Le redoublement doit-il être
supprimé ? « D'après la dernière édition des Cahiers de
l'Iredu (n° 66, février 2004)… les chiffres le prouvent : plus un élève de
14 ans est en retard, plus ses performances à l'écrit sont mauvaises. » Ou : plus ils sont mauvais, moins ils sont bons. En effet, dans la mesure où l'enseignement primaire
n'a pas su donner les bases nécessaires à l'élève, la majorité des
redoublements en collège sont trop tardifs et EFFECTIVEMENT inefficaces.
L'utilisation pour le moins douteuse des outils statistiques est
une spécialité de la DEP et de M. Thélot : voir l'analyse critique de la
comparaison 1920/1995 sur le Certificat d'études dans : Michel Delord Pour
vivre, perdre les raisons de vivre, http://michel.delord.free.fr/propter.pdf
Volonté pédagogique ou budgétaire ?
Chronologie d'un renoncement éducatif
La suppression des redoublements est-elle d'abord …
a) la conséquence d'une recherche pédagogique montrant
son inefficacité ?
b) une préconisation visant à réduire à court terme le budget de fonctionnement de
l’Éducation nationale ?
Réponse a) une solution pédagogique :
Engagée dès la fin des
années 1980, la politique de restriction des redoublements s'est affirmée avec
la loi d'orientation de 1989. Confortée à plusieurs reprises, cette
volonté politique n'est pas née de rien. Elle s'est appuyée sur de multiples
études abondant toutes dans le même sens : le redoublement serait inefficace. En
France, c'est la recherche conduite en 1979 par Claude Seibel, alors directeur du service
des statistiques de l'éducation nationale, qui a tiré le signal d'alarme. «
Elle a déclenché la politique de restriction du redoublement et convaincu le
ministère de ne pas fixer l'évaluation nationale au CP », se souvient Francine
Best, ancienne directrice de l'INRP.
Réponse b) une mesure de restriction des coûts à courte vue :
Le communiqué du conseil des
ministres du 16 Janvier 1974 intitulé Les
principes directeurs de la réforme de l’enseignement du second degré, dans
le chapitre de référence "Suppression des redoublements", précisait
en son point e) : « Le recours abusif au
redoublement sera énergiquement banni. La fréquence excessive des redoublements
d’un taux exceptionnellement élevé en France, comparativement à d’autres pays,
est une des plaies majeures de notre
système éducatif. Elle provoque un alourdissement notable des effectifs
scolaires et corrélativement des charges
supplémentaires importantes. »
Source : Michel Delord
A quelles conditions un redoublement peut-il être utile ?
par Invité le Lun 26 Jan - 23:12
Pour le redoublement, je ne sais même plus que penser !
Je crois que, sans prendre le problème à la racine et reprendre
toutes les bases dans un cadre plus individuel, ce n'est pas tant la
peine qu'un élève redouble.
par doublecasquette le Mar 27 Jan - 1:39
Chez
nous, au moins dans les petites classes, le redoublement peut être une
solution très efficace au manque de maturité ou pour des enfants au
développement plus lent. Les précipiter dans la classe supérieure,
c'est rendre la montagne encore plus haute et augmenter le risque de les
voir baisser les bras à jamais.
Comme je l'ai plus ou moins dit la semaine dernière, l'idéal serait de ne pas envoyer tout de suite au CP un élève dont on voit qu'il "n'accroche pas du tout" en dernière année de maternelle et de ne laisser passer sous aucun prétexte au CE1, un élève qui n'est pas capable de déchiffrer au moins mot à mot en fin de CP.
Comme je l'ai plus ou moins dit la semaine dernière, l'idéal serait de ne pas envoyer tout de suite au CP un élève dont on voit qu'il "n'accroche pas du tout" en dernière année de maternelle et de ne laisser passer sous aucun prétexte au CE1, un élève qui n'est pas capable de déchiffrer au moins mot à mot en fin de CP.
Je mettrais néanmoins un bémol à tout cela : ceci n'est valable
bien sûr que si les maîtres de dernière année de maternelle et de
première année d'élémentaire ont réussi à se dégager des "mantras
pédagogiques" de l'IUFM et ont réellement tenté de leur apprendre
quelque chose.
Pour les autres (au moins 95 % d'une classe d'âge, selon moi), avec des programmes raisonnables et raisonnés, il ne devrait pas y avoir besoin de redoublement avant le CM ou les deux premières années de collège pour aider alors la deuxième vague d'enfants plus lents qui ont besoin de plus de temps pour passer au stade supérieur, celui où l'on est confronté à l'abstraction (visible surtout en mathématiques, contrairement à la première vague où c'est le français et le code écrit qui sont en cause).
Pour les autres (au moins 95 % d'une classe d'âge, selon moi), avec des programmes raisonnables et raisonnés, il ne devrait pas y avoir besoin de redoublement avant le CM ou les deux premières années de collège pour aider alors la deuxième vague d'enfants plus lents qui ont besoin de plus de temps pour passer au stade supérieur, celui où l'on est confronté à l'abstraction (visible surtout en mathématiques, contrairement à la première vague où c'est le français et le code écrit qui sont en cause).
par retraitée le Mar 27 Jan - 18:54
De plus, il est souvent dit à propos du redoublement "qu'il ne sert à
rien", pour justifier le passage dans la classe supérieure (cela coûte
surtout moins cher !). Si le redoublement, effectivement, ne sert le plus
souvent à rien, c'est surtout parce qu'il intervient toujours trop
tard ! Un élève arrivé en 5e alors qu'il n'a pas acquis le niveau du CE2,
par exemple, ne tirera bien sûr aucun profit d'un redoublement de cette
5e ! On ne jette pas en pleine mer quelqu'un qui nage tout juste trois
brasses, on ne fait pas courir un sprint à un cardiaque !
Redoublement : punition ou chance supplémentaire ?
par André Wengler
extrait : "Je pencherais du côté de la sociologue Nathalie Bulle, qui écrit: «[Les études défavorables au redoublement] posent des problèmes fondamentaux, car elles échouent à montrer les progrès des élèves ayant redoublé et font apparaître au contraire comme des effets du redoublement des difficultés qui peuvent être dues à des facteurs extérieurs et qui expliquent le redoublement.» Il est évident que le redoublant n'est pas le premier de la classe; si on compare son cursus à celui de ses nouveaux camarades, il risque d'être moins brillant."
UNE ERREUR MALENCONTREUSE : Retards scolaires et réformisme éducatif des années soixante-dix
par Nathalie Bulle
Texte complet : http://www.nathalie-bulle.com/Files/retards_skhole.pdf
Résumé : http://michel.delord.free.fr/redoub-nbulle.pdf
http://skhole.fr/l%E2%80%99inefficacit%C3%A9-du-redoublement-est-elle-av%C3%A9r%C3%A9e
L'inefficacité du redoublement est-elle avérée ?
par Nathalie Bulle
http://skhole.fr/l%E2%80%99inefficacit%C3%A9-du-redoublement-est-elle-av%C3%A9r%C3%A9e
RCP comme Redoublement en CP ?
Pour la restauration du cours préparatoire
par Michel Delord
Note technique : le redoublement
par Michel Delord
par Michel Delord
extrait : "Les arguments donnés contre le redoublement dans le véritable plan de communication monté par les représentants des Sciences de l'Education pendant les derniers mois, adossé sur une utilisation déplorable des outils statistiques par la DEP2, n'ont aucune valeur."
http://michel.delord.free.fr/redoub.pdf
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Mon époux, quelques années plus tard (63-64), a redoublé le CM2, l'institutrice préférant le garder un an de plus avant de le jeter dans la jungle de l'internat. Il y a "perdu" son année d'avance et avait largement le niveau scolaire pour une classe de Sixième Classique, mais a gagné en maturité, tout en suivant le programme du certificat d'études.
Quelques années plus tard, un redoublement pour un tel motif était refusé par l'inspection académique mais en 1964, c'était encore tout à fait admis.
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DES REDOUBLEMENTS ARTIFICIELS ?
« La
fréquence des redoublements est un trait assez caractéristique de
l'enseignement français pour que les experts de l'OCDE lui consacrent un
développement particulier dans leur Examen des politiques
nationales de l'éducation (1971). En
1956, 22,3 % des élèves du cours moyen 2e année redoublaient cette classe :
près d'un sur quatre "
cité
par Guy Morel
N'étaient-ce pas
assez souvent des redoublements artificiels, appliqués même parfois sur des
enfants ayant un an d'avance, pour retarder le moment où ils allaient être
envoyés, si ce n'est travailler puisque la scolarité était obligatoire jusqu'à
quatorze ans, en école professionnelle et apprentissage donc dans un milieu
trop dur pour leur âge tendre ?
Mon époux, quelques années plus tard (63-64), a redoublé le CM2, l'institutrice préférant le garder un an de plus avant de le jeter dans la jungle de l'internat. Il y a "perdu" son année d'avance et avait largement le niveau scolaire pour une classe de Sixième Classique, mais a gagné en maturité, tout en suivant le programme du certificat d'études.
Quelques années plus tard, un redoublement pour un tel motif était refusé par l'inspection académique mais en 1964, c'était encore tout à fait admis.
Écrit par : dobolino |
01 août 2011
source :
Source : Bonnet d’âne, Nid de frelons et dépendances
http://bonnetdane.midiblogs.com/archive/2011/07/29/nid-de-frelons-et-dependances.html
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