1 juin 2017

La Hongrie et la Pologne face au terrorisme


Viktor Orban s'en prend au "nouveau garçon" Emmanuel Macron (25.06.2017)
Les récentes déclarations d'Emmanuel Macron à la presse européenne ont provoqué l'ire du Premier ministre hongrois Viktor Orban et de la Première ministre polonaise.
Les récentes déclarations d'Emmanuel Macron à la presse européenne ont provoqué l'ire du Premier ministre hongrois Viktor Orban et de la Première ministre polonaise.© Sipa, Reuters Les récentes déclarations d'Emmanuel Macron à la presse européenne ont provoqué l'ire du Premier ministre hongrois Viktor Orban et de la Première ministre polonaise.

Si l'élection d'Emmanuel Macron a fait pousser un ouf de soulagement aux pays limitrophes de la France, il est loin de faire l'unanimité à l'est de l'Europe. En marge du Conseil européen, Viktor Orban l'a qualifié de "nouveau garçon", selon des propos diffusés par la télévision hongroise. Le Premier ministre hongrois était furieux de certaines phrases de l'interview d'Emmanuel Macron diffusée dans la presse européenne mercredi. "Quand j'entends aujourd'hui certains dirigeants européens, ils trahissent deux fois. Ils décident d'abandonner les principes, de tourner le dos à l'Europe, d'avoir une approche cynique de l'Union qui servirait à dépenser les crédits sans respecter les valeurs. L'Europe n'est pas un supermarché. L'Europe est un destin commun", expliquait Emmanuel Macron semblant viser la Pologne et la Hongrie sur la question des réfugiés.  
Viktor Orban lui a donc répondu jeudi : "Les débuts de Macron ne sont pas très encourageants. Il pense que la meilleure manière de montrer son amitié était de forcer la main aux pays d'Europe centrale. Ce n'est pas comme ça que ça se passe ici, mais il va vite apprendre". Le même jour, la Première ministre polonaise, Beata Szydło, s'en est également pris à Emmanuel Macron : "La Pologne est ouverte à la coopération avec la France. Mais cela va dépendre du président Macron, s'il veut étaler dans les médias son antipathie à l'égard des pays d'Europe centrale ou bien s'il veut parler des faits. (...) Je pense qu'il vaut mieux parler des faits et ne pas s'en tenir à des stéréotypes." 

Frictions sur la réforme de la directive travailleurs détachés

Dans l'interview à huit journaux européens (Le Figaro, Le Soir, Le Temps, The Guardian, Corriere della Sera, El Pais, Süddeutsche Zeitung, Gazeta Wyborcza), Emmanuel Macron plaidait aussi pour "promouvoir une Europe qui aille vers un mieux-être économique et social", en mentionnant la question controversée du travail détaché. "Les grands défenseurs de cette Europe ultralibérale et déséquilibrée, au Royaume-Uni, se sont fracassés dessus. Sur quoi le Brexit s'est-il joué? Sur les travailleurs d'Europe de l'Est qui venaient occuper les emplois britanniques", a rappelé le président français.
"Le travail détaché conduit à des situations ridicules. Vous pensez que je peux expliquer aux classes moyennes françaises que des entreprises ferment en France pour aller en Pologne car c'est moins cher et que chez nous les entreprises de BTP embauchent des Polonais car ils sont payés moins cher? Ce système ne marche pas droit", a-t-il reproché dans son interview. Cet affrontement verbal interposé entre Emmanuel Macron et Beata Szydlo intervient dans un contexte de frictions sur la réforme de la directive travailleurs détachés - présentée en mars 2016 par la Commission européenne -, que la France souhaite encore durcir au risque de braquer les pays de l'Est, déjà très réticents à tout changement.

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