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À l'occasion des cinquante ans des accords d'Évian, qui mirent un terme à la guerre d'Algérie, retour sur un épisode encore obscur de l'histoire de France, grâce à une version actualisée et enrichie du livre de Georges-Marc Benamou.
1961-1962 : la France décide de se séparer de l'Algérie, et d'en finir avec le rêve d'un Empire français. Un mensonge français est une enquête sur les coulisses de cette dernière guerre franco-française, celle, impitoyable, terrifiante, brouillonne, pathétique, que mena la mystérieuse OAS contre le pouvoir gaulliste renaissant. Une histoire secrète où l'on retrouve les pétainistes et les gaullistes acharnés à se servir de l'Algérie française pour faire tomber la IVe République et, à leur tête, le plus ardent défenseur de l'Algérie française, qui finira par concéder une indépendance dangereuse : Michel Debré, le pire des comploteurs. Ce livre emprunte autant à l'autobiographie qu'à l'investigation historique et au journal de bord idéologique – c'est le "retour gidien" sur ce que Pierre Nora appelait, en 1963 déjà, "l'anticolonialisme totalitaire", qui participa, avec le gaullisme, à l'occultation d'une tragédie humaine et politique. Celle qui nous intéresse... Car ce livre est aussi le récit de l'agonie silencieuse et injustement effacée des Européens d'Algérie – ce million de Français moyens, plutôt de gauche, généralement modestes qui, comme le disait Camus, "étaient loin d'être des colons portant cravache, fumant le cigare et montés sur Cadillac" et qui vont vivre, avec les huit millions de musulmans, le temps de La Peste...
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