2 octobre 2011

Léonard de Vinci : La Princesse et le Christ

La Belle Princesse : Le treizième portrait de Léonard de Vinci

L’histoire pourrait fournir la trame d’un best-seller sur une enquête artistico-scientifique : le quotidien Le Figaro révèle (édition du 28 septembre 2011) qu’un dessin, longtemps considéré comme datant du début du XIXe siècle, était en fait une œuvre de Léonard de Vinci. Vendu 21 mille dollars en 1999, La Belle Princesse pourrait désormais valoir cinq mille fois plus. Et c’est une caméra ultra sophistiquée qui a permis d’établir l’authenticité du dessin.

Peter Silverman peut jubiler : ce collectionneur canadien avait repéré dès 1998 un petit vélin de 33 sur 24 cm, intitulé Jeune fille de profil en costume Renaissance. Ce dessin aux trois craies et encre sur vélin représente une belle personne blonde de profil. Mis en vente par Christie’s à New York, ce dessin est catalogué comme étant ‘allemand, début du XIXe siècle’. Le collectionneur souhaite l’acquérir, mais c’est finalement une marchande d’art new-yorkaise, Kate Ganz, qui l’achète pour 21 mille 850 dollars.
Neuf ans plus tard, comme aucun autre client ne s’est manifesté, Kate Ganz cède cette pièce au collectionneur, sans aucun bénéfice. Peter Silverman a l’intuition que ce vélin pourrait être un portrait original de la Renaissance italienne, et éventuellement de la main de Léonard de Vinci. Pour en avoir le cœur net, il se rend, en 2007, dans les locaux de Lumière Technology, à Paris.

Une caméra unique au monde

Ce laboratoire s’est fait connaître pour avoir proposé une retentissante reconstitution des couleurs d’origine de La Joconde, grâce à une caméra multi spectrale mise au point par Pascal Cotte. Cet appareil unique au monde est capable de reconstituer une matrice de 240 millions de pixels. Treize filtres découpent le filtre avec une finesse inégalée, séparant les ultraviolets des infrarouges, pour produire plus de trois milliards de données. 

L’équipe de Lumière Technology soumet le dessin à une analyse poussée. Une partie d’empreinte de paume de la main apparaît. Un chercheur estime cette trace comparable à d’autres empreintes relevées sur des tableaux du maître toscan. L’étude révèle aussi que le tracé courbé du dessin est probablement l’œuvre d’un gaucher. Le carbone 14 situe la feuille aux environs du XVIe siècle. 

Enfin, la jeune fille portraiturée porte un costume et une coiffe à la mode à la cour milanaise des Sforza. Martin Kemp, l’un des spécialistes de Leonard de Vinci, professeur émérite d’histoire de l’art à Oxford, et Pascal Cotte, l’inventeur de la caméra, pensent que cette jeune fille est Bianca, la fille illégitime du Duc Ludovico Sforza, mariée en 1496 au commandant des armées du duc.

Une enquête européenne

Mais cette authentification est contestée par divers experts. D’autant que Jeanne Marchig, la cliente qui avait confié la vente de son dessin à la maison Christie’s, a déposé plainte contre la maison d’enchères. Pour appuyer ses hypothèses, Pascal Cotte va mener une véritable enquête dans quatre pays européens. Sur les photos prises du vélin, il a en effet repéré trois trous minuscules dans la bordure gauche. Le spécialiste Marin Kemp pense que le dessin pourrait provenir d’un livre. 

Il lance un appel à des historiens d’art : ’Connaissez-vous des livres liés aux Sforza, d’au moins 33 sur 24 cm et datant de la fin du XVe siècle ? ’. David Wright, un historien d’art américain, lui a répondu connaître l’existence de quatre livres de la même nature, qui racontent l’histoire de la vie des Sforza. On les appelle les ‘Sforziades’, ils ont été imprimés en 1490, et enluminés par un maître de l’époque. Chaque exemplaire a été offert à un moment clé de la vie des grands de la cour milanaise. L’un se trouve à la Bibliothèque nationale de France, l’autre à la British Library, un troisième à Florence et au Vatican, et le quatrième est conservé à la Bibliothèque nationale de Varsovie. 

Ce dernier livre a été produit spécialement pour le mariage de Bianca. Pascal Cotte se rend en Pologne. De fait, les trous correspondent, la nature des vélins est identique et il manque justement une page à ce codex-là. Pour les spécialistes, au premier chef Martin Kemp qui va réviser son livre-somme sur Léonard de Vinci, l’origine du dessin ne fait désormais plus de doutes : le Profil de la Belle Princesse est bien le treizième portrait de Léonard de Vinci. 

(Rfi.fr)

ça reste à vérifier : Un nouveau Léonard de Vinci ?
Par Alain Korkos le 12/07/2011
Dans Libération d'aujourd'hui 12 juillet 2011, un article à propos d'un tableau inconnu qui serait un Christ de Léonard de Vinci :


Plus mystérieux que le sourire de la Joconde, la Bella Principessa


Ça y est c'est sûr, la Bella Principessa a été authentifiée. Achetée pour 21.850 dollars, elle devrait en valoir près de 150 millions.

La Jeune fille de profil en costume Renaissance, de Leonard de Vinci ?
La Jeune fille de profil en costume Renaissance, de Leonard de Vinci ? | Capture Wikipedia


L'authentification de l'oeuvre comme étant de la main de Leonard de Vinci a suscité une bataille internationale d'experts.

Longtemps été considéré comme datant du 19e siècle, le dessin intitulé La Jeune fille de profil en costume Renaissance a été identifié comme étant un authentique Leonard de Vinci, selon le Figaro.

Son propriétaire, Peter Silverman, est un collectionneur canadien qui a repéré ce vélin de 33 cm sur 24 cm dès 1998. De 21.850 dollars, La Belle Princesse pourrait en fait valoir près de 150 millions de dollars, rapporte Le Monde.

Codex
L'histoire du tableau de cette jeune femme se confond avec celle des grandes familles de la Renaissance.

Selon Martin Kemp, l’un des spécialistes de Leonard de Vinci, le dessin représenterait Bianca lors de son mariage, fille illégitime de Bernardina de Corradis et du duc de Milan, Ludovico Sforza, dit le More. Elle mourut peu de temps après ses noces.

Grâce à une caméra très sophistiquée du Lumière Technology à Paris, les chercheurs ont pu relever une empreinte semblable à d'autres empreintes du peintre italien laissées sur ses tableaux.

Une autre étude a révèlé que le tracé courbé du dessin est probablement l’œuvre d’un gaucher (De Vinci l'était lui aussi). De plus, le carbone 14 situe la feuille aux environs du XVIe siècle.

Mais surtout, c'est grâce à trois minuscules trous dans la bordure gauche du vélin que les spécialistes ont réussi à trouver le livre duquel proviendrait le vélin.

Selon David Wright, un historien d’art américain a eu la réponse, la famille de Bianca, les Sforza, a imprimé en 1490 les Sforziades, une série de parchemins enluminés offerts à un moment clé de la vie des grands de la cour milanaise.

L’un d'eux se trouve à la Bibliothèque nationale de France, l’autre à la British Library, le troisième à Florence et au Vatican, et le quatrième à la Bibliothèque nationale de Varsovie.

D'après les chercheurs, le dernier livre a été produit spécialement pour le mariage de Bianca. Effectivement, les trous correspondent, la nature des vélins est identique et il manque justement une page à ce codex-là, explique RFI.

Dès lors, l’origine du dessin pourrait ne plus faire de doute : le Profil de la Belle Princesse est bien le treizième portrait de Léonard de Vinci.

Un nouveau dessin de Leonard de Vinci découvert ? 

http://www.leparisien.fr/loisirs-et-spectacles/un-nouveau-dessin-de-leonard-de-vinci-decouvert-13-10-2009-673380.php

13.10.2009
A-t-on retrouvé une nouvelle oeuvre de ? C'est en tout cas ce qu'affirment des experts qui ont analysé un portrait de jeune fille à la craie, jusqu'ici considéré comme une oeuvre allemande du XIXe siècle. Le dessin aux trois craies et à l'encre appartient depuis 2007 à Peter Silverman, un collectionneur canadien vivant en Suisse. Intitulé «Jeune fille de profil en costume Renaissance», le portrait avait été mis aux enchères par la maison de vente Christie's à New York en 1998. Le marchand londonien Simon Dickinson estime que, dans ce cas, le portrait pourrait valoir 100 millions de livres sterling (107 millions d'euros), ajoute la Gazette. Peter Silverman l'avait acheté 21 000 dollars en 2007... «La belle princesse» Les spécialistes s'appuient sur divers indices scientifiques et stylistiques pour attribuer l'oeuvre à Léonard de Vinci.  L'analyse d'une empreinte digitale retrouvée sur ce dessin semble montrer qu'elle est très comparable à celle du peintre italien, selon Jean Penicaut, président du laboratoire parisien Lumiere Technology qui étudie ce portrait depuis 2007. L'empreinte digitale est de la même encre que celle de l'oeuvre sur velin et provient d'une main gauche (le peintre était gaucher). Son analyse a ensuite été confiée à Paul Biro, un expert canadien spécialisé dans la recherche d'empreintes sur les oeuvres d'art, qui a établi qu'elle «était» très comparable à celle du «Saint Jérôme» de Leonard de Vinci (1452-1519) au Vatican. Un livre sur ce portrait Martin Kemp, professeur émérite d'histoire de l'art à l'université d'Oxford, et spécialiste de l'oeuvre de Leonard de Vinci, considère que ce portrait sur velin (33 cm sur 24 cm) est bien une oeuvre de l'artiste italien de la Renaissance. Il s'apprête à publier aux Etats-Unis un livre sur ce sujet avec Pascal Cotte, ingénieur et cofondateur du laboratoire français. Pour Martin Kemp, le portrait de profil pourrait même être celui de Bianca Sforza, fille de Ludivico Sforza, duc de Milan. Le portrait qu'il avait d'abord baptisé «La belle Milanaise» est devenu depuis pour lui «La belle princesse». Une empreinte digitale trouble les experts Nicholas Turner, ancien responsable du département gravures et dessins du British museum, a indiqué au collectionneur Peter Silverman qu'il pensait que le portrait, de grande qualité, pouvait être de la main de Leonard de Vinci. Alessandro Vezzozi, directeur du Musée Ideale de Vinci, la petite ville natale du peintre, considère lui aussi que le portrait est de Leonard. «Il y a 27 arguments qui plaident en faveur» de cette thèse, estime Pascal Cotte, selon lequel «la restauration, mal faite, avait trompé tout le monde». Carlo Pedretti, spécialiste de Leonard de Vinci, basé en Californie, considère que cela pourrait être la plus importante redécouverte d'une oeuvre du peintre depuis cent ans, indique Antique Art Gazette, magazine britannique spécialisé dans le marché de l'art.

1 commentaire:

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