Le monopole de l’université sera combattu, après la Restauration, par
la tendance libérale qui, avec Guizot, établira la "liberté de
l’enseignement". Ainsi, à côté des écoles intégrées à l’université, tout
individu âgé de 18 ans pourra ouvrir une école et exercer la profession
d’instituteur primaire, à condition d’obtenir un brevet de capacité et
de présenter un certificat de moralité. Persuadé que l’enseignement
contribue au progrès de la société, Guizot oblige surtout chaque commune
à créer et à entretenir une école primaire privée ou publique.
Puis arrive la révolution de 1848. La paysannerie et la bourgeoisie des
villes sont effrayées par les effets de la loi Guizot qui, en
instruisant, a sans doute contribué à développer l’esprit critique et à
répandre les idées "sociales".
A Hyppolite Lazare Carnot qui, en raison de l’instauration du suffrage
universel, proposait de rendre l’enseignement obligatoire, gratuit,
unique et laïque "puisque la libre volonté des citoyens doit désormais imprimer au pays sa direction" Adolphe Thiers oppose l’idée que, justement, l’instruction du peuple est un danger pour la paix sociale !
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En 1850, après des débats houleux, le comte de
Falloux rend à l’Eglise le contrôle sur l’enseignement en accordant aux
établissements privés - où exercent les ministres du culte et les
congréganistes - une totale liberté d’action et en imposant la présence
du clergé à tous les niveaux de l’administration des écoles publiques.
Dans son discours à la chambre des députés, Victor Hugo s’écrie : "Et
vous réclamez la liberté d’enseigner ! Tenez, soyons sincères
entendons-nous sur la liberté que vous réclamez : c’est la liberté de ne
pas enseigner. (1)"
Pour le "parti de l’ordre" et pour les catholiques les plus intransigeants, il s’agit de retirer l’enseignement des mains des instituteurs laïques, jugés trop démocrates, pour le confier au clergé qui, seul, possède la légitimité de transmettre les dogmes qui assurent la préservation de la hiérarchie sociale. Les héritiers de Condorcet, au contraire, entendent s’appuyer sur la raison pour que chaque citoyen construise une pensée libre et autonome.
Pour le "parti de l’ordre" et pour les catholiques les plus intransigeants, il s’agit de retirer l’enseignement des mains des instituteurs laïques, jugés trop démocrates, pour le confier au clergé qui, seul, possède la légitimité de transmettre les dogmes qui assurent la préservation de la hiérarchie sociale. Les héritiers de Condorcet, au contraire, entendent s’appuyer sur la raison pour que chaque citoyen construise une pensée libre et autonome.
Source : http://www.curiosphere.tv/ressource/16025-liberez-jules-ferry/82438-du-danger-dinstruire-le-peuple
Pour plus de renseignements voir Lire, écrire, compter, La Pédagogie oubliée, p. 20-22
Voir : Sarkozy, l'instituteur et le curé (Discours au Latran) : VIDEO
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RépondreSupprimerMagnifiques citations. Il reste à expliciter avec soin les leçons qu'elles apportent, mutatis mutandis, pour le temps présent.
Le journal de 20 heures et les programmes scolaires
Sont les deux mamelles de la soupe populaire
Ortograf-FR
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