Telford : «On s'inquiète plus d'un éventuel racisme de la
classe ouvrière que de l'abus sexuel d'enfants» (19.03.2018)
FIGAROVOX/ENTRETIEN - Pour
l'universitaire britannique Joanna Williams, le relatif silence médiatique
autour du scandale de Telford (1000 jeunes filles violées en 40 ans par des
gangs pakistanais et bangladais) révèle l'hypocrisie du mouvement «MeToo».
Selon une enquête du Sunday
Mirror, jusqu'à un millier d'enfants, dont les plus jeunes âgés de 11 ans,
auraient été victimes d'agressions et de viols, parfois collectifs, depuis les
années 1980 à Telford, une ville de 170.000 habitants du centre de
l'Angleterre, et la police aurait échoué à démanteler le réseau de pédophiles.
Les autorités n'ont pas «tenu de dossiers» sur les agresseurs, membres de
communautés musulmanes pakistanaises et bangladeshis, par crainte de «racisme».
LE FIGARO.- Selon vous, la
manière dont les médias britanniques ont couvert le scandale Telford révèle
l'hypocrisie du mouvement «MeToo». Que voulez-vous dire par là?
Joanna WILLIAMS.- Depuis
que #MeToo a fait la une des journaux en octobre dernier, nous avons eu droit à
une pluie continue d'histoires de harcèlement sexuel dont ont été victimes
certaines femmes - principalement des femmes de haut niveau. Ce sont en grande
partie des témoignages de journalistes de la classe moyenne, de vedettes de
cinéma, d'actrices ou de femmes politiques.
«En regroupant toute une gamme
d'expériences non désirées, du viol au toucher du genou, les infractions les
plus graves risquaient de se banaliser»
Quelques jours après le début de
«MeToo», j'ai écrit un article analysant le caractère individualiste voire
narcissique d'un tel mouvement- qui devenait concentré sur les expériences
personnelles de quelques femmes disposant d'une plateforme et établissant un
récit basé d'abord sur leurs propres souffrances. J'ai aussi fait remarquer
qu'en regroupant toute une gamme d'expériences non désirées, du viol au toucher
du genou - les infractions les plus graves risquaient de se banaliser. Il est
difficile de prendre au sérieux l'agression sexuelle quand on la compare au
toucher du genou qui s'est produit ou non dix ans plus tôt.
En réponse à ces critiques, de
nombreuses femmes du mouvement «MeToo» ont affirmé qu'elles ne parlaient pas
pour élever leur propre carrière mais pour aider celles qui étaient moins
capables de s'exprimer - faute de plateforme ou de sécurité financière leur
donnant la force nécessaire. «MeToo» n'était pas, nous a-t-on dit, un mouvement
de célébrités, mais un élan populaire destiné à briser le silence autour du
harcèlement sexuel pour les personnes les plus faibles.
Or, les histoires terribles qui
ont émergé de Telford - de nombreuses jeunes filles ont été violées pendant de
nombreuses années - ont attiré relativement peu l'attention des médias. On
aurait pu croire pourtant que les partisans de «MeToo» trouveraient là une
occasion idéale de montrer pleinement leur souci des autres. Au lieu de cela,
des journaux comme The Timeset The Guardian, qui ont
consacré de nombreuses pages à la question de savoir si un politicien a touché
ou non un genou d'un journaliste, ont eu peu de choses à dire sur Telford. Il
n'y a pas eu de militants qui se sont précipités pour être photographiés.
Quelles sont les raisons
profondes de ce silence?
Il y en a plusieurs.
1.#MeToo c'est d'abord «moi»:
c'est un mouvement conduit par des égocentriques qui n'aiment rien davantage
que d'être le sujet de leur propre histoire. Aucune des filles violées à
Telford n'avait une télévision ou des pages de journal à remplir.
2. Telford, comme Rotherdam ou
Newcastle n'est pas Londres. C'est un monde différent de la bulle
métropolitaine des diners en villes et de Twitter. Les femmes riches et
connectées conduisant le mouvement «MeToo» n'ont aucune idée de l'endroit où se
situe Telford- sans parler des gens qui y vivent. Les victimes de Telford- des
filles de la classe ouvrière blanche- sont considérées comme des
extraterrestres par beaucoup à Londres.
3. «MeToo» a rendu les gens
tellement préoccupés par les démonstrations publiques d'affections non
désirées, des rapprochements maladroits et des baisers non voulus, que nous ne
sommes plus sensibles aux véritables abus. Nous avons dépensé toute notre
indignation pour le toucher de genou. Il n'y en a plus pour le viol des
enfants.
4. Les coupables de Telford
étaient principalement des hommes musulmans, pakistanais et bangladais. Les
commentateurs de la classe moyenne sont beaucoup plus inquiets d'un potentiel
racisme ou islamophobie de la classe ouvrière blanche que de l'abus des
enfants. Cela signifie que toute discussion doit être auto-censurée et traitée
avec beaucoup de précaution pour ne pas déclencher le racisme qui est supposé
être au cœur des communautés ouvrières.
Pensez-vous que le mouvement
«MeToo» soit un mouvement élitiste déconnecté de la vie ordinaire des femmes?
Oui, bien sûr. Je pense que la
grande majorité des femmes reconnaissent que le harcèlement sexuel n'est pas
leur plus gros problème dans la vie et que les hommes - leurs frères,
partenaires, fils, amis et collègues - ne sont pas dans leur écrasante majorité
de vils harceleurs. Les femmes s'habillent encore pour sortir, flirtent, et
aiment nouer des relations avec les hommes. Elles ne veulent pas que les hommes
aient trop peur de les approcher. Certaines femmes reconnaissent même que leur
sexualité leur donne un certain pouvoir- ou capital- et elles sont heureuses de
l'exploiter sans être perçues comme des victimes ayant besoin d'aide. La
plupart des femmes se moquent des discussions autour des baisers volés et des
mains sur le genou. Elles sont plus que capables de dire à un homme que son
attention n'est pas désirée.
Mais enfin, selon vous, le
harcèlement sexuel au travail n'est pas une réalité?
La plupart des femmes qui
occupent un emploi régulier - dans les supermarchés ou les cafés, comme
secrétaires, enseignantes ou infirmières - n'ont pas le temps de tweeter leurs
expériences de vie et si elles subissent un harcèlement sexuel, elles règlent
le problème d'une autre manière. La réalité, cependant, est que le harcèlement
sexuel sur le lieu de travail était plus fort lorsque les femmes avaient peu de
pouvoir sur le marché du travail. Aujourd'hui au Royaume-Uni, les femmes
occupent plus d'emplois que jamais auparavant et constituent la majorité de
nombreuses professions. Les changements dans la vie des femmes et les
changements dans la loi signifient que les femmes ne sont pas aussi vulnérables
au travail qu'il y a une génération. Cela ne veut pas dire que le harcèlement
sexuel ne se produit jamais - mais cela arrive moins souvent que le mouvement
«MeToo» nous amène à croire et la plupartdes femmes sont tout à fait capables
d'y faire face.
Vous avez écrit un livre
intitulé Femmes VS Féminisme où vous appelez à en finir avec
la guerre des sexes. Pensez-vous que le mouvement «MeToo» réveille et
radicalise cette guerre des sexes?
Oui. Mon plus gros problème avec
«MeToo» est que ce mouvement présente les femmes comme des victimes innocentes
et les hommes comme de vilains coupables. Cela est mauvais pour les hommes, qui
risquent d'être accusés à tort et de voir leur réputation perdue sans
possibilité de se défendre. Mais c'est bien pire pour les femmes. Elles en
viennent à se considérer comme des victimes, menacées partout. Comment
peuvent-elles présenter des arguments solides et convaincants en faveur de
salaires plus élevés si, en même temps, elles se présentent elles-mêmes comme
faibles et vulnérables?
Au moment de la révolution
sexuelle, les femmes se sont battues pour être libres de profiter de la
sexualité comme les hommes. Selon la logique de «MeToo», les femmes auraient
besoin de protections spécifiques. Pourtant les chaperons, les couvre-feu et
les dortoirs unisexes ne sont pas si loin derrière nous. Il semble que les
féministes d'aujourd'hui soient pour le rétablissement de ces anciennes
restrictions contre lesquelles leurs aînées s'étaient battues. «MeToo» pousse les
hommes et les femmes les uns contre les autres, prisonniers d'une guerre des
«genres». Je crois que la plupart des hommes et des femmes sont plus heureux en
travaillant côte à côte, en partenariat, plutôt que de se voir les uns les
autres en ennemis.
Par Eugénie Bastié Mis à jour le 19/03/2018 à 17h58 | Publié le 19/03/2018 à 11h21
Joanna William est une universitaire et auteur britannique. Elle a écrit récemment «Women VS Feminism» (Emerald Publishing Limited, 2017) un essai où elle s'en prend au féminisme victimaire et appelle à en finir avec la «guerre des genres».
Lord Pearson in Parliament "Can we talk about Islam?"
«Le racisme anti-blanc impose l'omerta médiatique»
(19.03.2018)
Publié le 19/03/2018 à 14h39
FIGAROVOX/CHRONIQUE -
Gilles-William Goldnadel évoque le racisme anti-blanc, dont très peu de médias
ou d'associations osent parler. Selon l'avocat, c'est ce tabou qui explique le
silence médiatique autour du scandale d'abus sexuels révélé à Telford.
Gilles-William Goldnadel est
avocat et essayiste. Il est président de l'association France-Israël. Toutes
les semaines, il décrypte l'actualité pour FigaroVox.
Le racisme antiblanc est le trou
le plus noir de l'information comme de la réflexion. Si vous aimez la
tranquillité, évitez donc de le nommer. Ou utilisez si possible une circonlocution.
Essayez plutôt «détestation anti-occidentale».
Vous éviterez ainsi le
chromatisme gênant. On peut parler des noirs, davantage encore du racisme qui
les frappe. Mais évoquer le blanc, sauf de manière négative, voilà qui est
gênant. Et très inélégant. En parler le moins possible. J'ai connu une époque,
pas très lointaine, où les organisations antiracistes autoproclamées
contestaient l'existence même de l'aversion du blanc. Lorsqu'on la leur mettait
juste dessous leurs yeux, elles la reconnaissaient du bout des lèvres pincées
en alléguant le fait que seules des organisations «d'extrême droite» se
souciaient de cette question très secondaire. Bref, une pirouette assez
primaire. De nos jours, lorsque le temps est clair, certaines condescendent
toutefois à se saisir de cas emblématiques, pourvu que le traitement soit
discret et homéopathique.
L'actualité récente me permet, à
travers deux exemples, l'un en creux, l'autre en plein, de faire sonder du
doigt le trou noir maudit.
Prenez Mayotte. On a tout dit sur
les dernières manifestations d'exaspération de la colère populaire des Mahorais
à propos de l'immigration massive et invasive.
On a dit que cette colère était
légitime. On a dit que cette immigration était insupportable pour la population
autochtone. On a reconnu sans barguigner le lien entre immigration excessive,
illégale et criminalité. On a convenu également qu'elle était facteur de misère
sociale, médicale et d'appauvrissement. On a accepté sans pousser de hauts cris
de questionner la légitimité du droit du sol. On a reconnu qu'il existait
effectivement «des Français de papier» qui avaient indûment instrumentalisé le
droit du sol français pour devenir nos concitoyens pour de pures questions
d'opportunité financière. On a tout dit, sauf que les Mahorais qui se
plaignaient légitimement mais parfois violemment seraient des racistes, des
xénophobes ou des populistes extrémistes.
On voudra bien à présent se
donner la peine de comparer le regard compréhensif et même empathique porté par
le monde médiatique et politique à l'égard des Mahorais exaspérés avec celui
qui embrasse, si l'on ose dire, la population métropolitaine qui, aujourd'hui
majoritairement, considère l'immigration illégale et massive comme un facteur
d'inquiétude majeure. Encore que les réactions de celle-ci soient infiniment
plus calmes que celle de la population mahoraise, qui peut honnêtement nier que
le jugement médiatique et politique soit dans le meilleur des cas condescendant
et dans le pire haineux et méprisant? Pour ceux qui ne veulent pas comprendre
ce qui explique cette différence de regard, je vais leur mettre crûment la
réalité sous les yeux. La population française métropolitaine, à la différence
des Comoriens musulmans de Mayotte, est majoritairement chrétienne, blanche et
occidentale. Par conséquent plus facilement soupçonnable de racisme,
précisément par un préjugé raciste insoupçonné et indicible.
Les exactions contre les
fermiers blancs en Afrique australe font partie des territoires occultés de
l'information.
Mais que j'ose nommer et que j'ai
déjà expliqué par l'Histoire.
À présent, passons au second
exemple explicite et extérieur à la France.
L'excellente revue National
Geographic s'est livrée récemment à une autocritique en règle en
examinant de quelle manière, au siècle dernier, elle était restée indifférente
à la réalité et à la souffrance noires.
D'un siècle l'autre, d'un excès
l'autre, et, parfois, d'une souffrance l'autre. Je ne crains pas en effet
d'appliquer cette saine autocritique au présent et à la souffrance blanche que
l'on cache, que l'on tait ou que l'on ne veut pas voir.
C'est ainsi que les exactions
contre les fermiers blancs en Afrique australe font partie des territoires
occultés de l'information. Au Zimbabwe, la quasi-totalité des fermiers blancs
ont été expulsés. De très nombreux fermiers massacrés. L'ex-dictateur Mugabe,
récemment déchu, refusait de répondre à un journaliste parce qu'il était blanc.
C'est dans ces conditions que la revue Jeune Afrique (et non
un journal occidental) a écrit: «Les abus et les erreurs commis par
Londres, les colons britanniques et leurs descendants, pour beaucoup restés
fidèles à Ian Smith, ont été nombreux. Mais en répliquant avec une politique
aussi inconséquente, Mugabe aura surtout ajouté de la souffrance à l'injustice.» De
la souffrance blanche. Selon la BBC, cette politique a détruit l'économie du
Zimbabwe basée sur l'agriculture, qui est dans une situation catastrophique
avec une hyperinflation et une réapparition du choléra.
Qui pourrait prétendre honnêtement
que ce racisme-là a été condamné par la classe médiatique antiraciste?
En République Sud-Africaine, la
situation n'est aujourd'hui pas meilleure. De très rares articles dans la
presse écrite française s'en saisissent pour décrire «le
massacre oublié des fermiers blancs». Les télévisions françaises s'en
désintéressent complètement.
Plus indiscutable et plus
récemment encore, le 22 février 2018, l'agence Reuter, dans une indifférence
totale, annonçait que «dans un souci de soigner les divisions du passé,
le président sud-africain fraîchement élu Cyrille Ramaphosa avait annoncé que
l'expropriation de terres sans compensation était envisagée pour accélérer leur
redistribution aux Sud-Africains noirs».
Si les mots ont un sens, cette
annonce aurait dû plonger tous les hommes de bonne volonté, sincèrement
désireux d'harmonie entre les peuples, dans un état de consternation ou
d'hébétude.
Si cette mauvaise décision est en
effet menée à bien, elle tournera définitivement le dos à la politique de
pardon et de réconciliation chère à Mandela et à Declercq. Elle signifiera la
fin du pays «arc-en-ciel». Plus désespérément encore, elle signifiera qu'un
règlement politique pacifique basé sur la concorde et non le rapport de force
est une chimère. Elle donnera raison aux pessimistes et aux cyniques.
Mais il y a peut-être encore
pire: l'incroyable omerta qui couvre pour l'heure en France les crimes sexuels
autour des filles blanches ayant été découverts dans la commune anglaise de
Telford.
Près de mille jeunes filles ont
fait l'objet de viols collectifs et de trafic de proxénétisme violent de la
part d'hommes issus principalement de la communauté pakistanaise. L'affaire
connue depuis plusieurs mois, vient de prendre désormais une dimension
extravagante et met en cause la police et les médias.
À l'époque de «Balance ton porc»,
où les violences faites aux femmes font l'objet d'une attention obsessionnelle
permanente, le silence qui entoure ce drame immonde prend un tour
invraisemblablement obscène et scandaleux.
Je renvoie notamment aux articles
du Birminghammail et du Mirror du 11 mars 2018 ainsi qu'à la note Wikipédia en
français issue de la note anglaise qui vient d'être complétée: «Suite
aux nouvelles révélations en mars 2018 dans le Sunday Mirror, la journaliste
Johanna Williams du magazine Spiked, s'émeut que ce qui semble être le pire
scandale d'abus sexuels sur des enfants de Grande-Bretagne ait reçu
relativement peu de couverture et ne fasse pas la une de journaux tels que le
Guardian ou le Times , alors que depuis plusieurs mois, le harcèlement des
femmes est dénoncé comme par exemple par le mouvement Me Too dont elle dénonce
l'hypocrisie et le silence assourdissant». Comme de nombreux
journalistes anglais le reconnaissent désormais, ces nouvelles révélations sont
issues d'enquêtes du Daily Mirror et ont montré que l'étendue des abus était
beaucoup plus vaste que ce qui avait été révélé auparavant.
À l'époque de «Balance ton
porc», le silence qui entoure ce drame immonde prend un tour
invraisemblablement obscène et scandaleux.
«Comme dans les autres
affaires similaires, les auteurs étaient très majoritairement d'origine
pakistanaise et bangladaise et de religion musulmane. Par crainte d'être
considérées comme racistes, les autorités ont longtemps refusé d'enquêter» (Steve
Bird The Télégraph du 9 décembre 2017).
Pendant ce temps, les
pseudo-antiracistes hystériques et les néo-féministes frénétiques à moralisme
chromatiquement variable restent calmes.
La souffrance, quand elle est
blanche, demeure une zone noire interdite de visite.
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du Sud: le massacre oublié des fermiers blancs
Esclavage sexuel en Grande Bretagne : violeurs musulmans, victimes blanches…
Publié le 20 mars 2018 - par Florence Labbé - 10 commentaires - 846 vues
Telford. Une ville moyenne du Shropshire, au centre de l’Angleterre, inconnue jusqu’alors, fait subitement parler d’elle à la suite d’un article paru dimanche 11 mars dans le Sunday Mirror. Si le scandale éclate aujourd’hui en Grande Bretagne à l’échelle nationale, et si les victimes ont désormais un porte-parole en la personne du député conservateur Lucy Allan, il s’agit d’une longue histoire qui dure depuis des décennies.
De quoi s’agit-il ? A la suite de Rotherham, Rochdale, Oxford et de toute une série de villes à travers la Grande Bretagne, Telford est, elle aussi depuis des années, le théâtre d’opérations de bandes de prédateurs sexuels, essentiellement des Pakistanais musulmans.
Leurs cibles ? Comme dans les cas précédents, il s’agit de mineures, parfois âgées d’à peine 11 ans, issues de milieux défavorisées de la classe ouvrière blanche, ce quart monde britannique oublié de tous, sauf peut-être de Ken Loach dont il peuple les films.
Alcoolisées, droguées, battues, violées, ces mineures sont réduites à l’état de véritables esclaves sexuelles. Sexual comodities, comme le dit un avocat spécialiste en pédocriminalité, avec un sens tout britannique de l’euphémisme. Violées de manière répétée, parfois jusqu’à 12 heures dans une journée, vendues à des clients de fast-foods, traitées comme des animaux à une chaîne d’abattage, humiliées jusqu’à l’extrême, jusqu’au déni de leur identité et de leur humanité : insultées parce que blanches, parce que non musulmanes, comme en témoigne une victime de Rotherham, qui se montre moins pleutre que les autorités. Ce ne sont pas des réseaux pédophiles, ce sont des terroristes, affirme-t-elle.
Depuis que ces ces gangs d’esclavagistes sexuels ont commencé leurs méfaits, sans doute dans les années 80 , soit presque quarante ans, on estime le nombre de ces jeunes victimes à un millier pour la seule ville de Telford, 1700 pour Rotherham.
Comment a-t-on pu en arriver là ? La réponse est d’une confondante simplicité : la peur paralysante, dans tous les institutions concernées – services sociaux, police, justice – d’être accusées de racisme et d’islamophobie.
C’est ainsi que l’on étouffait les rapports des lanceurs d’alerte . « Ne précisez jamais qu’il s’agit de Pakistanais », s’est entendu dire une assistante sociale avant d’être envoyée faire une formation à la diversité. Comme on dit au pays de Georges Orwell : no comment !
Le conseil municipal travailliste de la ville de Telford est accusé par l’opposition, semble-t-il avec quelque raison, de camoufler les événements.
Jusqu’à la Police locale qui donne le pénible sentiment de vouloir minimiser l’extrême gravité des crimes, et accuse la presse de faire du sensationnalisme. Dans la plupart des cas, le rapport sexuel était consenti, dit un rapport de police laissant superbement de côté le jeune âge des victimes.
Seule, l’organisation d’extrême-droite, English Defense League, avait organisé des manifestations. Ses leaders viennent d’être mis en prison pour incitation à la haine raciale.
C’est ainsi que ces gangs ont pu opérer en toute impunité. Jusqu’à présent, seules neuf personnes ont été condamnées. Deux personnages à la tête d’un réseau, les frères Mubarek et Ahdel Ali, ont été condamnés en 2012 à une peine de 22 ans d’emprisonnement pour agressions sexuelles et prostitution d’enfants. Il ne semble pas que les dimensions esclavagiste et raciste de leurs crimes aient été retenues. Pas même qu’elles aient été envisagées. Pire. Mubarek Ali devait être libéré en novembre 2017 après avoir purgé… 5 ans . Seule une pétition ayant recueilli 200 000 signatures a empêché cette libération anticipée.
Dans notre paradigme, les Blancs ne peuvent être victimes d’esclavage ou de racisme. Ils ne peuvent qu’en être les auteurs, effectifs ou potentiels. Ils consacrent une part non négligeable de leur énergie à s’en défendre et marcher dans les clous et deviennent ainsi des complices. Roselyne Bachelot sur LCI disait encore tout récemment dans son émission matinale : les Blancs ne sont pas victimes de discrimination à l’embauche, au logement. Le racisme anti-blanc, ça n’existe pas. Si tu le dis, Roselyne !
Notre Premier ministre déclare la guerre au racisme sur les réseaux sociaux. Question : Pute blanche, ça compte ?
Pas au Canada en tous cas, où une campagne d’affichage contre le racisme à l’école proclame : J’ai profité de manière injuste de ma couleur de peau. Le privilège des Blancs n’est pas acceptable.
Il faudra dire aux milliers de petites britanniques, deux fois victimes, d’abord de prédateurs esclavagistes et racistes, ensuite d’un politiquement correct d’une aberration rarement atteinte, que ce sont des privilégiées.
Florence Labbé
A Roterham, 1400 petites victimes de l’islam avaient souffert pendant 17 ans… Ça recommence à Telford
J’ai dû me frotter les yeux : la même saloperie qu’à Roterham se reproduit à Telford. Roterham, c’était en Septembre 2014. Et depuis rien n’a changé !!!
Voilà ce que j’écrivais en 2014 :
« Ce que j’ai lu dans « Der Spiegel » (n ° 38 du 15.09.2014 page 52) m’a tellement choqué que je ne veux pas rester passif et silencieux: Pendant 17 ans, 1400 enfants ont été menacés, maltraités, violés, détruits … La police, le bureau de la jeunesse, le conseil municipal, les maisons d’enfants, les écoles, les églises, les citoyens… ils sont tous restés silencieux et n’ont rien fait !!!
Parce que les auteurs étaient des musulmans pakistanais et que vous vouliez être politiquement correct! C’est un crime contre l’enfance! Où sont les organisations de défense des droits de l’homme? Où sont les manifestations? Où sont toutes les âmes nobles? Je sais pourquoi je déteste tellement le politiquement correct! Parce que c’est un autre mot pour la lâcheté! À VOMIR !!!
Si une leçon doit être tirée de ce crime, c’est ceci: nous ne devons JAMAIS garder le silence quand l’injustice, l’abus, la violence sont exercés. Notre devoir est d’intervenir, quand et où cela arrive (et même lorsque l’on a juste des soupcons). Je suis tellement désolé pour ces enfants, et je suis d’humeur à tuer les criminels et tous les complices qui se sont tus! LIEU DU CRIME: Rotherham (Angleterre) »
ET VOILA QUE CELA RECOMMENCE, toujours en Angleterre, à Telford cette fois!
Comment les services sociaux, la municipalité de Telford et même les forces de police ont-ils pu fermer les yeux sur les agissements d‘un réseau d’agresseurs pédophiles d’origine indo-pakistanaise pendant près de 40 ans? Dans une longue enquête parue la semaine dernière, Le Mirror estime qu’ils ont pu faire jusqu’à 1000 victimes, principalement des jeunes filles de la classe ouvrière blanche de cette ville du nord de l’Angleterre. Aujoud’hui, les institutions de cette petite ville du nord de la Grande-Bretagne sont accusées d’avoir tenté de minorer, voire d’étouffer les agissements de ces gangs criminels par peur d’être accusés de racisme.
C’est l’accusation qu’a essuyé Lucy Allan, la députée Tory (conservateurs) de la circonscription de Telford, lorsqu’elle réclamait à cor et à cri la réouverture de l’enquête sur cette affaire sordide qui avait déjà abouti à plusieurs condamnations. On lui a reproché d’attiser les tensions interraciales en pointant la responsabilité d’hommes indo-pakistanais, alors que les abus d’enfants étaient commis par des personnes de tout milieux.
RIEN FAIT, RIEN APPRIS. JE N’EN PEUX PLUS DE CETTE EUROPE DE MERDE
L’Obs enquête sur le scandale pédophile de Telford impliquant un gang pakistanais et dénonce… un coup de la fachosphère !
Illustration : les frères Ahdel et Mubarek Ali (deux premières photos) et des membres du gang pakistanais de Telford en 2011 (The Times)
« Le scandale de pédophilie de Telford fait le miel de la fachosphère. »
« Le scandale de pédophilie de Telford fait le miel de la fachosphère. »
« Le scandale de pédophilie de Telford fait le miel de la fachosphère »…
On a beau relire le titre de l’article de l’Obs du 19 mars 2018, on hésite encore entre l’envie de gerber ou de tout casser.
Évidemment, de cette large fachosphère qui englobe tout ce qui n’est pas de gauche, les anathèmes fusent : merdia ! Journalisme d’égout ! Gauchiasserie subventionnée ! Journaputes ! Journalopes !
Car, cet article signé C.C. ( ?) est dans la même veine que le tweet du journaliste Nicolas Chapuis (de l’Obs également), après les assassinats de l’école juive d’Ozar Hatorah par Mohamed Merah, en 2012 :
« Putain, je suis dégoûté que ça soit pas un nazi » (Dreuz info)
Déçu, C.C. de l’Obs, aurait pu donc s’exclamer vis-à-vis des petites filles blanches de 11 ans, violées par un gang pakistanais : « Putain, je suis dégoûté que ça soit pas un curé ».
La suite de l’article est à l’avenant. On nie la réalité et on accuse « l’extrême-droite ».
« L’affaire réactive clichés et fantasmes xénophobes, outre-Manche et en France. »
« L’affaire cochait toutes les cases pour embraser la fachosphère, et ça n’a pas loupé. »
« Retour sur les faits, et sur la récupération politique de cette affaire, en France et outre-Atlantique. »
« #Les conservateurs s’en mêlent »
Quand un scandale de pédophilie touche l’Église, le Nouvel Obs n’hésite pas à mettre le paquet pour enquêter, dénoncer, amalgamer, stigmatiser, condamner avec ou sans preuves.
Quand un scandale de pédophilie touche un gang de pakistanais musulmans, violant, torturant, tuant, en toute impunité pendant des décennies, l’Obs dénonce… la fachosphère !
Et en premier lieu, le FN.
« Un tweet outré de Gilbert Collard, plusieurs billets caricaturaux sur plusieurs sites d’extrême droite, et une tribune dans le FigaroVox l’illustrent : l’affaire du réseau de pédophiles de Telford a horrifié l’opinion publique et réactivé bien des préjugés et des fantasmes, depuis la parution d’une enquête du « Sunday Mirror » la semaine dernière. »
« Un élément sur lequel ont rebondi de concert plusieurs élus Front national en France (Gilbert Collard par exemple, a tweeté : « Pourquoi ce lâche silence devant cette horreur, devinez ? »), relayant des billets complotistes de sites de la fachosphère. »
Bien sûr, au contraire de « l’affaire Barbarin » (quand l’Obs titrait : « Pédophilie dans l’Église : rien n’a vraiment bougé jusqu’en 2016 »), ici, révéler que plus d’un millier de petites filles ont été agressées sexuellement par un gang de « pakis » relève du complotisme, des préjugés et des fantasmes.
D’ailleurs, la prudence s’impose et le conditionnel est de mise.
« Selon le journal britannique, jusqu’à un millier d’enfants, dont les plus jeunes âgés de 11 ans, auraient été victimes d’agressions et de viols, parfois collectifs, depuis les années 1980 à Telford, une ville de 170.000 habitants du centre de l’Angleterre, et la police aurait échoué à démanteler le réseau de pédophiles. »
« # Un millier de victimes ? »
« […] sur la BBC, l’officier de police Tom Harding (NDA : chef de la police locale qui n’a pas pris en compte le cri d’alarme des lanceurs d’alerte) juge que ce chiffre pourrait avoir été « surestimé ».
« Selon le « Mirror », les autorités locales n’auraient pas tenu de dossiers sur certains agresseurs, issus de la communauté pakistanaise, « par crainte de racisme ».
En 2016, l’Obs rendait gloire aux lanceurs d’alerte dénonçant les agressions sexuelles par des prêtres.
Mais ici, les lanceurs d’alerte sont les petites filles survivantes ou des femmes traumatisées par leur passé mais sans importance et sujettes à caution puisque « issues de la classe ouvrière blanche » et « souffrant de fragilités multiples […] ».
Et si les lanceurs d’alerte sont issus de la « fachosphère », haro sur les « fâcheux » et motus et bouche cousue jusqu’à ce que le scandale devienne si énorme qu’il se répercute dans toute l’Europe.
Alors, à ce moment-là seulement, journalistes et politiciens (les mêmes qui voudraient interdire la liberté d’expression des patriotes dénonçant ces crimes) exigeront une enquête indépendante pour « obtenir la vérité, montrer ce qui n’a pas fonctionné et en tirer les leçons pour l’avenir ».
Vaste programme pour l’Obs, au journalisme de plus en plus glauque, prostitué aux subventions d’État pour mieux travestir la réalité.
Les autres médias, sans être aussi outranciers envers « la fachosphère », restent muets sur l’origine des agresseurs et se limitent à parler « d’hommes », « de pédophiles », « de personnes », « d’individus » :
Mais le plus horrible, c’est que le scandale de Telford n’est pas un cas isolé. Le « phénomène » touche Bradford, Manchester, Sheffield, Rochdale, Derby ou Bristol et concerne 2409 viols sur mineurs, rien qu’entre aout 2010 et octobre 2011 !
Allo les néoféministes ? Allo les racisées intersectionnelles ? Allo les Femen ? Allo les gauchistes luttant contre le « blantriarcat » ? Bizarre… aucun écho malgré l’énormité du scandale et le nombre de victimes…
Cependant, un magazine sort du lot : Marie Claire et sa journaliste, Catherine Castro, qui a enquêté en Angleterre sur les viols étouffés des petites filles de Rotherham :
Pour les services sociaux, la police et les agresseurs, ces jeunes filles abusées, ce n’était que du « white trash ».
Pour une assistance sociale : « tu acceptes des cadeaux en échange de services sexuels ? Tu es une prostituée. »
Pour un policier : « Tu n’es pas la première à te faire violer par X. Ni la dernière. »
Pour le frère d’un violeur : « Ces jeunes filles, habillées en minijupes, vont en boîtes de nuit (…), et le lendemain matin, elles se réveillent en criant au viol ou à la manipulation psychique. »
L’article (à lire absolument) se conclue ainsi :
« Une enquête indépendante a démontré, en février 2015, la responsabilité des élus locaux, leur culture sexiste, basée sur l’intimidation. L’ensemble du conseil municipal a démissionné. Quant aux défaillances de la police du South Yorkshire, une enquête est en cours. En attendant, Lizzie, Emma, Jessica et les autres croisent leurs agresseurs dans la rue. Les listes d’attente pour un suivi psychologique se prolongent jusqu’à un an. Et, comme la Pre Jay l’affirmait dans son rapport, plusieurs dizaines d’enfants sont encore, à l’heure actuelle, la proie de pédophiles. Il suffit de se rendre au centre commercial, cela se déroule en live. »
Alors, parce que tout ça n’a rien à voir avec l’islam, amis violeurs pédophiles des gangs pakistanais d’Angleterre, rejoignez l’Obs pour combattre l’amalgame et la stigmatisation !
Liste et bobines d’affreux non exhaustives… A suivre…
Le racisme «anti-blanc» s’affiche à l’Université Paris-8
Depuis un mois et demi, un collectif d’extrême gauche s’est installé avec une centaine de migrants dans des locaux universitaires situés à Saint-Denis. Depuis, des tags anti-France, anti-blancs et homophobes fleurissent sur les murs de la Faculté. L’Université a annoncé qu’elle portait plainte.
«Français = PD», «Femmes, voilez-vous!», «AntiFrance vaincra», «Mort aux blancs», «Beau comme une voiture de police qui brûle», «Kill Cops (au pluriel)», etc. Les murs du bâtiment A de l’Université Paris-8 sont devenus, depuis le 30 janvier, le lieu d’expression d’une violence extrême contre les «blancs», la France, les policiers, Israël et les homosexuels. Situés à Saint-Denis, les locaux de l’Université Paris-8, historiquement marquée à gauche, ont été investis par un collectif d’extrême gauche et des migrants, qui les occupent depuis un mois et demi. Contactée par Le Figaro, l’Université «condamne avec la plus grande fermeté les tags trouvés sur les murs le 8 mars» et annonce qu’elle va porter plainte.
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«Mon exaspération devient profonde», explique au Figaro une enseignant-chercheur qui souhaite garder l’anonymat. «Certains de mes collègues ont reçu des menaces de mort», explique-t-elle. Certains universitaires du département de Droit, qui ont cours dans le bâtiment A occupé par le collectif et les migrants, souhaiteraient en effet retrouver leurs locaux pour pouvoir assurer leurs enseignements. Dans un échange de mail que Le Figaro a pu consulter, la présidence de l’Université Paris-8, qui tente en vain depuis un mois et demi d’arranger une conciliation avec les occupants, exprime son «soutien aux personnels qui subissent quotidiennement dégradations et insultes variées». «Maintenant, on en arrive à des graffitis racistes partout sur les murs», ajoute l’universitaire, avant de préciser: «Ce ne sont pas les migrants, les pauvres. Ils ne parlent pas français. Ce sont plus probablement les membres du collectif d’extrême-gauche.» Contacté par Le Figaro, le collectif «Les exil.é.s occupent Paris VIII» n’a pas donné suite.
Dégradations des locaux universitaires
Les tags donnent une certaine idée de leur contenu idéologique. Une première catégorie de tags vise la France et les «blancs». Parmi les dizaines de tags, «anti-France vaincra», «Mort aux blancs», «Fuck White People», «Je suis trop blanc», «Assimilation = ethnicide». D’autres sont un appel à la violence contre les forces de l’ordre: «Beau comme une voiture de police qui brûle» ou «Kill Cops (au pluriel)». Certains sont homophobes, comme «Français = PD». Des tags ont encore une connotation islamiste («Femmes, voilez-vous!»), anticolonialiste (Dis à ton prof d’histoire qu’il raconte des histoires, la plus grande des civilisations est née en Afrique noire), antiraciste (Le monde ou rien/Tout pour les miens/Tue un raciste/puis brûle son corps de sale bâtard). Dans ses échanges de mail, l’Université évoque des tweets antisémites. À cet égard, Le Figaro a pu seulement se procurer des tweets antiisraéliens et propalestiniens («Intifadez-vous» ou «Boycott Israël État raciste»).
Un étudiant de Master 2, qui souhaite également garder l’anonymat, a également pu prendre des photos des tags racistes et violents. «On y retrouve les idées des groupuscules d’extrême gauche qui prospèrent depuis longtemps à Paris-8. Sympathie pour la Palestine, islamo-gauchisme assumé, marxisme revendiqué, c’est vraiment cliché», raconte-t-il. Le syndicat étudiant La Cocarde, marqué à droite, a publié sur Twitter une vidéo de l’occupation du bâtiment A.
Ces militants d’extrême-gauche, dont font partie des universitaires et des membres du personnel, ont organisé, le 30 janvier, l’installation d’environ 80 migrants dans le bâtiment A. Depuis, un bras de fer les oppose à la présidence de l’Université, pourtant compréhensive dans les mails qu’elle envoie au collectif. L’établissement qui se définit comme une «université monde» et qui rappelle sa «fidélité à l’idéal d’accueil et d’hospitalité», a par exemple «mis à disposition des migrant.e.s et de leurs soutiens des planches et des tréteaux pour qu’ils puissent participer à une brocante solidaire». L’université propose également, depuis plusieurs semaines, au collectif de s’installer dans un grand amphithéâtre, avec un réfectoire, des communs et des douches (500 m2 au total), pour libérer le bâtiment A et permettre la reprise des enseignements.
Le collectif accusé d’instrumentaliser les migrants
Mais le collectif oppose à l’Université un refus catégorique. Des dégradations ont été perpétrées. Les «occupants» ont cassé des cadenas et les ont remplacés par d’autres, dont eux seuls ont la clé. Ils ont encore endommagé des installations électriques en se branchant directement sur les relais, ont enfoncé des portes coupe-feu. «Nous ne pouvons que déplorer les effractions commises», déplore diplomatiquement la présidence de l’Université Paris-8, qui choisit ses mots avec grande précaution. Mais rien n’y fait. «Nous sommes dans une impasse malgré les propositions faites au collectif», explique la présidence.
L’enseignant-chercheur contactée par Le Figaro estime que «le collectif d’extrême gauche instrumentalise les migrants». «On se rend compte que les migrants sont disposés à accepter les propositions de l’Université, mais les militants les bloquent», précise-t-elle. L’universitaire, qui regrette le silence total de la ministre de l’Enseignement supérieur et de la recherche, ne cache pas son désarroi face à la crise: «Avec le blocage du bâtiment A, on empêche des étudiants précaires d’étudier. Pour la plupart, ils viennent de milieux modestes, leur diplôme est leur seule chance d’ascension sociale.» «Le bâtiment est dans un état déplorable. Ça sent les joints et l’urine. Je n’ai jamais vu un seul flic et l’entrée de la fac n’est quasiment pas contrôlée», abonde quant à lui l’étudiant de Master 2 qui, résigné, lâche: «La fac est si à gauche qu’on n’est qu’une minorité à trouver cela scandaleux.»
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