La France expulse les islamistes au compte-gouttes
Par 4 auteurs Publié le 01/12/2016 à 20:34
Djamel Beghal a vu sa demande d'expulsion annulée en 2009.
Une soixantaine ont été éloignés depuis 2012, dont dix-sept
depuis le début de l'année.
Face à la «menace terroriste d'une ampleur inédite», le
ministère de l'Intérieur s'évertue à traquer les islamistes radicaux, et
notamment les ressortissants étrangers ou les déchus de la nationalité
française installés dans le pays. Sur le front des expulsions, Beauvau augmente
la cadence. Dix-sept indésirables ont été éloignés depuis janvier dernier,
selon un dernier bilan de la Place Beauvau porté à la connaissance du Figaro.
Soit le double par rapport à 2014 et une progression notable au regard de la dizaine
d'éloignements annuels répertoriés au début des années 2000.
Des chiffres qui apparaissent faibles au regard de l'épais
maquis des 2000 suspects liés aux filières irako-syriennes. Mais ils traduisent
en réalité l'incommensurable casse-tête que représente chaque dossier:
conditions imposées par la Convention européenne des droits de l'homme,
négociations pour obtenir un laissez-passer auprès des autorités consulaires du
pays d'origine, dossiers constitués de «notes blanches», par définition non
datées ni signées, et qui sont souvent contestées par les avocats...
Le parcours de Mansour Koudousov, ressortissant russe
originaire de Tchétchénie, est éloquent. Il a fallu quatre ans de procédure pour
renvoyer en Russie, le 9 septembre dernier, ce jeune homme de 25 ans, «lié à la
mouvance djihadiste armée depuis de nombreuses années» selon la justice.
La Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) agace
souvent, gêne beaucoup. La question des difficultés pour expulser du territoire
des terroristes étrangers est la plus emblématique. Au point que certains
députés LR, comme Guillaume Larrivé, plaident avec virulence pour un
«CEDH-exit» et une négociation à la mode anglaise des exceptions possibles,
afin d'éviter ce qu'un certain nombre de parlementaires considèrent comme un
diktat de l'Europe.
En une année le gouvernement français a fermé une vingtaine
de mosquées ou salles de prière musulmanes radicalisées. Dont 17 en
Île-de-France. Si le ministère de l'Intérieur estime que 150 lieux de culte sur
2500 sont touchés par l'influence salafiste, les experts y ajoutent autant
d'associations qui attirent par leur rigorisme, un public jeune, susceptible
d'être conduit au djihadisme.
Le casse-tête de l'expulsion des islamistes étrangers (01.12.2016)
Par Christophe Cornevin Mis à jour le 01/12/2016 à 19:37
Publié le 01/12/2016 à 19:27
Une soixantaine d'islamistes ont été éloignés depuis 2012,
dont dix-sept depuis le début de l'année.
Face à la «menace terroriste d'une ampleur inédite» que
Bernard Cazeneuve juge lui-même «particulièrement complexe à détecter et à
prévenir», le ministère de l'Intérieur s'évertue à traquer les islamistes
radicaux. Dans le collimateur? Les ressortissants étrangers ou les déchus de la
nationalité française installés dans le pays pour prêcher la haine, se faire
les zélateurs du djihad armé sur les réseaux sociaux ou encore les sergents
recruteurs de Daech. Le dernier bilan de la Place Beauvau, porté à la connaissance
du Figaro, révèle que 92 sont, à ce jour, assignés à résidence à travers le
pays.
«À chaque reprise, nous devons instruire un dossier très
lourd, notamment alimenté par les services de renseignement»
Place Beauvau
Sur le front des expulsions, Beauvau augmente la cadence.
Dix-sept indésirables ont été effectivement éloignés depuis janvier dernier.
Soit le double par rapport à 2014 et une progression notable au regard de la
dizaine d'éloignements annuels répertoriés au début des ...
Un islamiste tchétchène renvoyé en Russie après 4 ans de
procédure
Par Caroline Piquet
Publié le 01/12/2016 à 19:14
Selon les services de renseignement, Mansour Koudousov était
l'un des administrateurs et traducteurs d'un site pro-djihadiste incitant à
l'action terroriste.
Les autorités jugeaient qu'il «faisait peser une menace
grave sur l'ordre public». Mansour Koudousov, ressortissant russe originaire de
Tchétchénie, a été renvoyé vers la Russie le 9 septembre dernier sur décision
du ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve. Ce jour-là, le jeune homme de 25
ans, qui purgeait une peine de prison pour «non-respect de son assignation à
résidence», est extrait de sa cellule, direction l'aéroport Roissy-Charles de
Gaulle. Tout juste a-t-il le temps d'appeler sa mère qui prévient aussitôt
l'avocat de son fils. «Le temps que je dépose mes recours, l'avion avait déjà
décollé», soupire Me Martin Pradel.
Arrivé en France en 2002 à l'âge de 11 ans, après avoir fui
le conflit tchétchène avec ses parents, Mansour Koudousov était dans le
collimateur des services de renseignement depuis 2011-2012. À l'époque, le
petit délinquant au casier judiciaire chargé inquiète, comme l'atteste une note
blanche que Le Figaro a pu consulter. ...
Une vingtaine de mosquées radicales fermées en un an
Par Jean-Marie Guénois Mis à jour le 01/12/2016 à 20:02
Publié le 01/12/2016 à 19:57
Le gouvernement a fermé un vingtaine de lieux de culte
musulman cette année.
En une année le gouvernement français a fermé une vingtaine
de mosquées ou salles de prière musulmanes radicalisées. Dont 17 en
Île-de-France. Si le ministère de l'Intérieur estime que 150 lieux de culte sur
2.500 sont touchés par l'influence salafiste, les experts y ajoutent autant
d'associations qui attirent par leur rigorisme un public jeune, susceptible
d'être conduit au djihadisme. Un chiffre relatif toutefois car les professionnels
du secteur savent que les réseaux les plus dangereux se caractérisent par leur
discrétion, encore aiguisée par l'état d'urgence.
La fermeture de lieux de ...
Les décisions de la CEDH de plus en plus contestées
Par Paule Gonzales
Mis à jour le 01/12/2016 à 19:45 Publié le 01/12/2016 à 19:18
Des voix s'élèvent à droite et dans d'autres pays européens
contre ce qu'ils considèrent comme un diktat de l'Europe.
Le sujet monte à droite. La Cour européenne des droits de
l'homme (CEDH) agace souvent, gêne beaucoup. La question des difficultés pour
expulser du territoire des terroristes étrangers est la plus emblématique. La
Cour de Strasbourg interdit en effet cette expulsion en cas de risque de
traitements dégradants ou de tortures de la part du pays d'origine. Avec ...
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