12 juin 2017

L'accusation d'islamophobie équivaut à une interdiction de critiquer l'islam (Robert Spencer)


Cette accusation permet de couper court au débat en faisant passer l'interlocuteur pour quelqu'un d'intolérant et de partisan dans son raisonnement. Cela équivaut à peu près au "tu m'embêtes, t'es méchant, je te parle plus, na" entendu au bac à sable ou à la cour d'école maternelle. 

Pourtant, c'est une arme redoutable pour faire fermer le clapet de l'autre tout en passant aux yeux de l'assemblée pour une victime injustement attaquée, de même que l'accusation de racisme ou de fascisme envoyée à tort et à travers. L'accusation d'islamophobie n'est qu'une variante de la reductio ad hitlerum, qui consiste en gros à traiter l'autre de "sale fasciste ou nazi" car ce qu'il dit, c'est ce qu'aurait dit Hitler.

Or, s'il est vrai qu'il y a effectivement des raisonnements intolérants, fascistes ou racistes, il y en a d'autres qui ne le sont pas et qui sont victimes de censure à cause de ces accusations infondées.

Cette tactique rhétorique a donc pour objet d'exclure l'adversaire du champ polémique tout en évitant le débat de fond. 

Est-il possible de critiquer l'islam sans se faire traiter d'islamophobe ? De moins en moins. Cette accusation peut même être passible d'amende ou de peine de prison dans certains pays, même occidentaux (censés respecter la liberté d'opinion et de pensée). 

En censurant toute critique au nom du respect des religions, du respect des croyances, etc., on s'interdit de critiquer les mauvais aspects d'une religion, les croyances dangereuses. Et celui qui ne voit pas de problème ne risque pas de trouver de solution pour les résoudre. 

C'est ainsi que le terrorisme a de beaux jours devant lui. On n'en est qu'au début. Ce qu'on a vu n'est qu'un feu de paille. 

Même les professeurs d'histoire sont dans leur grande majorité largués en ce qui concerne l'histoire de l'islam ou sa doctrine religieuse.


Reduction ad Hitlerum

La reductio ad Hitlerum consisterait par exemple, à rejeter les campagnes anti-tabac du fait que Hitler les soutenait en son temps, ou à critiquer le végétarisme parce qu'Hitler était végétarien.
Cette tactique rhétorique a pour objet d'exclure l'adversaire du champ polémique tout en évitant le débat de fond. Avec d'autres techniques rhétoriques, comme l'argumentation ad hominem, la reductio ad Hitlerum apparaît généralement à bout de discussion, lorsque les adversaires ont épuisé toutes les preuves et tous les arguments rationnels pour se convaincre mutuellement.
L'expression est apparue pour la première fois en 1951 dans un article du philosophe Leo Strauss pour la revue Measure : a critical journal1 et a été reprise et popularisée en 1953 dans son livre Natural Right and History2. Elle a été réutilisée plus tard par le philosophe spécialiste de la Shoah George Steiner.
Elle est construite comme un jeu de mot sur l’expression latine reductio ad absurdum.
Elle trouve son prolongement sur Usenet et Internet avec la « Loi de Godwin », qui énonce que « plus une discussion en ligne dure longtemps, plus la probabilité d'y trouver une comparaison avec les nazis ou avec Hitler s'approche de 1 »3. Cette théorie a donné lieu en 2014 à une étude de François De Smet qui interroge, au prisme de la philosophie, la limite de la liberté d'expression sur Internet et « l'incapacité contemporaine à admettre le mal »4,5.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1.  « Recherche de l'expression "Reductio ad Hitlerum" » [archive], sur Google books [archive] (consulté le 31 janvier 2015)
  2.  "Ce faisant, nous aurons à atteindre le seuil au-delà duquel l'ombre d'Hitler commence à obscurcir la scène. Et il n'est malheureusement pas inutile d'ajouter qu'au cours de notre examen nous devrons éviter l'erreur, si souvent commise ces dernières années, de substituer à la réduction ad absurdum la réduction ad Hitlerum. Qu'Hitler ait partagé une opinion ne suffit pas à la réfuter." Droit naturel et histoire, Flammarion coll. "Champs", 1986, page 51
  3.  « Ce que dit vraiment le point Godwin de notre société » [archive], sur L'express
  4.  François de Smet, Reductio ad Hitlerium. Une théorie du point Godwin, PUF, , 168 p. (ISBN 978-2-13-063078-4lire en ligne [archive])
  5.  Reductio ad Hitlerum / François De Smet [archive]Sciences Humaines, 16 octobre 2014


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