Conseil de discipline dans un lycée au XXIe siècle
On examinait, sous la présidence du manager de la communauté éducative, le cas d’un apprenant particulièrement rétif. Le jeune en cause, dont le suivi était pourtant assuré par un tuteur expérimenté, s’en était pris physiquement au coordinateur des apprentissages lors d’une séance de vie de classe. À sa charge encore, une série d’incivilités dont la dernière était d’avoir crevé par malveillance trois référentiels bondissants.
Plusieurs commissions d’écoute, la signature de contrats qui fixaient des objectifs personnalisés balisant son parcours individualisé, tous les outils de remédiation étaient restés inopérants. En outre, son livret de compétences, recensant ses capacités depuis la maternelle, révélait des conflits socio-cognitifs non résolus et une attitude constamment négative devant les situations-problèmes. Lourd dossier donc, et la sanction promettait d’être exemplaire...
Les délibérations devaient pourtant prendre, d’entrée de jeu, un tour inattendu.
Un intervenant extérieur associé à la co-éducation plaida en effet tout de suite l’indulgence. L’impétrant, dit-il, en dépit de ses débordements, n’avait-il pas réalisé un TPE de qualité et montré une maîtrise incontestable des TICE, manifestant par là qu’il était un sujet social capable d’élaborer ses propres stratégies de formation et de s’autoévaluer ? Avait-on suffisamment pris en compte ses compétences transversales ? On ne pouvait à ce jour désespérer d’en faire un véritable acteur-auteur de sa formation.
Le coordonnateur de l’équipe, soutenu par les soupirs appuyés de deux autres médiateurs des apprentissages, répondit timidement : ...........
Guy Morel (GRIP) et Daniel Tual-Loizeau
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