L'essentiel consiste à restaurer des programmes cohérents, de qualité car ce sont en fait les programmes et les progressions qui sont le système circulatoire de tout le système scolaire.
Avoir d'autant plus de refus de l'autonomie pédagogique – sur les contenus - que les mouvements de populations sont en constante augmentation. En 1920, il n'était pas très grave qu'une école du fond du Massif Central n'ait pas exactement les mêmes objectifs à un niveau donné que le reste de la France car les élèves restaient dans la même école.
Ce n'est plus du tout le cas maintenant : à cause du flou artistique des programmes et du passage automatique dans la classe supérieure, on ne sait pas, à quelque niveau que ce soit, ce que savent les élèves d'un niveau donné.
Ce qui donne raison une fois de plus à ceux qui disent que le cours frontal est impossible – et c'est vrai – et qu'il "faut" travailler en petits groupes…
D'ailleurs la question des filières, question réelle, ne peut être posée à partir des conditions actuelles d'enseignement car cela revient à justifier la ségrégation du système.
J'étais intervenu publiquement sur ce sujet sur le forum de la SMF : Forum SMF 03 Juillet 2003.
D'autre part, on pourrait montrer que, tant que la question des programmes n'est pas tranchée, les autres questions ne peuvent l'être : que signifie réformer les IUFM ou les remplacer par une autre structure si l'on ne définit pas le contenu qui doit être enseigné à un niveau donné ?
[Pour définir des programmes, on a besoin d'un système efficace d'évaluation des résultats.]
Si ceci doit se réaliser – et à la fois pour des raisons stratégiques et tactiques il faut que les programmes définissent des objectifs clairs (exemple : en fin de CE2 les élèves doivent savoir faire la division d'un entier quelconque par un nombre à deux chiffres…) mais qu'ils laissent libres les méthodes pour y arriver (Ceci signifie qu'il doit y avoir, dans les IUFM, des gens capables d'enseigner une "méthode syllabique", ce qui n'est pas le cas actuellement, ou d'enseigner correctement la division, ce qui n'est pas le cas non plus …) – nous aurons besoin d'un système efficace d'évaluation des résultats.
Dans cette perspective, vient au premier plan l'appréciation des anciens programmes, de leurs contenus et de la manière dont ils ont été compris et assimilés par les élèves. Nous disposons pour cela de diverses évaluations et ce sont elles dont je vais essayer d'interroger la validité ...
Suite :
Evaluations : le niveau monte ?
Trucages et mensonges dans les plus hautes sphères de l’Education nationale
Evaluations : le niveau monte ?
Trucages et mensonges dans les plus hautes sphères de l’Education nationale
(Et propter vitam, vivendi perdere causas.)
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