise
les mots des activités scientifiques
|
||
Je connais
2500 mots
|
||
Je sais
articuler [i]-[a]-[ou]et [p]-[t]-[m]-[f]
|
||
Je sais
articuler [é]-[è]-[o]
|
||
Je sais
articuler [k]-[s]-[n]
|
||
Je sais
articuler [in]-[an]-[on]
|
||
Je sais
articuler [u]-[eu]-[e]
|
||
Je sais
articuler différemment [é ]/[è], [au]/[o], [eu]/[e]
|
||
Je sais
articuler différemment [f]/[v],[s]/[z],[p]/[b],[t]/[d],[k]/[g]
|
||
Je sais
articuler différemment [s]/[ch], [z]/[j]
|
||
Je sais
articuler différemment [kr]/[tr], [[kr]/[pr], [kl]/[pl]
|
( notes de P.Havrez, AME76)
«C'était formidable de savoir qu'il y a quelqu'un là-bas qui sait tomber et se relever. Nous restons toujours humbles et n'abandonnons jamais, et pour l'aide de M. Benjamin Lee de m'obtenir un prêt de son entreprise pour développer mon entreprise, à un moment charnière. Le soutien que j'ai reçu de sa société de prêt était assez honnête et un taux bas intéressant en retour, M. Benjamin Lee est un agent de crédit travaillant avec un groupe d'investisseurs qui sont prêts à financer tout type d'entreprise ou à accorder un prêt pour un usage personnel tant que leur remboursement est garanti.
RépondreSupprimerVous pouvez contacter leur e-mail sur 247officedept@gmail.com Ou Whatsapp Mr lee au + 1-989-394-3740