CHAPITRE III
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L'ADDITION
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Mon petit
Ramasse-Tout, dit Pinchinette après avoir un peu réfléchi quand l’enfant eut achevé
son
histoire, tu veux que je te fasse un seul nombre avec tous ceux dont tu
m’as parlé. Rassure-toi : c’est la chose du monde la plus simple. .
Voyons
d’abord ce qui reste de notre nombre d’hier, et prends le charbon pour écrire
sur le plancher :
Un panier de moins sur
les cinq, cela les remet à quatre. Écris ….
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4
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Les sept boîtes,
diminuées de deux, ne sont plus que cinq. Écris ...
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5
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On n’a pas touché aux
trois sacs. Écris ………………………….
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3
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Les six pommes n’ont
pas bougé non plus. Écris………………..
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6
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Tu as donc d’abord : 4.536.
Où est
maintenant ta récolte?
Huit boîtes
et sept sacs étaient pêle-mêle dans un coin. On les plaça bien en ordre
au-dessous de la grande provision, les boîtes sous les boîtes, les sacs sous les
sacs, et Ramasse-Tout écrivit : 87.
— Eh bien !
qu’est-ce que tu fais là ? Et le rang des unités ! tu l’oublies.
— Mais il n’y
en a pas.
— Et à quoi
sert donc notre zéro?
— Tiens!
c’est vrai.
Il ajouta un
zéro, et cela lit : 870.
— Voilà qui
est bien. Allez me chercher ensemble les tas de Partageur l’un après l’autre, et
noua les alignerons de la même manière.
Le premier
contenait trois boîtes, huit sacs et neuf pommes.
On écrivit :
389.
Le second
contenait deux boîtes, quatre sacs et huit pommes.
On écrivit :
248.
Le troisième
contenait une boîte, trois sacs et sept pommes.
On écrivit :
187.
Le quatrième
contenait quatre boîtes, deux sacs et six pommes.
On écrivit :
426.
Pinchinette,
se plaçant alors avec Ramasse-Tout entre les chiffres et les files de pommes
Suis-moi bien
attentivement, dit-elle, et tout ce que tu me verras faire avec les pommes,
fais-le avec les chiffres.
Elle prit une
planche qu’elle mit en travers au-dessous des pommes pour séparer des nombres
déjà faits celui qu’elle voulait faire et le garçon fit une barre au-dessous de
420, pour l’imiter.
— Maintenant,
comptons les pommes, dit Pinchinette.
Six et neuf, quinze; et huit, vingt-trois; et sept,
trente; et six, trente-six.
— Trente-six
pommes ! Passe-moi trois sacs, j’ai de quoi les remplir.
Elle remplit
les trois sacs, et mit derrière la planche les six pommes qui restaient.
Ramasse-Tout
écrivit 6 au-dessous de ses unités.
— Cela nous
fait trois sacs de plus. Comptons-les avec les autres.
Trois et trois, six; et sept, treize; et huit, vingt
et un ; et quatre, vingt-cinq; et trois, vingt-huit; et deux, trente.
Bon !
nous voilà en état de remplir juste trois boîtes, et nous n’aurons plus de
sacs.
Elle remplit
les trois boîtes, et comme elle n’avait rien à mettre derrière la planche, Ramasse-Tout
écrivit : 0 au-dessous de ses dizaines.
— Passons aux
boîtes. En voici déjà trois qui nous viennent des sacs.
Trois et cinq, huit ; et huit, seize; et trois,
dix-neuf; et deux, vingt et un; et un, vingt‑deux; et quatre, vingt-six.
Les vingt boîtes
s’en allèrent dans deux paniers, et elle mit derrière la planche les six qui lui
restaient.
Ramasse-Tout écrivit :
6 au-dessous de ses centaines.
— Deux paniers et quatre paniers, cela fait
six paniers.
Écris vite un
6 au rang des mille, mon petit Ramasse-Tout, et viens m’aider à porter les paniers
de l’autre côté de la planche.
Qu’avons-nous
maintenant?
Six paniers,
six boîtes, pas de sacs et six pommes.
Voyons ton
nombre?
6.606. C’est
juste l’affaire. Voilà une opération faite, et tu vois que ce n’est pas bien malin.
— Comment
faudra-t-il appeler cette opération-là?
— Nous
l’appellerons l’ADDITION, et désormais,
quand tu voudras réunir ensemble des nombres pour en faire un seul, tu pourras
dire que tu les additionnes.
— Et le grand
nombre que j’aurai à la fin, comment le nommer?
— Son nom
sera le total, puisqu’il contient tous
les autres.
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