Cette étude éclaire un drame passé à peu près inaperçu : la traite des Noirs d’Afrique par le monde arabo-musulman. Cette traite a concerné dix-sept millions de victimes tuées, castrées ou asservies, pendant plus de treize siècles sans interruption. Les razziés étaient contraints de traverser le désert à pied pour rejoindre le Maghreb, l’Égypte ou la péninsule Arabique via Zanzibar, par bateaux…
Les Arabes ont razzié l'Afrique pendant treize siècles sans interruption. La plupart des millions d'hommes qu'ils ont enlevés et déportés ont disparu du fait des traitements inhumains.
Cette douloureuse page de l'histoire des peuples Africains n'est apparemment pas définitivement tournée (esclavage actuel par des musulmans de noirs chrétiens, polythéistes ou même musulmans en Libye, Mauritanie, Soudan, Arabie saoudite, Qatar, Nigeria, etc.)
Pourtant, cette traite négrière a été minimisée, contrairement à la traite occidentale vers l’Amérique. Pourquoi ? Parce que seule la conversion à l'islam permettait d’échapper à l’esclavage, mais n’a pas épargné les Noirs. Toutefois, de nos jours une grande partie de l’Afrique est devenue musulmane, d’où une forme de fraternité religieuse entre le côté «blanc» et le côté «noir» du continent, et une volonté commune de «voiler» ce génocide. Un livre polémique et courageux.
Le "Grand Désastre" a commencé lorsque l'émir et général arabe Abdallah Ben Saïd a imposé aux Soudanais un bakht (accord), conclu en 652, les obligeant à livrer annuellement des centaines d'Africains ensuite esclavagisés par les Arabes. La majorité de ces femmes, hommes et enfants était prélevée sur les populations du Darfour.
Et ce fut le point de départ d'une énorme ponction humaine qui devait s'arrêter officiellement au début du XXe siècle.
Cette étude éclaire un drame passé à peu près inaperçu : la traite des Noirs d’Afrique par le monde arabo-musulman. Cette traite a concerné dix-sept millions de victimes tuées, castrées ou asservies, pendant plus de treize siècles sans interruption. Les razziés étaient contraints de traverser le désert à pied pour rejoindre le Maghreb, l’Égypte ou la péninsule Arabique via Zanzibar, par bateaux… Pourtant, cette traite négrière a été minimisée, contrairement à la traite occidentale vers l’Amérique. Pourquoi ? Parce que seule la conversion à l'islam permettait d’échapper à l’esclavage, mais n’a pas épargné les Noirs. Toutefois, de nos jours la majeure partie de l’Afrique est devenue musulmane, d’où une forme de fraternité religieuse entre le côté «blanc» et le côté «noir» du continent, et une volonté commune de «voiler» ce génocide. Un livre polémique et courageux.
Monstrueuse, la matière de ce livre l'est, pour deux raisons. Le sujet, d'abord : le trafic d'hommes noirs, " infâme trafic " jusque dans les justifications qu'on a voulu lui trouver, philosophiques, religieuses, économiques, politiques.
Monstrueuse aussi, son étendue dans l'espace, de l'Afrique à la Méditerranée orientale puis de l'Afrique aux Amériques, le fameux " commerce triangulaire " n'étant que l'une de ses composantes ; et dans le temps, puisque cette histoire est longue de près de quatorze siècles.
L'approche globale, qui met en relation l'histoire de l'esclavage avec d'autres domaines de la recherche historique - histoire des idées, des comportements, de l'industrialisation -, permet de découvrir comment des logiques différentes, propres à l'Afrique noire, au monde musulman et à l'Occident, ont pu se connecter pour donner naissance aux traites négrières.
Comment, une fois pris le pli, enclenché l'engrenage négrier, les traites ont évolué jusqu'à leur terme, résultat d'une dynamique abolitionniste.
Ce livre restitue pour la première fois dans son ensemble la complexité d'un des phénomènes mondiaux à l'origine du monde moderne.
La traite des Blancs pratiquée en Méditerranée par ceux que l'on nommait alors les Barbaresques a duré près de trois siècles et a causé plus d'un million de victimes.
Qui étaient ces esclaves ?
Comment se les procurait-on ?
Comment fonctionnaient les marchés d'Alger, de Tunis et de Tripoli, les trois villes formant le noyau dur de la Barbarie ?
Quelle forme prenait l'asservissement physique et moral de ces hommes et femmes originaires de toute l'Europe ?
Comment l'Eglise catholique et les Etats européens tentèrent-ils de les racheter ?
Les réponses que l'auteur apporte à ces questions et à bien d'autres battent en brèche l'idée élaborée au XIXe siècle et encore dominante d'un esclavage fondé avant tout sur des critères raciaux.
Sur un sujet négligé ou sous-estimé par de nombreux historiens mais volontiers exploité par le roman populaire, cet ouvrage très sérieusement documenté, fruit de dix années de recherches, a reçu lors de sa première édition en France (Jacqueline Chambon, 2006) le prix Madeleine Laurain-Portemer de l'Académie des sciences morales et politiques.
Une période et un aspect historique mal connus : l'esclavage des Noirs en pays d'islam, qui ne prit fin qu'au XIXe siècle dans l'ignorance quasi générale.
L'histoire de l'esclavage, généralement limitée à la Rome antique, à la période coloniale et à la traite des Anglais et des Français au XVIIIe siècle, laisse de nombreux pans aveugles, en raison de la rareté des sources et de la culpabilité rétrospective des nations colonisatrices. Ainsi, du VIIe siècle à la fin du XIXe, s'est mis en place un système de traite musulmane des Noirs d'Afrique, par caravanes à travers le Sahara et par mer à partir des comptoirs d'Afrique orientale.
En tenant compte des travaux les plus récents, notamment ceux des historiens ivoiriens et nigérians, Jacques Heers retrace le mécanisme de cette traite, ses itinéraires, ses enjeux commerciaux et le rôle des esclaves dans les sociétés arabes – à la Cour, dans l'armée, dans les mines ou aux champs. Il évoque les tensions épisodiques, mais aussi la grande révolte du IXe siècle. Se dessinent de la sorte une cartographie de l'esclavage africain ainsi qu'une étude sociale menée sur une période de plus de mille ans.
Jacques Heers, professeur émérite à la Sorbonne (Paris IV), a notamment publié La Première Croisade, Louis XI, Les Barbaresques.
Emanations du sultanat de Constantinople, les conquêtes des " barbaresques ", leurs razzias, leurs captures de chrétiens et leurs trafics sont au cœur, durant deux siècles, de l'histoire de la Méditerranée et des rapports entre la chrétienté et l'islam.
Le terme " Barbaresques " est apparu au XVIe siècle pour désigner les corsaires, généralement des officiers du sultan de Constantinople lancés à la conquête du Maghreb et de la Méditerranée occidentale. Les plus célèbres furent les frères Barberousse, fils d'un Sicilien passé à l'islam. Véritables fondateurs de la Régence d'Alger, ils furent durant trente ans la terreur des Espagnols et ravagèrent les côtes de Calabre et de Sicile, et même de Nice.
Mais l'histoire des Barbaresques ne se limite pas aux Barberousse. Tout l'intérêt de l'ouvrage de Jacques Heers est justement d'embrasser l'ensemble de l'histoire de la course en Méditerranée avec ce qu'elle implique : les conquêtes ottomanes (notamment l'Egypte), les cités marchandes victimes ou complices, comme Gênes ou Barcelone, les émirs pirates, les razzias et les grands combats dont un des plus célèbres est celui de Lépante, les captures et l'esclavage des chrétiens, ainsi que les transactions de tout ordre auxquelles il donne lieu, les petits et grands trafics, les sociétés, les cultures et les peuples qui s'affrontent ou se mêlent.
Deux siècles qui sont au cœur des rapports entre la chrétienté et l'islam.
Jacques Heers, professeur émérite à Paris IV-Sorbonne, a notamment publié : La Première Croisade, Négriers en terres d'Islam et Le clan des Médicis.
Bien des siècles avant la mise en place par les Européens du sinistre commerce triangulaire avec les Antilles et des années encore après l'abolition de l'esclavage en Occident, entre dix et douze millions de Noirs furent transférés par la force vers le monde arabe.
Ceux qui survivaient à leur transport devenaient domestiques, concubines, eunuques, guerriers ou même fonctionnaires.
Ce vaste trafic, qui alimentait les marchés aux esclaves du Caire, de Jedda, Bagdad, Zanzibar et tant d'autres villes, reste cependant très peu connu et étudié.
Un travail d'archives minutieux, une sélection pertinente des sources a permis à Murray Gordon de dessiner cette fresque historique saisissante sous ses aspects politiques, économiques, sociaux et même sexuels.
Utilisé pour la première fois en 937 le terme latin sclavus - slave - désignera désormais l'esclave dans la plupart des langues.
Il fait référence au trafic d'êtres humains touchant les Slaves d'Europe centrale et orientale, chrétiens orthodoxes, considérés comme hérétiques et dépourvus d'« âme », donc des « marchandises parlantes », vendues au monde musulman du VIIIe au XVIIIe siècle.
Ainsi, les actuels Serbes, Bulgares, Roumains, Moldaves, Biélorusses, Ukrainiens et Russes seront capturés par les Francs et Scandinaves d'abord, relayés ensuite du XIIe au XVe siècles par les Vénitiens et Génois ; enfin, les Tatars de Crimée poursuivront la traite pour le compte de l'Empire ottoman ; phénomène qui touchera au total des millions de victimes.
Un secret d'Histoire trop longtemps occulté est ainsi dévoilé.
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