Obama ou la dhimmitude
il s’illustre encore une fois
sui-là !
et puis quoi encore ?
jugez-en par vous-même !
Obama fait un geste envers les
musulmans.
Le président américain Barack
Obama a fait mardi l’éloge de l’islam. Il l’a présenté comme faisant partie
intégrante des Etats-Unis, en recevant des membres de la communauté musulmane à
la Maison Blanche à l’occasion d’un repas de rupture du jeûne du ramadan.
« L’islam, comme nous le savons,
fait partie des Etats-Unis. Comme le peuple américain dans son ensemble, la
communauté musulmane américaine est d’un grand dynamisme et d’une grande
diversité », a-t-il poursuivi. « A cette occasion, nous célébrons le mois sacré
du ramadan et nous célébrons aussi à quel point les musulmans ont enrichi les
Etats-Unis et leur culture », a dit Barack Obama.
« Pour plus d’un milliard de
musulmans, le ramadan est une période de dévotion et de réflexion intense », a
dit le président en accueillant ses invités à la Maison Blanche pour cet «
iftar » (repas de rupture du jeûne). « L’iftar de ce soir est un rituel
accompli à l’occasion de ce ramadan dans des cuisines et mosquées dans les 50 Etats
américains », a souligné le président.
« Mesures concrètes »?
Dans un message à l’occasion du
début du ramadan la semaine dernière, Barack Obama s’était engagé à « prendre
des mesures concrètes » visant à renouer les liens avec l’islam. Je veux
réitérer ici ma volonté de faire en sorte que les relations entre les
Etats-Unis et les musulmans à travers le monde repartent sur de nouvelles bases
», avait dit Barack Obama, moins de trois mois après son grand discours destiné
au monde musulman, prononcé au Caire.
Musulmane citée en exemple.
Parmi les invités salués par
Barack Obama figurait une jeune étudiante, Bilqis Abdul-Qaadir, qui s’est
illustrée au lycée par ses performances exceptionnelles en basket-ball dans le
Massachusetts. « Elle a récemment dit à un journaliste: j’aimerais être une
source d’inspiration pour de nombreuses jeunes musulmanes qui voudraient jouer
au basket-ball ». « Tout est possible, elles peuvent aussi le faire », a dit
Barack Obama, lui-même amateur de ce sport.
source :
TSR
par insoumis2 septembre 2009360
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miracles scientifiques du coran
quelques miracles scientifiques
du coran démentis !
vous remarquerez qu’il n’y a
aucun miracle dans le coran, ni scientifique ni historique ni autre !
c’est un grand tissu de mensonge
que les musulmans tentent de faire croire à tout le monde et ils sont plus que
persuadés que c’est la vérité les bougres ! or il n’en est rien du tout !
passons aux preuves
maintenant……..
je vous met les soi-disons
versets des miracles avec les commentaires, puis j’apporte la preuve du
contraire !
allons-y !
« C’est Lui (Dieu) qui fit du
soleil un éclairage et de la lune une lumière. Il détermina la croissance de la
lune en vingt huit quartiers afin que vous sachiez le nombre des années ainsi
que le calcul. Dieu n’a créée tout cela qu’en toute vérité et justice. C’est
ainsi qu’Il développe les versets en détails pour des gens qui savent. (V5/10)
Dans ce verset, il y a plus
qu’une preuve du caractère surhumain du Coran. Ce n’est pas en effet un
illettré du 7ème siècle qui pouvait faire la différence entre le soleil, masse
incandescente et source de lumière et la lune, astre mort, qui ne joue que le
rôle de réflecteur. Ce n’est pas non plus ce même homme qui pouvait savoir le
rôle de l’astronomie dans la naissance des sciences mathématiques. Enfin, c’est
là le signe de la supériorité du Coran quand il s’adresse aux gens de science
et ne se met nullement en contradiction avec la raison humaine « …Pour des gens
qui savent ! »
« Il y fit de la lune une lumière
et du soleil une lampe » (V16/71)
On ne peut ne pas remarquer cette
nuance entre « lumière » pour la lune et « lampe » pour le soleil. La lune est
un simple réflecteur et c’est le soleil qui est source de lumière. Quand on
pense que l’Humanité ne découvrit ces vérités que dix siècles plus tard, on ne
peut douter de l’origine supranaturelle du Coran. Ce n’est pas Mohamed (saw),
un berger illettré du 7ème siècle qui pouvait énoncer lui-même de telles
vérités scientifiques.
source :
miracles scientifiques du coran
la réponse :
Le miracle grec
Du VIe au IVe siècle av. J.-C.
les philosophes naturalistes grecs (école de Milet et écoles d’Italie) ont
beaucoup avancé en cosmologie. Pêle-mêle :
– La Terre est suspendue dans
l’espace;
– Terre, Lune et Soleil ont la
même composition, et la même forme, sphérique;
– la Terre tourne sur elle même
en 24 h et autour d’un feu central en 1 an;
– la Lune reçoit sa lumière du
Soleil;
– les lois des mouvements
célestes sont mathématiques;
– il y a quatre éléments
fondamentaux : terre, eau, air et feu;
– la matière est constituée
d’atomes indivisibles et indestructibles;
– la Terre et le Cosmos sont nés
du chaos par effet d’un immense tourbillon;
– tant qu’elles tournent, les
astres restent en l’air, si ils s’arrêtaient il tomberaient sur la Terre, comme
le font les météorites;
– la Terre tourne dans son
enveloppe d’air;
– les étoiles sont d’autres
soleils, et il peut y avoir d’autres mondes habitées; etc.
source :
histoire de l’astronomie antique
réfutation de ces miracles
écoutez bien ce que dit ce
monsieur Zakaria Boutros à propos des erreurs linguistiques du coran. eh oui!
il n’y a pas que des erreurs scientifiques dedans !
pour plus d’information voir
toutes les erreurs du coran :
Historique, Linguistique,
Scientifique, L’embryon, Astronomique…..
par insoumis29 août 2009
A propos du génocide
arménien : Les Banu Quoraiza des
temps modernes
Turquie Un père poursuit le
ministère de l’Éducation pour incitation à la haine.
Un film de propagande sur les
Arméniens est montré en classe
« Point de Bascule »
Un père turc courageux a déposé
une poursuite contre le ministère de l’Éducation pour incitation à la haine
raciale après que sa fille de 11 ans ait regardé un film contestant que la
Turquie ottomane ait commis un génocide contre ses citoyens arméniens en 1915.
Le film, qui est montré dans les écoles du pays, présente brutalement des
images explicites et allègue que les Arméniens ont commis des atrocités contre
les Turcs.
Cette poursuite sans précédent
s’attaque à ce que les militants des droits humains ont appelé la politique
militariste de l’État d’endoctriner les élèves de Turquie jusqu’à la paranoïa
raciste dans le but de préserver un statu quo nationaliste critiqué par l’Union
européenne, que la Turquie souhaite joindre.
« Ma fille a été très troublée et
effrayée par le documentaire et me demandait constamment si les Arméniens nous
avaient coupés », a déclaré Serdar Kaya, un médecin de souche turque qui
poursuit le ministère et l’école de l’enfant pour incitation à la haine raciale.
Certains députés ont soulevé
l’affaire au Parlement. Le syndicat de l’éducation Egitim-Sen a condamné le
film, et la Fondation pour l’histoire l’a rejeté comme étant de la propagande
dénuée de fondement.
Les autorités de l’éducation
disent que le film n’est plus distribué, mais les critiques affirment qu’il
demeure au programme.
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par insoumis27 juillet 2009
Génocide au Darfour :
J’accuse !
Parce qu’ils ne sont pas des
palestiniens ?!
Parce qu’ils ne sont pas des
musulmans ?!
Parce qu’ils ne sont pas des
arabes ?!
Parce que le régime totalitaire
et fasciste de Khartoum est un régime islamiste ?!
Parce que l’état soudanais n’est
pas l’état d’Israel ?!
Parce que les criminels du
janjawid ne sont des juifs ?!
Parce que Darfour n’est Gaza ?!
Est ce pour ces raisons qu’on (de
droite comme de gauche) garde un mutisme implicitement complice dans le
génocide des populations de Darfour ?????
Est ce par racisme ?
Est ce par hypocrisie ?
Est ce par lâcheté ?
J’accuse tout le monde et surtout
ceux qui se proclament défenseurs des droits humains, ceux qui se veulent
défenseurs de la démocratie et de la modernité de continuer à se terrer dans le
silence.
L’ONG Aegis Trust a recueilli les
témoignages d’anciens soldats et miliciens janjawid (« diables à cheval »)
réunis dans un film de vingt minutes. Ils accusent le gouvernement soudanais
d’avoir ordonné les massacres au Darfour.
Le Monde.fr propose des extraits
de ces témoignages.
La Cour pénale internationale
(CPI) de La Haye devrait émettre un mandat d’arrêt à l’encontre du président
soudanais Omar Al-Bachir.
c’est déjà fait mais on connait
le soutien qu’il a eu !
L’intégralité du film réalisé par
Aegis Trust est disponible en ligne à :
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par insoumis26 juillet 2009
Le renoncement aux
Lumières
Le Monde, 3 juilleet 2009 :
Une grande partie des
commentateurs se sont félicités du « discours de paix » prononcé le 4 juin au
Caire par Barack Obama, annonçant un retournement de la politique américaine à
l’égard du monde musulman. Mais ses bonnes intentions n’impliquent-elles pas un
renoncement à promouvoir une société fondée sur la séparation du politique et
du religieux face aux sociétés à dominante religieuse ? Faut-il, sous prétexte
de ne pas prescrire à d’autres, par la force, notre système de valeurs, ne plus
tenter de les convaincre de sa validité ni même le défendre ? La mollesse avec
laquelle, ces dernières années, les sociétés européennes ont défendu leurs
valeurs, quand elles ne les mettaient pas entre parenthèses, suscitaient déjà
des inquiétudes sur l’avenir de la laïcité. L’évolution était plus préoccupante
encore aux Etats-Unis où les prédécesseurs de M. Obama n’ont eu de cesse de
multiplier les références religieuses. Le nouveau président paraît franchir une
étape décisive dans cette régression.
Pour instaurer une coexistence
pacifique entre l’Amérique et l’islam, M. Obama raisonne comme si la dimension
religieuse était prépondérante pour tous les hommes et toutes les sociétés. Il
lui semble évident que « nous aspirons tous à la même chose : aimer notre
famille, notre communauté et notre Dieu ». Il se débarrasse ainsi du principal
facteur du « choc des civilisations » : l’opposition entre les sociétés
dominées par une religion et celles dans lesquelles tous les systèmes de pensée
sont acceptés mais aucun imposé. Allant plus loin, il se désolidarise des pays
laïcs comme la France. Parlant de la tolérance « assaillie de plusieurs façons
différentes », il n’hésite pas à stigmatiser les pays occidentaux qui «
empêchent les musulmans de pratiquer leur religion comme ils le souhaitent, par
exemple en dictant ce qu’une musulmane devrait porter ». Il va jusqu’à affirmer
que « nous ne pouvons pas déguiser l’hostilité envers la religion sous couvert
de libéralisme ». M. Obama omet de préciser que le port du voile n’est prohibé dans
ces pays que dans des circonstances précises.
En revanche, à aucun moment, il
ne parle des atteintes à la liberté des femmes qui sont forcées de se voiler
par les autorités religieuses ou politiques, par leur père, leur frère ou leur
mari. Comment pourront-elles résister, alors que leurs oppresseurs auront beau
jeu de leur rétorquer que le président des Etats-Unis lui-même a présenté le
port du voile comme une manifestation de liberté religieuse ? De manière
générale, s’il condamne les extrémistes et appelle à la réconciliation des
chiites et des sunnites, M. Obama ne cite jamais les autres composantes du
monde musulman, en particulier tous ceux, sans doute nombreux, qui aspirent à
séparer la religion et la vie politique, qu’ils soient ou non croyants. Il fait
ainsi le jeu des intégristes, qui entendent parler et agir au nom d’un islam
unique perçu comme une communauté homogène et figée.
Au nom d’un rapprochement avec
l’islam, le nouveau président fait sien le relativisme qui sévit dans les
universités américaines. Il pousse l’humilité jusqu’à se repentir des crimes
dont les Occidentaux se sont rendus coupables, sans évoquer ceux perpétrés par
les autres civilisations, prête à l’islam d’innombrables inventions, notamment
celle de l’imprimerie (généralement attribuée au chinois Bi Sheng et à
Gutenberg), multiplie les affirmations douteuses ou franchement fausses, ne
serait-ce qu’en ce qui concerne l’histoire des relations américaines avec le
monde musulman. Avant d’affirmer que « l’islam a une tradition de tolérance
dont il est fier », M. Obama, qui se dit « féru d’histoire », aurait été bien
inspiré de se renseigner sur le statut traditionnel d’infériorité des chrétiens
et des juifs en terre d’islam (dhimmis) et de comparer les « plus de 1 200
mosquées sur le territoire américain » avec le nombre d’églises et de
synagogues par exemple en Arabie saoudite.
Il est même allé jusqu’à
promettre, au titre des échanges, d' »encourager davantage d’Américains à
étudier dans des communautés musulmanes ». Est-ce à dire qu’il met sur le même
plan, disons, Harvard ou Yale et l’université coranique Al-Azhar – où il a prononcé
son discours et qui n’admet que des étudiants musulmans à l’exclusion même des
Coptes -, voire les madrasas pakistanaises ?
La justification de ce discours
est évidemment d’amener le monde musulman à sortir de la logique d’encerclement
qu’était censée produire la politique de George W. Bush. C’est supposer que
l’hostilité à l’égard de l’Occident que répandent les mouvements islamistes et
fondamentalistes résulte principalement de facteurs transitoires. Cette
hostilité paraît au contraire avoir des motivations profondes et durables,
mélange de ressentiment, de répulsion-séduction pour la liberté, de volonté de
renforcer et d’étendre la primauté de l’islam.
Il est donc probable que le
discours de M. Obama sera interprété comme un aveu de faiblesse, une étape
majeure dans la voie des concessions, ce qui encouragera les mouvements
extrémistes, à l’extérieur et à l’intérieur des pays occidentaux, à aller plus
loin et à exiger davantage. Dans l’hypothèse où le président américain n’entend
pas poursuivre dans ce sens, il est à craindre que son message ne les induise
en erreur, un peu comme les atermoiements de la politique américaine ont
conduit – à tort – Saddam Hussein à compter sur la passivité des Etats-Unis
face à l’invasion du Koweït.
De plus, en renonçant à défendre
les valeurs de la démocratie laïque, M. Obama rend plus difficile encore la
tâche des réformateurs, en les privant de références alternatives à l’emprise
du religieux. En même temps, il prend le contre-pied de ce qui constitue la
première force de nos démocraties : se situer dans le réel et obliger ce
faisant les régimes religieux à confronter leur imaginaire à ce réel et à
mesurer leurs médiocres performances à cette aune. D’après le New York Times,
préparant son discours en consultant des hommes d’affaires musulmans, M. Obama
se serait inquiété de savoir si on y percevait « une voix musulmane ». En tout
cas, on n’a pas entendu la voix d’un partisan des Lumières.
Source :
Le renoncement aux Lumières, par
André Grjebine, Le Monde, 3 juillet 2009
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par insoumis26 juillet 2009
Les imams seront
peut-être formés en Suisse
Le rôle d’un imam est comparable à celui d’un ministre du culte chez
les chrétiens.
Les imams devraient à l’avenir
être formés en Suisse au niveau académique. Cette idée fait l’objet d’un large
consensus auprès des communautés musulmanes, des hautes écoles et de diverses
institutions consultées dans le cadre d’une étude du Fonds national rendue
publique mardi.
Intitulée « Formation en Suisse
des imams et des enseignants en religion islamique? », cette enquête présentée
mardi a été réalisée dans le cadre du programme national de recherche « Collectivités
religieuses, Etat et société ».
Pour mener cette recherche, des
chercheurs de l’Université de Zurich ont interrogé une centaine de
représentants des communautés musulmanes. Ils ont également demandé l’avis de
quelque 40 collectivités religieuses, partis et autorités politiques, hautes
écoles et experts juridiques. La majorité s’est prononcée pour la formation des
imams en Suisse.
Deuxième communauté en Suisse
Avec quelque 350’000 membres, soit près de 5% de la population, selon des
estimations, la communauté musulmane représente la seconde communauté
religieuse de Suisse. Actuellement, les imams sont formés à l’étranger.
La plupart des musulmans
interrogés estiment que cette situation n’est pas satisfaisante. Un important
déficit linguistique empêche en effet souvent les imams de remplir correctement
leurs tâches au sein de la communauté ou vers l’extérieur. Ce déficit entrave
parfois l’enseignement religieux et les contacts avec les jeunes et les
enfants.
Transmission des valeurs suisses.
Les musulmans souhaitent que les
imams connaissent mieux le contexte socioculturel suisse afin qu’ils puissent
construire des ponts et maintenir les liens existants entre la communauté
musulmane et la société suisse. Du côté des institutions consultées, on attend
avant tout de l’imam qu’il retransmette les normes et les valeurs de la société
suisse à ses coreligionnaires. Un islam réglementé par l’Etat suisse n’est
toutefois pas souhaitable.
Selon la majorité des avis
exprimés, les imams doivent être formés à un niveau académique (universités ou
hautes écoles) et en grande partie dans une des langues nationales suisses.
Les fidèles musulmans doivent prier cinq fois par jour.
Pour favoriser une meilleure
connaissance du contexte helvétique, les musulmans souhaitent que les imams et
les enseignants religieux acquièrent des connaissances d’histoire, de droit
suisse, de politique et d’économie. Ils devraient également suivre des cours de
science des religions et d’introduction au dialogue interreligieux.
Actuellement, des offres de formation continue existent déjà ou sont en train
d’être mises en place.
Universités étrangères consultées.
Pour le développement des cursus
d’étude, des universités islamiques étrangères devraient être consultées. Elles
pourraient aussi être sollicitées, du moins dans une phase initiale, pour le
recrutement de professeurs qualifiés. La formation des imams peut différer
selon les cantons.
S’agissant du financement, de nombreuses
personnes estiment que l’Etat devrait apporter une contribution comparable à
celle qu’il verse aux Eglises chrétiennes cantonales. Les représentants des
communautés musulmanes ont exprimé la volonté de trouver des solutions pour
financer la formation, soit au moyen de frais d’inscription, soit grâce à un
impôt musulman similaire à l’impôt ecclésiastique.
L’imam et ses multiples fonctions.
Dans le contexte suisse, le rôle
attribué aux imams est comparable à celui des ministres du culte chrétien. L’imam
est à la fois spécialiste religieux, pédagogue, directeur de communauté,
travailleur social, figure d’intégration, modèle moral et aumônier, selon
l’étude du Fonds national de la recherche (FNS).
On peut ajouter une fonction de
personne de contact avec les autorités, les représentants des autres religions
et les médias.
D’un point de vue religieux, le
terme « imam » désigne d’abord celui qui dirige la prière, c’est-à-dire la
personne située au premier rang devant les fidèles, tournée en direction de la
Mecque, récitant les formules et exécutant les mouvements de la prière rituelle
commune.
Dans les salles de prières ou les
mosquées suisses, l’imam est employé à temps complet ou partiel. C’est
l’officiant ordinaire lorsqu’il est présent. Il a généralement suivi une
formation spécifique, qui lui permet de conduire les cinq prières journalières
ainsi que la prière communautaire du vendredi et de prononcer le court sermon
qui lui est propre.
Les partis globalement favorables.
Egalement consultés, les partis
politiques sont plutôt favorables à l’idée d’une formation des imams en Suisse.
Le PLR et le PDC accueillent
positivement l’idée d’une formation des imams en Suisse. L’UDC n’a pas encore
arrêté sa position et se donne du temps pour réfléchir. Le PS n’a pas répondu à
l’enquête. Mais fin 2006, les délégués du PS, réunis en assemblée, avaient
accepté l’idée que les universités suisses doivent être responsables de la
formation des imams qui exercent dans le pays.
Le Conseil fédéral, pour sa part,
ne semble pas pressé d’agir. Fin mai, dans une réponse à un postulat du
conseiller national Hugues Hiltpold (PLR/GE), il disait vvouloir attendre
précisément l’étude du FNS.
La page du FNS
par insoumis26 juillet 2009889
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Entretien avec le
philosophe syrien Sadik Jalal Al-’Azm
Dans une interview accordée au
quotidien Al-Raya du Qatar, l’éminent philosophe syrien Sadik Jalal Al-’Azm
discute de l’état lamentable de la pensée religieuse dans le monde musulman, de
l’aspiration irrationnelle du mouvement djihadiste à la domination mondiale et
au califat, de la charia comme loi martiale, du caractère nazi de partis
politiques sectaires, du difficile processus de démocratisation dans le monde
arabe, du respect indu envers les traditions arriérées, de la Turquie, du
Hezbollah, du rôle des intellectuels dans le monde arabe et de la liberté de
conscience.
« Point de Bascule »
Traduction de MEMRI
L’ignorance de l’establishment
religieux islamique a empiré depuis que j’ai écrit sur ce sujet pour la
première fois à la fin des années 1960
Question : Dans quelle mesure
votre point de vue a-t-il changé depuis la publication de votre livre Critique
de la pensée religieuse ?
Réponse : Mes opinions ont changé
dans le sens que j’ai pris en compte de nouveaux développements.
Dans le livre Critique de la
pensée religieuse, j’ai décrit la pensée de cette époque comme appauvrie. Le
titre du premier essai dans le livre est La culture scientifique et
l’appauvrissement de la pensée religieuse. Maintenant, je vois que cet
appauvrissement s’est aggravé.
Au cours de cette période, entre
1969 et 1970, il y avait au moins une tentative par les penseurs islamiques de
confronter les problèmes de la science moderne. Ils avaient tendance à fonder
leur argumentation sur la raison, la réalité, et le cours des événements.
Maintenant, je trouve que la
pensée religieuse qui émerge de l’islam est dans un état encore plus profond
d’appauvrissement, dans le sens où aujourd’hui nous en sommes arrivés à des
questions telles que la fatwa sur l’allaitement d’adultes – et cela n’a pas été
délivré par n’importe quel cheikh ordinaire, mais par le chef du département
des Hadith de l’Université Al-Azhar.
Au cours de la période où j’ai
écrit Critique de la pensée religieuse, il était difficile de trouver ce type
de fatwa. Par conséquent, il est possible de dire qu’il y a eu une grande
détérioration et que nous avons cessé de fonder nos jugements sur la rationalité.
D’autres exemples sont les fatwas
émises par des cheikhs d’Al-Azhar, comme se bénir soi-même avec l’urine de
Mahomet, ou la récitation répétée du hadith de la mouche, et la propagation de
cette façon superstitieuse de penser dans l’environnement islamique. Je crois
que cela représente une détérioration supplémentaire au-delà de
l’appauvrissement dont j’ai parlé entre 1969 et 1970.
Au cours de cette période,
lorsque j’ai discuté de l’appauvrissement de la pensée religieuse, j’échangeais
avec un certain nombre de penseurs et de religieux islamiques, comme le mufti
de Tripoli Nadim Al-Jasser, Moussa Al-Sadr, et d’autres. À cette époque j’ai vu
qu’ils voulaient traiter de la science moderne, de la révolution scientifique
et de la science appliquée, mais malheureusement, ils étaient ignorants de tout
ce qui a trait à la science moderne.
Que signifie la science ? Quels
sont les moyens de la recherche scientifique ? Souvent, leur seule connaissance
de la physique, de la chimie ou de l’anatomie depuis la fin de leur école
primaire provient de leur lecture de la presse. Ils voulaient s’opposer à
l’influence sociale du développement scientifique et des réalisations
technologiques tout en étant d’une ignorance presque totale dans ces domaines.
J’estime que c’est encore pire
aujourd’hui. Il y a davantage d’ignorance. Il y a des opinions, en particulier
dans l’islam fondamentaliste, qui rejettent complètement la science moderne,
l’Occident, et tout ce qu’il produit. Si vous poussez leur réflexion à sa
conclusion logique, ils deviendront comme les Talibans sur ces questions.
Le seul intérêt que Khomeiny a
pris dans l’espace extra-atmosphérique était de savoir comment un musulman doit
se prosterner et prier et comment il devrait jeûner s’il y reste pour une longue
période de temps
Ils abordent les problèmes en
toute stupidité. Par exemple, j’ai lu certaines des fatwas de l’ayatollah
Khomeiny. Dans l’une elles, il parle d’un éventuel voyage d’un musulman dans
une capsule spatiale. Il discute de la façon dont il doit prier, et comment il
devrait déterminer la direction pour prier dans l’espace. Bien sûr, dans
l’espace il n’y a pas de nord ou de sud, et les capsules spatiales orbitent à
grande vitesse le long d’un cours fixe. De même, quand un musulman atteint l’espace,
il y va dans une capsule spatiale russe ou américaine, dans la mesure où il
n’existe aucune capsule arabe ou musulmane.
Le problème est que Khomeiny
n’était familier avec aucune des réalisations des sciences, de la technologie
ou des connaissances relatives à l’espace. Tout ce qui l’intéressait était de
savoir comment un musulman doit se prosterner et prier, et comment il devrait
jeûner quand il reste là pour une longue période de temps. Après cette
discussion, Khomeiny est arrivé à la conclusion d’autoriser un musulman à prier
dans l’une des quatre directions. De toute évidence, ce mode de pensée trahit
son ignorance complète, car les directions sont une convention, il n’y a pas
quatre directions dans la nature.
Ils sont opposés à des questions
comme les bébés éprouvettes, ou aux innovations, par exemple dans le domaine du
code génétique (ADN), des reproductions génétiques ainsi que d’autres percées
et découvertes scientifiques. Ils n’ont aucune connaissance de la nature de ces
sciences, comment les scientifiques y sont arrivés, et quelles sont les
expériences qui les ont précédées. Ils n’ont aucune culture scientifique et ils
sont radicaux dans ce domaine. Il en est ainsi pour les chiites, mais il existe
des exemples aussi chez les sunnites, comme le cheikh Abd Al-Aziz ibn Baz,
l’érudit religieux le plus senior d’Arabie saoudite.
Le Mufti saoudien Abd Al-Aziz Ibn
Baz a déclaré que tous ceux qui disent que la terre tourne en orbite autour du
soleil sont des apostats
Question : Excusez-moi, mais je
ne sais pas si nous pouvons citer des noms. C’est peut-être une question
sensible pour certaines personnes.
Réponse : Si parler de ce sujet
est une question sensible alors c’est une preuve supplémentaire du degré auquel
notre situation est devenue désastreuse. Quoi qu’il en soit, je donnerai mon
avis, et vous pouvez faire ce que vous voulez.
Dans son livre publié en 1985,
Ibn Baz a complètement rejeté l’idée que la terre est ronde. Il a évoqué la
question sur la base que la terre est plate. Il a complètement rejeté l’idée
que la terre tourne en orbite autour du soleil. Je possède le livre et vous
pouvez vérifier ce que je dis.
Et oui, la terre ne tourne pas
autour du soleil, c’est plutôt le soleil qui fait le tour de la terre. Il nous
fait revenir à l’astronomie ancienne, à la période pré copernicienne. Bien sûr,
dans ce livre Ibn Baz déclare que tous ceux qui disent que la terre est ronde
et tourne en orbite autour du soleil sont des apostats. En tout état de cause,
il est libre de penser ce qu’il veut. Mais la grande catastrophe c’est que pas
un seul des religieux ou des institutions universitaires dans le monde
musulman, de l’Orient à l’Occident, de Al-Azhar à Al-Zaytouna, de Al-Qaradhawi
à Al-Tourabi au cheikh Ahmad Kaftaro, et des départements d’étude de la charia
– pas un seul n’a osé dire à Ibn Baz à quel non-sens il s’accroche au nom de la
religion islamique.
Le fait que vous me dites que
c’est un sujet sensible – cela signifie que je ne peux pas répondre aux paroles
d’Ibn Baz quand il dit que la Terre est plate et ne tourne pas autour du
soleil, mais se lève et se fixe selon l’antique manière. C’est une catastrophe.
La plus grande catastrophe est que nous ne pouvons même pas répondre.
Les fonctionnaires des
institutions religieuses, d’abord et avant tout Al-Azhar, les facultés de la
charia, les départements de décrets religieux, et ainsi de suite sont dans un état
de complète stérilité intellectuelle. Ils ne produisent rien sauf des décisions
comme celle de l’allaitement maternel des adultes, le hadith de la mouche, la
bénédiction avec l’urine de Mahomet, et la flagellation des journalistes. Le
domaine a été abandonné à l’idéologie fondamentaliste des djihadistes, car
c’est la seule qui soulève des pensées dignes d’être examinées et rejetées.
C’est à cause de la stérilité des grandes institutions officielles qui sont
considérées comme exemplaires.
Elles sont remplies de
répétitions, d’ossification, de régression, de protection d’intérêts
particuliers, ce qui perpétue le statu quo et la soumission aux autorités. Si
l’État est socialiste, le mufti devient socialiste, si les dirigeants sont en
guerre, le clergé est pro-guerre, si les gouvernements recherchent la paix, les
autorités religieuses les suivent. Cela fait partie de la stérilité de ces
institutions. Cette forme de vacuum dans la pensée religieuse est remplie par
les intellectuels adeptes de Sayyid Qutb, par exemple, et ce type d’islam
fondamentaliste violent.
Les mouvements djihadistes sont
plus intéressés par la domination islamiste que la résistance à la présence
militaire occidentale
Question : Dans quelle mesure les
mouvements djihadistes et islamistes dans le monde arabe sont-ils influencés
par la présence militaire étrangère dans les zones arabes occupées, qu’elle
soit israélienne ou américaine ?
Réponse : La présence militaire
occidentale dans le monde arabe a été ininterrompue. Elle a toujours existé
d’une manière ou d’une autre. Pendant la guerre froide, il y avait des
mouvements islamistes alliés avec l’Occident face à l’expansion communiste de
l’Union soviétique. En général, ces mouvements, à quelques exceptions près, ne
sont pas connus pour avoir consacré des efforts visant à débarrasser les pays
arabes de toute présence étrangère. C’était plutôt quelque chose d’associé avec
les mouvements de libération des pays arabes et le populaire programme panarabe
sous la direction d’Abdel Nasser.
Nous avons vécu cela dans les
années 60 et 70. Au cours de cette période, il y a eu une victoire partielle
par les panarabisants, mais je ne pense pas que cela a été une victoire totale.
La présence étrangère est restée dans un certain nombre de pays arabes.
Dans le cas de l’Afghanistan, par
exemple, il y avait une alliance militaire Occidentalo-islamique directe et
amicale avec l’objectif de lutter contre l’ex-Union soviétique. Par conséquent,
je ne pense pas que la présence militaire étrangère soit une cause directe du
déclenchement de l’Intifada, des opérations menées par les mouvements
djihadistes, ou ce qui s’est passé en Algérie, au Soudan, en Syrie et en Égypte
au cours de cette période.
Je crois que les organisations du
djihad islamique ont été trompées quand elles se sont crues capables de vaincre
l’empire soviétique. Elles ont oublié ou délibérément ignoré le fait que cet
objectif aurait été impossible à réaliser sans l’alliance avec les États-Unis
et l’Occident. Ils croient qu’ils ont vaincu l’URSS, qu’Allah leur a donné la
capacité de le faire et qu’il les a aidés. Si nous supposons, pour fins
d’argument, que ce soit vrai, alors pourquoi sont-ils incapables de vaincre
l’empire américain ?
L’idéologie joue un rôle
important dans la croyance et le comportement de ces mouvements. Ils estiment
qu’il est nécessaire que le règne de l’islam revienne dans les états arabes et
musulmans comme il l’était au commencement. Après cela, ils veulent étendre le
règne islamique sur le monde. Je crois que cette motivation est plus forte pour
eux que les bases militaires américaines ou britanniques ici et dans le monde
arabe.
Question : Mais n’y a-t-il pas un
lien entre l’émergence de mouvements du djihad islamique comme le Hamas et le
Hezbollah et le rôle croissant d’Al-Qaida dans le monde, et les deux
occupations – israélienne et américaine ?
Réponse : Je ne nie pas que ce
facteur a un rôle dans l’émergence de ces mouvements et leur popularité
croissante, surtout après l’échec du panarabisme qui avait une tendance laïque,
sans toutefois adopter le principe de laïcité comme un de ses slogans. Comme
cela s’est produit en Turquie, par exemple.
L’échec du panarabisme a augmenté
le sentiment d’humiliation, de marginalisation et d’échec, créant un vacuum
soudain et inattendu, qui a été comblé par les mouvements islamistes. Un
certain nombre de critiques – y compris moi-même – ont saisi ce phénomène après
la défaite de juin 1967.
Je pense que le califat pourra
revenir quand les Bourbons ou Louis XVI régneront à nouveau sur la France
Question : Dans quelle mesure les
slogans utilisés par les mouvements islamistes – « L’islam est la solution »,
par exemple – jouent-ils un rôle dans le recrutement de personnes et gagnent
leur sympathie ?
Réponse : Il ne fait aucun doute
que dans les pays musulmans le slogan « l’islam est la solution » est attrayant
et attire les gens. Cependant, je crois que ce recrutement est superficiel et
sentimental, puisque lorsque les gens examineront en profondeur la substance de
ces slogans et la plate-forme qui les accompagne, ils commenceront à les
remettre en cause.
De même, ils soulèveront des
questions pressantes, par exemple : Est-ce que le sens de « l’islam est la
solution » est le rétablissement du Califat ? Et le rétablissement du Califat
est-il un programme réaliste ? Et ainsi de suite.
Je pense que le califat pourrait
revenir quand les Bourbons ou Louis XVI régneront à nouveau en France, ou quand
les tsars reviendront en Russie. En Russie il y a un parti tsariste qui veut
établir un règne constitutionnel tsariste. S’il réussit, alors peut-être que
les islamistes réussiront à rétablir le califat.
La conception des islamistes
quant à l’implantation de la charia est celle d’une loi martiale
Quant à la compréhension qu’ont
ces mouvements de l’application de la charia, elle pourrait se résumer au code
pénal, soit la flagellation, la lapidation, l’amputation des mains et des
pieds, la décapitation et ainsi de suite. Mais que se passerait-il si l’un des
islamistes, par exemple, ou son fils ou un parent, était condamné à la
flagellation, à avoir les mains coupées, ou quoi que ce soit. Dans cette
situation, il rejetterait ce code pénal. Peut-être qu’il serait d’accord pour
l’amende, la prison, ou une autre peine, mais il n’accepterait pas la
flagellation, la lapidation, ou l’amputation d’une main. C’est là que réside le
problème.
Quand les islamistes prennent le
pouvoir, comme ils l’ont fait au Soudan, par exemple, ils se méfient de
l’application de ces sanctions. Lorsque vous examinez attentivement le slogan «
l’islam est la solution », vous découvrez que les gens ont déjà des
appréhensions et des doutes sur la mise en œuvre de ce slogan.
Est-ce que cela signifie que vous
imposerez l’impôt jizya aux chrétiens ? Dans nos pays, l’Égypte et la Syrie par
exemple, il y a des chrétiens qui furent martyrisés dans nos guerres contre
Israël, et maintenant ils sont traités comme des martyrs, et leurs enfants sont
traités comme des enfants de martyrs. Que leur arrivera-t-il si nous mettons en
place la charia ? Seraient-ils considérés comme des martyrs ou non ? Ne
sont-ils pas des martyrs qui sont morts pour la patrie dans les batailles pour
le Sinaï et le plateau du Golan ? Combien de musulmans en Égypte ou en Syrie
seraient d’accord à ce sujet ? Par ailleurs, l’ancien chef suprême des Frères
musulmans en Égypte a explicitement demandé d’exclure les chrétiens de l’armée
égyptienne au motif qu’ils sont des dhimmis.
Je crois que la conception que se
font les islamistes de l’application de la charia est vraiment la loi martiale.
Lorsque les officiers de l’armée prennent en charge le gouvernement ils
déclarent un état d’urgence et la loi martiale. Lorsque les islamistes arrivent
au pouvoir ils déclarent la mise en œuvre de la charia – et de cette façon, ils
ne sont pas différents les uns des autres. À mon avis, leur rôle le plus
important est de terroriser les gens.
Former des partis sur une base
sectaire n’est pas moins dangereux que former un parti sur une base raciale.
Cela signifie un retour au nazisme
Question : Est-il possible de
dire que les mouvements religieux sont une réaction à l’incapacité des régimes
arabes, dans le passé et aujourd’hui, d’établir un État fondé sur la
citoyenneté ? Et, de même, est-il possible que ces mouvements établiront un tel
État quand ils viendront au pouvoir ?
Réponse : Tout d’abord, un État
fondé sur la citoyenneté est un processus historique à long terme. Nous ne
pouvons pas dire qu’un régime ou un autre a échoué dans sa construction, mais
il est possible de dire que tel ou tel régime a contribué à améliorer
l’atmosphère générale favorable à la mise en place d’un État fondé sur la
citoyenneté, ou qu’un autre régime a régressé ou failli.
Deuxièmement, je crois que les
islamistes ne veulent pas d’un État fondé sur la citoyenneté où des dhimmis
seraient égaux aux musulmans sunnites dans les États arabes, ou égaux aux
musulmans chiites en Iran, où vous devez être chiite pour être considéré comme
un citoyen de première classe.
En général, je crois que
l’affirmation selon laquelle l’incapacité des régimes d’établir un État fondé
sur la citoyenneté a contribué à l’émergence des islamistes est en partie
vraie. En tout état de cause, la question de la citoyenneté n’est pas
importante pour les mouvements islamistes. Aujourd’hui, ils parlent de
citoyenneté, mais je doute fort de leur sérieux, notamment parce que leurs
partis sont sur une base sectaire et sont donc limités en étant sunnites,
chiites, et ainsi de suite.
Lorsque la majorité sunnite
établit un parti religieux sur une base sectaire, elle devient un exemple et
encourage le reste des sectes à former leurs propres partis. Par conséquent,
l’idée de former des partis sectaires sur une base religieuse contribue à
l’effondrement de l’idée de citoyenneté. Je pense que ce n’est pas moins
dangereux que de former un parti sur une base raciale, comme en Allemagne par
exemple, car cela signifie un retour au nazisme.
Si ce n’était de la laïcité de la
Turquie, l’idée d’alternance des islamistes au pouvoir serait impossible
Question : Est-ce vrai en ce qui
concerne les mouvements islamistes qui croient dans la participation à des
activités politiques pacifiques et aux négociations en vue d’arriver au
pouvoir, comme le Parti justice et développement en Turquie, par exemple ?
Réponse : L’expérience turque est
un exemple très important. Toutefois, en dehors de la Turquie, les partis avec
un caractère religieux considèrent que leur tâche est de ré-islamiser la
société. Et s’ils prenaient le pouvoir – que ce soit par le biais d’élections
ou d’un coup d’état – ils s’y accrocheraient en vue de mener à bien cette
tâche. Je crois que leurs paroles sur le transfert pacifique et régulier du
pouvoir sont tactiques et hypocrites, et je ne leur attribue aucune importance.
La Turquie est le seul pays
musulman fondé sur la laïcité en tant qu’idéologie et conviction. Au début de
la République turque, on a déclaré qu’il s’agissait d’une république laïque, ce
qui signifie qu’elle est religieusement neutre. C’est également le seul pays
qui a créé un parti avec des fondations islamiques, mais qui est aussi
démocratique et capable d’atteindre le pouvoir par des élections régulières, et
de gouverner sans pour autant mener l’État vers la catastrophe.
Si ce n’était de la laïcité de la
Turquie, l’idée d’islamistes alternant au pouvoir avec d’autres partis serait
impossible. La condition préalable qui a permis à la Turquie de produire le
Parti justice et développement est qu’elle soit un État dont les racines sont
laïques. Cela n’existe dans aucun autre pays. C’est justement là que réside
l’importance de l’expérience turque.
Question : Que se passerait-il
s’il y avait un parti similaire dans le monde arabe ?
Réponse : Il y a actuellement un
débat sur l’islam politique turc et le développement que le Parti justice et
développement a subi qui lui a permis de gagner le pouvoir démocratiquement.
S’il perd aux élections, il sera disposé à entrer à l’opposition, puis
peut-être à retourner au pouvoir à nouveau. Je crois que ce modèle de l’islam
politique n’existe pas dans le monde arabe.
Question : Est-ce parce que le
Parti justice et développement accepte les règles de la démocratie ?
Réponse : Oui, mais cet objectif
a été atteint après de longues affres de naissance et par l’évolution
historique jusqu’à ce que le parti soit convaincu que son rôle dans la vie
politique était conditionnel à l’acceptation des règles de la démocratie. Le
paradoxe est que les islamistes, qui sont au pouvoir en Turquie aujourd’hui,
sont favorables à l’adhésion à l’Union européenne chrétienne, et l’armée,
défenseur du principe de la laïcité, a des réserves à propos de cette idée et
travaille à la déjouer.
Le rôle des intellectuels comme
conscience de la société
Question : Sur la base de vos
contacts avec des penseurs et des intellectuels syriens et arabes, êtes-vous
confiant dans l’avenir de la culture en Syrie et dans le monde arabe ?
Réponse : Je suis confiant avec
prudence. Sur cette question, je suis pessimiste sur la culture arabe en
général. En ce qui concerne la Syrie, il existe une activité substantielle à la
fois en Syrie et dans la diaspora syrienne, malgré le fait que les agents de
transmission culturelle et les moyens à leur disposition sont encore très
modestes.
J’ai senti cette activité
culturelle depuis la période connue sous le nom de Printemps de Damas. Après de
nombreuses années de surveillance et de répression, les intellectuels syriens
ont eu l’impression d’avoir l’occasion d’exprimer leurs opinions et de
participer à des manifestations culturelles et à des activités politiques, et
il est devenu évident qu’ils étaient érudits, à jour, et possédaient un style
moderne d’écriture et de présentation de leurs idées. Les intellectuels syriens
ont une présence dominante et brillante par rapport à la taille de la
population de la Syrie et des conditions dans lesquelles ils vivent.
Question : Compte tenu de
l’évolution politique en Syrie au cours des dernières années – la fermeture des
forums et l’arrestation d’un certain nombre de membres du Conseil national de
la Déclaration de Damas – est-ce le temps d’annoncer la fin de la lune de miel
entre le régime et les intellectuels, et de dire que le Printemps de Damas se sera
révélé un éternel automne ?
Réponse : Il y a eu une longue
lune de miel entre les intellectuels et le régime. Cette connexion était
toujours mêlée de problèmes et de tensions. Par la nature des choses, des
intellectuels sérieux ont tendance à critiquer les autorités, et les autorités,
pour leur part, n’aiment pas les critiques – surtout pas dans la période de
populisme soumis que notre pays a connu, où tout le monde formait prétendument
un seul bloc en marche dans la bonne direction sous un leadership unique.
Il y a des moments où
l’intellectuel marche dans la même direction, mais il a toujours sa position et
sa spécificité. Alors, on pourrait dire que cette lune de miel a été quelque
chose d’inhabituel et de difficile pour notre pays, compte tenu du fait que les
intellectuels sont très exigeants sur ces questions. La question n’en est pas
une d’hostilité sauvage envers le régime, ni d’appui aveugle au régime ou de
suivre le mouvement aveuglément. Par conséquent, je crois qu’une position de
principe critique est l’aspect le plus important du rôle de l’intellectuel
comme conscience de la société.
Il y a une sorte d’obséquiosité
et de respect envers les traditions et les coutumes, même celles qui sont
arriérées
Question : Il y a ceux qui disent
que les crises que nous avons connues – que ce soit au niveau des régimes ou
des sociétés arabes – ne sont que le produit de notre culture. Dans quelle
mesure est-ce vrai ?
Réponse : Je pense que parfois,
lorsque nous parlons de cette façon, nous attribuons davantage de responsabilité
à la culture que ce qui lui est dû. La culture n’est pas le principal moteur
qui détermine la vie de la société ou les politiques qui sont suivies. Elle
n’est pas le principal moteur dans l’orientation historique d’un pays arabe ou
d’un autre. Il y a ceux qui pensent cela, mais il y a des crises à un autre
niveau qui ne sont que reflétées dans la culture dominante de ces sociétés.
Question : Pensez-vous que la
crise a davantage à voir avec les dirigeants plutôt que d’être une crise
socio-culturelle, et que ceci se reflète dans les pays arabes ?
Réponse : Il se peut qu’il y ait
une crise chez les dirigeants, ou une crise économique, ou une crise des
élites, ou un autre type de crise. Mais on ne peut pas dire que c’est à cause
de notre culture que nous souffrons de tous ces problèmes.
Question : Est-ce que la crise
actuelle est le produit des dirigeants ou de la culture et des traditions
sociales ?
Réponse : Les deux. C’est-à-dire,
il existe de nombreux obstacles au progrès dans les différentes cultures et
traditions des peuples. En même temps – en particulier dans la période actuelle
– il y a une réticence à enquêter sur ces obstacles, à les définir, à les
examiner de près, et à les critiquer afin de les surmonter et de les supprimer.
La tendance à le faire s’est affaiblie à l’heure actuelle, et il y a une sorte
de déférence et d’obséquiosité face aux traditions et coutumes, qu’elles soient
arriérées ou non.
Lorsque nous regardons simplement
le monde arabe, nous voyons qu’il consomme tout, mais qu’il ne produit rien en
dehors de matières premières. Que pouvons-nous attendre des Arabes ? Regardez
le monde arabe d’un bout à l’autre ; il n’existe pas de véritable valeur
ajoutée à quoi que ce soit. Il y a une structure qui semble ne pas encourager la
production et ne pas être en sa faveur. Qu’est-ce que nous produisons ?
Qu’est-ce que nous exportons ?
C’est vrai que vous parliez de la
production matérielle, économique, scientifique, intellectuelle, ou de toute
autre nature. Regardez la production de pétrole, par exemple. Quelle est la
relation des Arabes avec l’industrie pétrolière ? Ils sont propriétaires du
pétrole, mais ils n’ont rien à voir avec son extraction, son raffinement, sa
commercialisation et son transport. Regardez les énormes installations pour la
prospection du pétrole, son extraction, et son raffinage. Regardez les
satellites des pays arabes, ils n’ont aucun contenu arabe. Je doute de la
capacité des Arabes à produire un téléphone sans importer les pièces et les
technologies dont ils ont besoin, et peut-être même les techniciens.
Aucune société n’est
fondamentalement dotée d’une préparation naturelle pour la démocratie – la
démocratie est un processus historique cumulatif
Question : Il y a quelques
personnes dans les milieux gouvernementaux, et même parmi les intellectuels et
les gens ordinaires, qui affirment que la société arabe en général n’est pas
équipée pour l’activité démocratique. Comme preuve, ils mettent de l’avant
certaines expériences qui ne sont pas encourageantes : l’Algérie, le Liban,
l’Iraq, la Palestine, et d’autres. En outre, cela se produit aussi au niveau
des associations, des partis et des organisations de défense des droits de
l’homme, qui ont longtemps subi des fissures et des divisions, dont la plus
récente a été la coalition de la Déclaration de Damas dans l’opposition
syrienne. Nos sociétés arabes peuvent-elles – avec leurs constellations et
structures actuelles – produire une véritable démocratie qui persiste sans
amener des divisions, des crises politiques, des troubles de sécurité, des
conflits et des guerres civiles ?
Réponse : Nous devons prendre
comme point de départ le fait qu’aucune société n’est fondamentalement dotée
d’une préparation naturelle pour la démocratie. La démocratie est un processus
historique cumulatif. Ce serait une erreur que d’adopter l’avis que c’est
impossible, et que puisque nous sommes tribaux et sectaires nous avons besoin
d’écarter entièrement l’idée de la démocratie, dire qu’elle n’est pas
appropriée pour nous, et lui fermer la porte. En Chine, on dit qu’un voyage
d’un millier de milles commence avec un seul pas.
Je suis en faveur de tentatives
et d’expériences. Il existe des expériences antérieures dont nous pouvons
bénéficier. Je ne désespère pas et ne lance pas le gant, tout en étant
conscient de la difficulté de cette question et des complications qu’elle
entraîne. Aucune société n’a une structure qui était fondamentalement
appropriée et adaptée à la démocratie.
Nous, comme d’autres peuples,
pouvons apprendre et réaliser 20 pour cent, 30 pour cent, puis 40, 50, et plus
encore. Il s’agit d’un processus cumulatif qui dépend des mesures prises pour
éduquer les gens dans les écoles et les établissements d’enseignement et les
former progressivement à la pratique de la démocratie.
Si nous ne le faisons pas, nous
serons régis par le dicton : tels que vous êtes, ainsi vous serez gouvernés. Si
vous êtes tribaux, vous serez gouvernés par des tribus, si vous êtes arriérés,
vous serez gouvernés par des arriérés, si vous êtes clanique, vous serez
gouvernés par des clans, et si vous êtes sectaires, vous serez gouvernés par
des sectes, et ainsi de suite. C’est tomber dans un cycle dont on ne peut
s’échapper.
Sinon il existe un autre dicton
Arabe qui s’appliquera à nous : les gens sont de la religion de leurs
dirigeants. Si le dirigeant est démocrate, nous allons tous devenir démocrates,
et si le chef est un dictateur, chacun d’entre nous deviendra pro-dictature.
Comme si nous nous condamnions à une position de quiétude dont on ne peut
s’échapper. Je rejette cela.
Question : Il y a ceux qui
doutent de la capacité de la mentalité arabe d’aujourd’hui à produire une
démocratie stable et durable. Pensez-vous que la mentalité arabe a la
possibilité de créer une démocratie qui survivra, durera, et deviendra une
norme et un comportement habituel dans nos pays ?
Réponse : Il est difficile pour
la mentalité arabe dans sa structure actuelle de produire la démocratie, mais
je ne crois pas que cette mentalité est un attribut fixé pour l’éternité.
J’accepterais un modèle ayant un succès de 30 pour cent, mais jusqu’à
maintenant nous n’avons pas été en mesure de l’accomplir.
Il y a une démocratie sectaire au
Liban, il s’agit d’un régime de quotas, et non d’une démocratie fondée sur la
citoyenneté. Le régime politique au Liban empêche une dictature par le biais
d’équilibres sectaires, mais il n’a pas accompli une véritable démocratie
fondée sur la citoyenneté. L’Irak va dans le même sens.
Question : Qu’est-ce qui manque à
l’esprit arabe qui lui permettrait d’accepter l’Autre, ou le compatriote, tel
qu’il est ? Que faut-il pour résoudre cette équation qui est actuellement
insoluble ?
Réponse : L’individu apprend les
réponses à ces questions en étudiant les difficultés liées aux autres
alternatives au cours de l’histoire. Dans ce contexte, nous pourrions citer
l’exemple de l’Irak. À mon avis, si les Iraquiens veulent maintenir l’unité de
leur pays et éviter une guerre civile désastreuse, ils doivent apprendre les
leçons historiques de ce qu’ils traversent aujourd’hui.
La majorité chiite ne peut pas
dire que le sens de la démocratie est le gouvernement de la majorité et que ça
règle la question. Elle doit dire que c’est la règle de la majorité avec la
protection des droits des minorités, et par là je veux dire les minorités
politiques, et pas nécessairement les minorités numériques, ethniques ou
religieuses.
Ils disent : Nous sommes la
majorité et donc nous gouvernerons, et la démocratie c’est la règle de la
majorité. Cela est s’écarter de la vérité. La démocratie est la règle de la
majorité et la protection des droits des minorités. Sinon, l’État devra faire
face à la division, à la guerre civile et la ruine.
C’est une question que l’esprit
arabe doit étudier : il doit accepter l’Autre, et il doit accepter la
possibilité que les minorités atteignent le pouvoir si ses alliances en font
une majorité – mais ceci sans que la minorité ne discrimine la majorité ou se
venge sur elle après avoir atteint le pouvoir.
En Irak, il y a aussi beaucoup de
partis islamistes et de mouvements de différentes écoles de jurisprudence.
Sont-ils capables d’appliquer la charia conformément aux convictions sunnites
et chiites ? Non, sauf s’ils sont prêts à sombrer dans une guerre civile. Que
peut-on apprendre de cela si l’on n’est pas intéressé par une guerre civile ou
la désintégration de l’État ? Vous apprendrez à être sage et à construire un
État ni sunnite ni chiite, mais plutôt un État fondé sur la citoyenneté, la
vérité, le droit, et la justice sociale.
Cette croyance vient à la suite
de leçons historiques, mais il y a ceux qui apprennent vite et d’autres qui
n’apprennent jamais. Au Liban, par exemple, ils n’ont pas appris, et ils ont
connu une guerre civile de 16 ans, mais compte tenu de ce qui s’y passe
maintenant, on sent qu’ils n’ont rien appris, notamment en ce qui concerne la
question sectaire.
La victoire du Hezbollah en 2006
a été une victoire à la Pyrrhus ; aujourd’hui, au lieu de lutter contre Israël,
ils se battent contre Joumblatt et Al-Hariri
Question : Vous avez décrit la
victoire du Hezbollah comme une non-victoire, tant à la conférence organisée
dans la bibliothèque Al-Assad à la dernière foire du livre, que dans une
interview que vous avez donnée au journal libanais Al-Akhbar. Maintenez-vous
toujours cette opinion ?
Réponse : Rien ne s’est passé qui
me ferait changer d’avis, et surtout pas une fois que j’ai entendu Hassan
Nasrallah admettre que s’il avait su que l’opération d’enlèvement des deux
soldats aurait conduit à ce résultat, il ne l’aurait pas approuvée. L’expression
« Victoire à la Pyrrhus » est adéquate – le prix de la victoire est si élevé
que vous pensez que votre situation après la victoire n’est pas meilleure
qu’avant. Bien sûr, Nasrallah a eu suffisamment de courage et de sincérité pour
l’admettre.
Question : Qu’en est-il de la
description de la victoire comme une victoire divine ?
Réponse : Il y a beaucoup de
considérations derrière cette description, liées au recrutement, aux croyances,
et ainsi de suite. Toutefois, je pense que de cette façon, nous renions les
qualifications, les capacités, et l’intelligence des héros qui ont combattu et
sont restés fermes.
Peut-être que le Hezbollah est
plus fort maintenant – aux plans militaires et logistiques – qu’il ne l’était
par le passé. Mais je crois que cette faction est dans une position peu
enviable, compte tenu du détournement de la lutte contre Israël vers des enjeux
libanais internes, et du gaspillage des énergies du parti dans l’obscurité des
politiques insignifiantes au Liban. Aujourd’hui, au lieu de lutter contre
Israël et ses généraux, ils se battent contre Walid Jumblatt, Al-Hariri et
d’autres hommes politiques libanais.
Question : Peut-être que le
Hezbollah fait cela parce qu’il se sent menacé par la possibilité que le
président du Liban et le gouvernement tentent de désarmer le Hezbollah ?
Réponse : Je tiens à éviter le
mot « menacé ». Ce mot est supérieur à la réalité de la situation. Quand je
suis au Liban, je sens que d’autres sont très menacés par le haut niveau
d’achat d’armes par le Hezbollah, sa force, son organisation et son
entraînement.
Question : À votre avis, l’Iran
a-t-il l’autorité finale sur le Hezbollah ?
Réponse : Il ne fait aucun doute
que le Hezbollah prend l’Iran et la Syrie en compte. Mais je ne suis pas
convaincu qu’ils soient complètement loyaux envers l’Iran et la Syrie. Je crois
qu’ils ont leurs propres considérations nationales et factionnelles. Dire
qu’ils sont fidèles à l’Iran est similaire à ce qu’ils disent au sujet d’une
victoire divine.
Il ne fait aucun doute que celui
qui les finance, qui les arme, et leur fournit de l’aide a du poids, que son
avis est pris en compte, et qu’il a de l’influence. Ce n’est que naturel. C’est
comme dans le passé, quand le Fatah était influencé par l’orientation de
Nasser, ou comme la façon dont les dirigeants en Syrie influencent les
organisations palestiniennes. Cela fait partie de la dynamique naturelle des
relations et des alliances politiques et des fractures qui les accompagnent
parfois. Arafat s’entrechoquait parfois avec la Syrie, et à d’autres moments il
disait que la Syrie était le poumon de la résistance.
Après 1967, les intellectuels ne
pouvaient plus garder le silence
Question : Pourquoi et pour qui
Sadik Jalal Al-’Azm a-t-il écrit ?
Réponse : Je crois que pour un
professeur d’université, l’écriture est fondamentalement une partie de la
recherche scientifique. Au début, ce que j’ai écrit était lié à mes études en
philosophie européenne moderne. Cependant, ce qui m’a conduit à écrire sur la
politique et les affaires publiques est la défaite de Juin 1967. Si quelqu’un
avait soulevé la question de l’écriture avant et m’avait dit qu’à l’avenir, je
voudrais écrire quelques-uns des livres que j’ai fini par écrire plus tard, je
leur aurais dit qu’ils étaient fous et qu’en aucune circonstance je ne
participerais à ces débats. Peut-être que j’aurais exprimé mon avis en tant
qu’individu qui porte intérêt aux affaires publiques, mais je n’aurais pas
abordé ces questions s’il n’y avait pas eu le choc causé par la défaite dans la
guerre de 1967.
Avant la défaite en 1967, j’ai
écrit pour ceux qui s’intéressaient à la philosophie. J’avais l’habitude
d’écrire pour les intellectuels prêts à adopter des positions éclairées et
progressistes et à développer des idées, des positions et des cultures sur la
base d’un mouvement arabe des lumières (la Nahda). Mais après 1967 mon
orientation a été vers les éléments actifs dans nos sociétés.
À ce stade, chacun d’entre nous
était touché par le choc et la frustration. Alors, j’ai commencé à écrire pour
le public, puisque tous les intellectuels voulaient dire quelque chose. En
effet, il n’était pas possible qu’une catastrophe de cette ampleur se produire
sans dire quelque chose comme intellectuel.
Question : Êtes-vous vraiment un
athée ou un « hérétique Damascène » comme certains vous ont décrit ?
Réponse : (rires) Pouvez-vous
imaginer un intellectuel sérieux et érudit dans nos pays arabes qui ne soit pas
séduit par des idées comme l’attitude critique à l’égard des croyances
religieuses traditionnelles, le doute et le non-déterminisme, et l’idée
d’utiliser une approche scientifique pour comprendre les phénomènes religieux ?
De l’époque de Qassem Amin à aujourd’hui, il y a en a qui ont promulgué et fait
connaître leurs réactions à des sujets comme celui-ci.
Naturellement, les institutions
religieuses et les religieux regardent ces questions en termes d’athéisme,
d’hérésie, et ainsi de suite. Mais à la fin de la journée, il reste quelque
chose qui est une question de conscience, et cela fait partie de la liberté de
conscience de chaque homme.
Question : Il existe un certain
nombre de personnes dont les approches croisent la vôtre ou en sont proches,
comme Muhammad Shahrur, Nasr Hamid Abu Zayd, Gamal Al-Banna, et d’autres. Dans
quelle mesure êtes-vous d’accord ou en désaccord avec eux ?
Réponse : En ce qui concerne les
contours généraux, nous sommes d’accord sur beaucoup de choses, mais concernant
les éléments d’opinions sur des sujets spécifiques, il est possible qu’il
existe des différences et parfois même des critiques et de la concurrence. Mais
les contours généraux sont les mêmes, et je considère cela comme une approche
critique et éclairée. Nous en avons cruellement besoin.
par insoumis26 juillet 20097,291
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la vérité
et voici un islamolucide, il ne
dit que la vérité !
https://youtu.be/nAV30FiCaBU Vidéo
supprimée par Youtube
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