7 juin 2019

Éducation : un jeune Français sur cinq est «en difficulté de lecture», un sur vingt est totalement illettré

C’est une étude inquiétante qui vient d’être publiée par le ministère de l’Éducation. À partir des tests conduits sur 713 000 participants à la Journée défense et citoyenneté (JDC) en 2018, le ministère affirme que plus d’un jeune Français sur dix est « en difficulté de lecture » et un sur vingt en situation d’illettrisme. Sur ces jeunes âgés de 16 à 25 ans, 11,5 % « sont en difficulté de lecture », indique une note de la Direction de l’évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), qui dépend du ministère de l’Éducation.

difficultés les plus sévères « un déficit important de vocabulaire ».  « peuvent être considérés en situation d’illettrisme » :5,2 %
niveau au-dessus « un niveau lexical oral correct, mais ne parviennent pas à comprendre les textes écrits » : (6,3 % de l’ensemble) 
10,9 % de jeunes « aux acquis limités », qui « parviennent à compenser leurs difficultés pour accéder à un certain niveau de compréhension ». Pour ces profils, la lecture « reste une activité laborieuse, mais qu’ils savent mettre en œuvre pour en retirer les fruits ». 
Donc c'est pas un sur dix en difficulté, plus environ 22,5% soit plus d'un sur cinq !!!! 
Quelque 77,6 % de jeunes sont enfin des « lecteurs efficaces », selon la Depp. […]
Que veut dire "lecteurs efficaces" ? 
source des données : Le Point

Énorme régression par rapport aux années soixante. 
Les principales causes : méthodes de lecture et d'écriture, enseignement du français, "débilitation" des masses par les médias, immigration massive de populations allogènes aux QI très inférieurs et d'une culture totalement opposée à la culture française.
2e édition :

Le ministère de l’Éducation Nationale (MEN) vient de publier une étude alarmante. À partir des tests conduits sur plus de 700 000 participants à la Journée Défense et Citoyenneté en 2018, le ministère affirme que plus d’un jeune Français sur dix est « en difficulté de lecture » et un sur vingt en situation d’illettrisme. Sur ces jeunes âgés de 16 à 25 ans, 11,5 % « sont en difficulté de lecture ».
Les Jeunes en difficulté selon le MEN sont donc 11,5 % soit plus d'1 sur 10. L'étude distingue deux sous-groupes :
- les jeunes aux difficultés les plus sévères : situation d’illettrisme total, déficit important de vocabulaire : 5,2 % donc 1 sur 20. Ceux-là n'arrivent même pas à déchiffrer.
- niveau lexical oral correct, ne parviennent pas à comprendre les textes écrits » : 6,3 %. Ils ont tellement de mal à déchiffrer un texte qu'ils ne peuvent se concentrer en même temps sur le sens de ce qu'ils lisent.
Bref, ces jeunes hommes et femmes sont en très grosse difficulté face à des textes écrits (journaux, publicités, romans, guides de voyage, etc.). Pour eux le texte écrit est insondable, soit tout simplement parce qu'ils n'arrivent pas à lire, soit parce qu'ils lisent mal, soit par manque de culture, soit par manque de logique, soit par manque de vocabulaire, et souvent un peu de tout cela.
Mais à ces 11,5% qui connaissent d'énormes difficultés, il faut rajouter selon moi, ceux qui ont juste de grosses difficultés :
Les jeunes « aux acquis limités » qui « parviennent à compenser leurs difficultés pour accéder à un certain niveau de compréhension », forment un deuxième groupe de 10,9 %. Pour ces profils, dit le MEN, la lecture « reste une activité laborieuse, mais qu’ils savent mettre en œuvre pour en retirer les fruits ». Autrement dit, ils galèrent beaucoup, mais parviennent à comprendre un peu.
Donc si on les rajoute, ce n'est pas un sur dix qui est en difficulté de lecture, mais 22,4% soit plus d'un sur cinq et presque un quart !!!!
Quelque 77,6 % de jeunes sont enfin des « lecteurs efficaces », selon la Depp. […]
Mais là encore, permettez-moi de douter des critères du Ministère. Que veut dire "lecteurs efficaces" pour le MEN ? Lire et comprendre une page de Petit Ours Brun, une page du Club des Cinq, une page de Harry Potter ou une page de Zola ?
C'est une énorme régression par rapport aux années soixante. Les principales causes : méthodes de lecture et d'écriture défaillantes même si un progrès se fait sentir depuis quelques années sur ce point, enseignement du français, "débilitation" des masses par les médias, immigration massive de populations allogènes aux QI très inférieurs et d'une culture totalement opposée à la culture française.

Mais ces causes sont connues depuis longtemps. C'est donc une étude alarmante... pour ceux qui ne connaissent pas déjà la situation alarmante de l'Éducation Nationale.Brighelli, La Fabrique du crétin, ça date de 2005.Les territoires perdus de la République : Milieu scolaire, antisémitisme, sexisme de 2002.Mais les signes précurseurs d'une crise grave datent de bien avant, des années 60.Dès les années 80, les maux étaient connus, le diagnostic fait, la solution pour remonter la pente était là.L'enseignement en détresse de Jacqueline de Romilly date de 1985.De l'école de Jean-Claude Milner date de 1984.Mais le ministère s'est entêté pendant toutes ces années à détruire toujours un peu plus l'instruction publique dans le but non avoué officiellement de réserver le savoir et la puissance de pensée à une petite minorité. Bien sûr il y a toujours des ingénieurs et des scientifiques mais ils sont beaucoup plus souvent qu'avant les années 60 des puits d'ignorance en ce qui concerne l'histoire, la géographie, la littérature, le latin, le grec. Et la même chose pour les littéraires qui sont beaucoup plus souvent qu'avant des déserts scientifiques.Ce qui est plus grave aujourd'hui, c'est que même à l'intérieur des littéraires ou des scientifiques, le savoir passable ne s'étend qu'à sa petite spécialité. Au-delà, c'est le vide intégral.Les gens possédant les deux facettes de l'honnête homme - les humanités et les sciences - en sortant de l'école se comptent chez les moins de 40 ans sur les doigts de la main. Il faut qu'ils acquièrent ces connaissances par eux-mêmes.



Ce qu’on n’ose pas dire sur les raisons de l’illettrisme…

On en parle, on en reparle. On réforme, on reréforme. On compte, on recompte… et c’est chaque fois pire que la précédente.
Ainsi, la dernière étude publiée, fin mai, par le ministère de l’Éducation nationale révèle des chiffres catastrophiques : 10 % des Français âgés de 16 à 25 ans ne savent pas lire correctement, soit qu’ils ne comprennent pas le sens de ce qu’ils ânonnent, soit qu’ils sont carrément incapables de déchiffrer un texte. Une moyenne, donc, qui inclut les 5 % de réels illettrés !
Cette étude a été réalisée à partir des performances des 713.000 participants à la Journée défense et citoyenneté (JDC), en 2018. Comme les fameux « trois jours », préambule pour les garçons à l’ancien service militaire – qui comportaient visite médicale, tests d’aptitude intellectuelle et professionnelle ainsi qu’un entretien avec un officier orienteur –, cette journée permet d’évaluer le niveau général d’une tranche d’âge.
On retombe, alors, sur ce mystère épais : dans notre pays où l’on se targue d’amener 80 % d’une classe d’âge au bac (79 % de diplômés en 2017 !), le nombre de jeunes illettrés ne cesse d’augmenter ! Dans le détail de cette étude relayée par Le Point, on découvre que « sur ces jeunes âgés de 16 à 25 ans, 11,5 % “sont en difficulté de lecture”, 5,2 % de l’ensemble “peuvent être considérés en situation d’illettrisme” caractérisé notamment par “un déficit important de vocabulaire” » Quant à ceux qui s’en tirent à peu près, soit 6 % de l’ensemble, ils ont « un niveau lexical oral correct, mais ne parviennent pas à comprendre les textes écrits ». Quant au distinguo de genre – pardon, messieurs-mesdames –, il est aussi révélateur : 13,2 % des garçons sont concernés, contre 9,6 % des filles. Remarque, en passant : on voit rarement les filles faire « le chouf » à l’entré des cités… Mais j’y reviendrai plus loin.
Reste, enfin, la localisation géographique, puisque sectorisation il y a : les départements les plus touchés sont ceux du Nord et de l’Île-de-France. Voilà donc pour les chiffres, lesquels ne disent rien des raisons de cette dégringolade. Raisons multiples, évidemment, mais pour beaucoup fort politiquement incorrectes, et c’est pourquoi on se garde bien de les dire. Le Point a ouvert ses pages au linguiste Alain Bentolila, qui martèle que tout se joue à la maternelle, car « si l’enfant n’a pas assez de vocabulaire au CP, il pourra toujours apprendre à déchiffrer, son déchiffrage tournera à vide », dit-il. Et d’enfoncer (modérément) le clou : « On ne peut pas accepter que le sort de certains élèves soit scellé dès 6 ans selon qu’ils sont nés du mauvais côté du périphérique ou dans des friches rurales. » Je traduis : quand on fréquente une école où l’on recense 70 nationalités et une classe où l’on parle parfois 30 langues ou dialectes différents, quand, enfin, on n’entend parler français que dans la bouche du maître, maîtriser la lecture à 6 ans relève, en effet de l’exploit.
À cela, il faut ajouter un autre drame : les ravages des écrans en général, et du téléphone mobile en particulier. Bien avant la maternelle, un enfant a besoin qu’on lui parle, qu’on l’écoute et surtout qu’on l’éveille. Il a besoin d’un environnement où l’écrit et ses supports ont leur place. Il a besoin qu’on lui lise des histoires, seul moyen de l’entraîner dans l’univers merveilleux des livres et de lui transmettre le goût et le plaisir de la lecture. Or, que voit-on ? De plus en plus de parents – de mères, hélas – qui circulent avec leurs enfants sans leur accorder la moindre attention, rivées qu’elles sont à leur smartphone. En transports en commun, dans les magasins, au parc… elles n’ont pour interlocuteur que leur écran. Pour ces enfants-là, pas de mots, pas d’histoires, mais bien souvent la télé comme nounou… et plutôt celle qui entre par la parabole installée sur le balcon, au-dessus des ados qui font le chouf à l’entrée de la tour HB25 de l’allée Gagarine…

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