A propos du livre de Eric Havelock Aux origines de la civilisation écrite en Occident (1)par Catherine Kintzler
En ligne le 8 juillet 2011
L'alphabet est probablement le dispositif le
plus puissant inventé pour libérer les esprits. Or c'est parce qu'il
abandonne l'ambition de représenter les pensées, et parce
que, à la différence de tout autre système d'écriture, il rend
l'acte de lecture totalement mécanique, ne s'attachant qu'à la
matérialité des sons et de leur émission, que l'alphabet déploie
cette puissance. Dans un ouvrage trop peu connu et qui fut parfois
injustement décrié, Aux origines de la civilisation écrite en Occident,
Eric A. Havelock développe ce paradoxe et lui
donne sa forme maximale : « un système d'écriture réussi ou
pleinement développé est un système où la pensée n'a plus aucune part ». Cet
article se
veut un hommage à un livre stimulant que j'ai lu il y a bien
longtemps, et qui donne toute sa plénitude à une forme audacieuse et
sophistiquée de matérialisme.
Sommaire :
- Quelques préjugés sur la notion d'écriture
- La capacité sociale de lecture
- Les conditions d'efficacité de l'écriture
- Conséquences
- Réflexions annexes : écriture alphabétique et symbole
Lire la suite : http://www.mezetulle.net/article-l-alphabet-machine-liberatrice-sur-un-livre-de-e-havelock-78856837.html
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Lire le chapitre "Alphabet ou syllabaire", p. 33 à 42 :
http://michel.delord.free.fr/havelock-alphsyll.pdf
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Voir aussi sur Skhole.fr, l'article Apprendre à "lire" : un point de vue vygotskien
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