13 janvier 2012

Prononciation en lecture (1880)

Ce texte est extrait de :


Chapitre XII, Enseignement de la lecture. (1)
1 : Ses débuts.
2. Phonomimie.
3. Prononciation.


Chapitre XII, Enseignement de la lecture. (2)
1. Choix des livres de lecture.
2. Direction de la lecture.
3. Avantages que l'on peut tirer d'une lecture bien dirigée.

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III - PRONONCIATION

    § 1. — Supposons vaincues les premières difficultés que rencontre l’enfance. Elle connaît les lettres ; elle sait assembler des syllabes, lire de petites phrases faciles et qui parlent toujours à son cœur ; habituons-la à bien comprendre, à prononcer nettement et à accentuer, comme il convient, chacun des mots qui les composent. 
source de l'image : http://www.oiseaux-birds.com/fiche-tarin-aulnes.html

C’est le moment de commencer à montrer et à diriger le jeu des organes vocaux dans la production de tel ou tel son, de telle ou telle articulation : les lettres dures, par exemple, les gutturales, etc. il y a là une gymnastique vocale, importante au point de vue de la lecture et de l’orthographe. Il nous arrive trop souvent de la négliger. En Amérique, on s’en préoccupe d’une manière toute spéciale. « Afin d’assurer la souplesse et la culture de la voix, lisons-nous dans des instructions dressées pour les écoles de Philadelphie, on portera son attention dans les divisions inférieures, sur ce qui est appelé scientifiquement émission des sons élémentaires. Cet exercice, si l’on prend soin de ne pas forcer la voix, n’aura pas exclusivement de bons résultats au seul point de vue de la lecture : il fortifiera les poumons et reposera l’esprit des élèves de manière à les rendre plus aptes à porter de nouveau leur attention sur les études subséquentes . » On demande que, pendant ces exercices, les élèves restent debout, que l’air de la salle soit alors renouvelé, et que, dans les divisions supérieures, une attention spéciale soit donnée au timbre, à la plénitude et à l’élévation de la voix . Pourquoi ne pas faire entrer et suivre dans nos classes des instructions semblables ?

    § 2.
— Et ce n’est pas tout. Pour obtenir une prononciation correcte, le maître, en Amérique, comme on le pratique, d’ailleurs, dans nos bonnes classes, lit, à haute et intelligible voix, un passage en rapport avec le degré d’instruction de ses élèves. Ceux-ci s’essayent une fois, plusieurs fois, à le redire sur le même ton, avec les mêmes inflexions de voix. L’exercice se reproduit jusqu’à ce que les fautes les plus légères, les accents les moins heureux aient disparu.
    Encore un procédé à imiter partout, mais avec fermeté et persévérance. On le fait peut-être en certaines classes. Cet exercice, toutefois, n’est ni assez général, ni toujours couronné par le succès. De là, les accents divers, persistants et mauvais que l’on rencontre souvent dans un même département. En est-il de même en Amérique ? Non. « Là, dit M. Buisson, on arrive à une prononciation identique sur les divers points d’un immense territoire qui s’étend d’un Océan à l’autre, et, ajoute-t-il, c’est là, sans doute, une des raisons pour lesquelles il n’y a pas de pays où on lise mieux et davantage . » Oui, davantage, parce que la méthode employée étant presque partout rationnelle, outre « que l’on fait lire vite, on sait faire aimer la lecture . » Poursuivons donc, et par des moyens semblables, les mêmes résultats.

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Un peu d'humour ...
source: http://lewebpedagogique.com/mindthegap/2009/10/01/phonetics/

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