le boulier Hattemer (3 + 3 + 3 + 1) / source de l'image : http://ecole-neris-cp2009.blogspot.com/2009/08/le-boulier-compteur.html |
le boulier 5 + 5 |
DE L’EMPLOI DU BOULIER
par Rosalie HATTEMER - Paris, 1925
Il
est de la plus grande importance de faire travailler très à fond, et dans les
classes élémentaires, cette partie si importante de l’enseignement des
mathématiques, appelée calcul oral.
Les
élèves devront donc calculer chaque jour oralement et surtout ne jamais compter
sur leurs doigts, habitude déplorable dont on n’arrive pas à se défaire facilement.
Il faut les accoutumer de bonne heure à la combinaison des nombres et pour leur
en faciliter la composition et la décomposition, ils devront se servir du
boulier de la façon suivante :
1° Commencer par la 1ère
rangée en comptant 1 sur la première boule de couleur et en terminant 10 sur la
boule noire (toutes les boules noires, d’ailleurs, marquent les dizaines).
2° Quand on se sert du boulier pour l’addition,
on doit mettre le nombre de boules indiquées par chaque colonne à la suite les
unes des autres, et non pas les prendre sur des rangées différentes.
Par exemple, si l’on a à
additionner 8 + 5 + 4 + 7, on commence par pousser 8 boules de la 1ère rangée puis pour faire 5 les deux qui terminent cette rangée
avec les 3 premières de la rangée suivante, ce qui donne 13 : on en pousse 4 à côté des 3 de la 2e rangée,
et l’on a 17 ; enfin, pour ajouter encore 7, il reste à pousser les 3 qui terminent la 2e rangée
et les 4 premières du commencement de la 3e rangée. On voit de suite
que l’on obtient 24.
Cette
façon de procéder a le grand avantage de faire composer et décomposer les
nombres à des enfants encore assez jeunes et sans les fatiguer. De plus, elle
les exerce très rapidement au calcul mental car, au bout de six mois, la
plupart peuvent compter de tête, sans boulier, sans se servir de leurs doigts,
et sans être exposés à commettre les erreurs si fréquentes que l’on rencontre
dans presque toutes les opérations des élèves.
3° Quand on veut se servir du boulier
pour la soustraction, on met sur la 1ère rangée le nombre de boules
indiquées par le chiffre du nombre inférieur et on ajoute autant de boules qu’il
est nécessaire pour arriver au nombre supérieur. Autrement dit on fait la
soustraction par l’addition, ce qui est une autre façon de combiner les
nombres.
Exemple
: mettons qu’il faille ôter 8 de 13. On commence par pousser les 8 premières
boules de la première rangée : puis il s’agit d’ajouter autant de boules qu’il
en faut pour arriver à 13. On poussera donc les deux boules qui terminent cette
première rangée et les 3 qui commencent la deuxième rangée. On s’aperçoit alors
qu’on a dû ajouter 5 boules, et il reste bien 5, car, si on enlève maintenant les
8 premières boules, il n’y a plus que les 5 boules que l’on a été obligé d’ajouter
pour faire 13.
4e On ne se sert jamais du boulier pour la multiplication
et la division.
source : http://ecole-neris-cp2011.blogspot.com/2011/08/le-boulier-compteur.html
source : http://ecole-neris-cp2011.blogspot.com/2011/08/le-boulier-compteur.html
-----------------------------------------------------------------------
Autres articles sur les bouliers :
* A. Lenient, Journal des instituteurs, février-mars 1877 : "Les bouliers-compteurs et numérateurs et le calcul mental", gros article que j'ai divisé en plusieurs sous-chapitres :
1) Les bouliers-compteurs et numérateurs : introduction, la méthode intuitive
2) Le calcul intuitif et le calcul abstrait
3) Le boulier-numérateur de Marie-Pape Carpantier
4) Le numérateur-Antoine ou le compteur-Antoine
5) Le numérateur Bardot
6) Le calcul mental et le calcul écrit
7) Les exercices d'arithmétique doivent être utiles et pratiques
8) Connaître et utiliser le système métrique
9) Utilité pratique et morale du calcul
* Pascal Dupré, "Des outils pour apprendre à calculer".
* Rosalie Hattemer, "De l'emploi du boulier" (1925)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Aidez-moi à améliorer l'article par vos remarques, critiques, suggestions... Merci beaucoup.