21 mai 2019

La légalisation de l’euthanasie est une boîte de Pandore

Les humanistes en peau de lapin veulent croire (ou l’affectent) qu’euthanasier c’est servir la « dignité «  de l’homme en phase critique…
Les droits de l’homme-euthanasié, encore un bel oxymore !
Le concept de « dignité » – instrumentalisé pour clore le bec, culpabiliser sans argumenter –  est à considérer avec une méfiance légitime dès lors que cette « dignité » revendiquée par les adhérents du camp du Bien, s’applique essentiellement aux malades en phase terminale ou supposés tels et bien peu aux vivants.
Les atomes de la masse, « ceux qui ne sont rien », étant exclus de tout droit à vivre dans la dignité. Qu’ils se démerdent ! Qu’ils se prennent les Flashs-Balls dans la g… s’ils ne sont pas contents de leur traitement indigne !
Qu’ils attendent d’être en état de dépendance et de vulnérabilité suffisante pour accéder enfin à ce « droit à la dignité », cette compassion élitaire intéressée… Car ce dont il s’agit c’est d’un droit ultime que les « gouvernances », dans leur grande générosité, aspirent à concéder aux « masses », si possible d’office : le « droit de mourir dans la dignité » !
Le moment pour « bénéficier » de ce « droit » étant difficile à évaluer, l’application de cette peine de mort aux innocents est vaste.
En Belgique, où l’euthanasie est légale, le corps médical accepte même de l’appliquer à des enfants, des dépressifs. Au point que les usagers de la médecine – à commencer par ceux qui y travaillent, c’est dire…- n’ont plus du tout confiance dans les médecins, les hôpitaux.
Les parents de Vincent Lambert vivent un cauchemar, celui de l’assassinat programmé de leur fils, par l’État Français, qui vise ainsi à engager la légalisation de l’euthanasie.
D’aucun opposeront à ce point de vue la demande d’euthanasie formulée par des membres de la famille. Par exemple des héritiers. Ou bien un époux ou une épouse, qui aurait hâte de dénouer le lien conjugal pour en renouer un autre. Et pourquoi, de nos jours où la liberté de divorcer est totale, faudrait-il que l’époux soit euthanasié pour que le conjoint puisse jouir d’un nouvel amour ?
Qui fait l’ange fait la bête. Nos ploutocrates gouvernants, soixante-huitards et post-soixante-huitards excellent en la matière. Mais leurs oreilles pointues, leurs dents longues et leur queue obscène dépassent aujourd’hui tellement de leur froc que ça commence sacrément à se voir…
L’euthanasie banalisée ouvre à des pratiques horrifiques.
Par exemple quand un malade plutôt pauvre et sans famille aura le malheur d’arriver dans un hôpital en même temps qu’une notabilité en besoin d’organes, on peut prendre le pari que les arrangements iront bon train.
On sait que pendant la guerre du Kosovo, les Albanais vendaient – au fur et à  mesure des besoins – les organes de leurs prisonniers serbes.
On sait qu’en Russie, avant l’arrivée de Poutine au pouvoir, les SDF russes, que les autorités laissaient mourir de froid dehors, étaient ramassés sur les trottoirs au petit matin par des labos qui traitaient leurs cadavres comme matière première pour vendre des greffons divers, notamment des cornées, fabriquer de la poudre d’os pour la chirurgie… pour alimenter très probablement le marché international, en manque de donneurs. Qu’on ne se fasse pas d’illusion, la vie des pauvres ne vaut plus rien pour nos ploutocrates gouvernants.  Mais dès lors qu’ils sont morts et pour peu que l’opinion public s’y fasse (la propagande faisant son travail « d’accompagnement »), que le marché soit revêtu du sceau de la légalité, le corps des pauvres deviendra un objet formidable de profit.
Ce traitement industrieux des cadavres des pauvres ne vous rappelle pas un peu les heures les plus sombres… ?
Comme le dit sans état d’âme un cardiologue athénien : « Pourquoi les pauvres (« qui ne sont rien », ne l’oublions pas,  NDLR) ne contribueraient-ils pas à la santé des riches ? ».
Les ploutocrates qui ont inscrit l’euthanasie au programme de la mondialisation sont très pressés de la mettre en pratique. C’est pour eux un paramètre de premier plan pour gérer les « masses », dont ils se sentent légitimés à disposer selon leurs intérêts, comme d’un troupeau. Un troupeau, qu’ils peuvent conduire à l’auge comme à l’abattoir.
L’euthanasie des gueux est en effet une perspective économique urgente car indispensable à la survie du Système : c’est la retraite la moins chère !
C’est aussi la solution la moins chère pour les plus vulnérables, les malchanceux de la vie, de la santé, devenus improductifs, inutiles.
Trop onéreux de les laisser en vie…
Encore un reste de charité chrétienne, incompatible avec la modernité comptable, que nos ploutocrates veulent au plus vite dégager !
Coup de théâtre ce matin : La cessation de l’alimentation et de l’hydratation de Vincent Lambert qui avait été commencée d’autorité par un médecin du CHU de Reims ce lundi 20 mai, au grand dam de ses parents et de leurs soutiens  –  vient d’être reprise !
Victoire en appel !
Rappelons que depuis 2013, Vincent Lambert n’a bénéficié d’aucun soin (kinésithérapie, sortie extérieure en fauteuil et autres stimulations nécessaires). Depuis 6 ans il est confiné dans sa chambre d’hôpital, ses visites surveillées (mieux que les parloirs des prisons). Un hôpital aux méthodes carcérales qui est prêt à accepter l’ordre (émanant d’où ?) d’euthanasier le malade mais qui refuse de le confier à un hôpital qui se propose de lui prodiguer tous les soins nécessaires.
Ce refus de transférer Vincent Lambert dans un hôpital qui lui offre cet accueil humain, conforme à la dignité humaine, est un aveu que le but est de faire du « cas Vincent Lambert » une ouverture du droit à euthanasier les handicapés, les grands malades, les faibles…
Derrière les larmes de crocodile des belles âmes qui manifestent tant de hâte à légaliser l’euthanasie, se profilent des preuves tangibles de leur inhumanité.
Faire mourir en privant de nourriture et d’hydratation est la preuve que le malade peut survivre sans soins. C’est un meurtre pur et simple. S’il est ordonné par voie institutionnelle, c’est un meurtre d’État.
Nul doute que c’est ce devant quoi nos institutions viennent – sans doute temporairement – de reculer.
Et comme le malheur des uns fait le bonheur des autres dans une société post-chrétienne qui, ce faisant, régresse au niveau des sociétés barbares, sans doute y a t-il déjà des structures médico-commerciales qui se réjouissent de pouvoir bientôt disposer d’un nombre conséquent d’organes propres à assurer la satisfaction de la demande !
On pense à tout dans une société totalitaire, ploutocratique, détachée de toute humanité depuis qu’elle s’est convertie à la religion de la jouissance et du mercantilisme.
Faut-il s’étonner que ces « gouvernances » déshumanisées organisent le grand remplacement des populations chrétiennes par des populations qui adhèrent à la loi du plus fort. Celle qui leur sera administrée.
Victor Hallidée

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