source : http://www.paperblog.fr/6545180/ariane-ou-la-fragilite-d-un-fil-le-labyrinthe-mythes-et-symbole5/ |
Joli débat lancé sur le forum Neoprofs par Holderfar :
Nature du savoir et débat autour de sa place à l'école
En participant au fil de Guillaume, je me suis souvenue d'un article que j'ai lu dans le nouveau numéro des Cahiers pédagogiques,
et qui m'a frappée, parce qu'il en revient aux problèmes essentiels qui
provoquent à mon avis, les dissensions que l'on connaît entre
"républicains" et "pédagos": qu'est-ce que le savoir aujourd'hui?
Quelles sont les conséquences de la définition donnée pour
l'enseignement, voire la société?
Je ne cite que quelques courts extraits, parce que je ne pense pas avoir le droit de faire plus, aussi j'invite ceux qui seraient intéressés à lire l'article en entier, histoire de ne pas être accusée de ne citer que les passages qui m'arrangent...
Le titre de l'article concerné: "Internet: une invitation à repenser l'école". Ses auteurs sont Sandra Enlart et Olivier Charbonnier.
Les passages qui m'intéressent sont curieusement fortement nuancés vers la fin de l'article, mais pas totalement contredits.
Premier passage:
La notion de savoir développée ici me paraît très dangereuse: finalement, il n'est pas indispensable en soi, il suffit d'apprendre aux élèves à savoir le chercher. Plus la peine d'apprendre à compter: il suffit d'apprendre à utiliser correctement une calculatrice...
Un peu plus loin:
Bien que je le trouve très contestable, l'article a au moins le mérite de montrer, peut-être, l'origine du "saupoudrage" que beaucoup d'entre nous déplorent et qui, à mon sens, nuit aux élèves.
Comment prendre en compte le changement de comportement des élèves face aux nouvelles technologies et au savoir sans pour autant les maintenir dans une dépendance fâcheuse aux écrans? Le savoir est-il vraiment "fragmenté"?
Je ne cite que quelques courts extraits, parce que je ne pense pas avoir le droit de faire plus, aussi j'invite ceux qui seraient intéressés à lire l'article en entier, histoire de ne pas être accusée de ne citer que les passages qui m'arrangent...
Le titre de l'article concerné: "Internet: une invitation à repenser l'école". Ses auteurs sont Sandra Enlart et Olivier Charbonnier.
Les passages qui m'intéressent sont curieusement fortement nuancés vers la fin de l'article, mais pas totalement contredits.
Premier passage:
Un autre rapport au savoir
Nous avons évoqué l'émergence d'un autre savoir. Comment peut-on succinctement le qualifier? Il nous semble évoluer au moins sous trois angles: tout d'abord,le savoir est délégué ; savoir ne se situe pas à "l'intérieur de ma tête" mais dans ma maîtrise des accès à internet,à des bases de données vivantes, à des outils de recherche sémantiques de plus en plus intuitifs. Pourquoi mémoriser des connaissances auxquelles j'ai accès en un clic? Pourquoi encombrer mon cerveau déjà surchargé par des savoirs qui sont immédiatement à ma disposition quand j'en ai besoin? Le savoir devient donc quelque chose d'externe, alors même que les outils sont de plus en plus vécus comme des prolongements de mon corps et non de mon cerveau.
La notion de savoir développée ici me paraît très dangereuse: finalement, il n'est pas indispensable en soi, il suffit d'apprendre aux élèves à savoir le chercher. Plus la peine d'apprendre à compter: il suffit d'apprendre à utiliser correctement une calculatrice...
Un peu plus loin:
Je crois que c'est assez parlant... Le savoir est ici défini à travers le prisme exclusif d'Internet et de Wikipédia, ce qui est quand même un peu court. Wikipédia est l'illustration même du fait difficilement contestable qu'Internet n'est ni LE savoir ni une base de données vivantes: c'est un canal de diffusion de tout, du meilleur et du fiable comme du pire et du ridicule. Ensuite, les auteurs insistent sur le fait, réel, que le savoir n'a jamais été figé pour les chercheurs: mais est-ce bien pertinent d'affirmer qu'il en est de même pour les élèves? Et pire, encore, d'en déduire que le savoir est "fragmenté"?Le plus puissant est celui qui a un accès rapide et efficace et non plus celui qui sait le plus de choses. Ensuite, le savoir est incertain et mouvant ; rien n'est jamais figé, sûr, définitif. Le savoir se construit de manière collective et personne ne détient la vérité. L'expérience de Wikipédia est illustrative de cette évolution. Wikipédia se transforme tous les jours et chacun est donc amené à comprendre que ce qu'il lit n'est pas définitif.
Bien que je le trouve très contestable, l'article a au moins le mérite de montrer, peut-être, l'origine du "saupoudrage" que beaucoup d'entre nous déplorent et qui, à mon sens, nuit aux élèves.
Comment prendre en compte le changement de comportement des élèves face aux nouvelles technologies et au savoir sans pour autant les maintenir dans une dépendance fâcheuse aux écrans? Le savoir est-il vraiment "fragmenté"?
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