Perturbateurs endocriniens : la France capitule (04.07.2017)
Les perturbateurs endocriniens, une «cyber-attaque» contre l’organisme (04.07.2017)
Débat à l’UE sur les perturbateurs endocriniens (03.07.2017)
Les perturbateurs endocriniens, une «cyber-attaque» contre l’organisme (04.07.2017)
Débat à l’UE sur les perturbateurs endocriniens (03.07.2017)
Débat à l’UE sur les perturbateurs endocriniens (03.07.2017)
Par Marielle
Court Mis à jour le 03/07/2017 à
18:44 Publié le 03/07/2017 à 18:44
La France et l’Allemagne tentent d’obtenir un accord à
Bruxelles sur les critères qui définissent quel produit doit être considéré
comme dangereux pour le fonctionnement hormonal des êtres vivants.
Va-t-on vers un accord sur la définition des perturbateurs
endocriniens? Le texte proposé par la Commission européenne doit une nouvelle
fois être soumis au vote des membres de l’Union ce mardi 4 juillet. Jusqu’à
présent, plusieurs pays d’Europe du Nord et la France l’avaient
systématiquement rejeté. Mais, après de nouvelles négociations, la donne
pourrait changer. Ce serait l’aboutissement d’un interminable feuilleton. Ce
dossier, qui ne concerne pour le moment que les pesticides et les biocides,
aurait dû être ficelé en 2013.
Présents dans de très nombreux produits de la vie
quotidienne, les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques qui,
à dessein ou non, modifient le fonctionnement hormonal. Chez l’animal, via les
pesticides notamment, mais aussi chez l’homme, en raison de leur présence dans
l’environnement comme dans des produits courants (Bisphénol A dans les emballages
alimentaires).
«Près de 800 substances chimiques sont reconnues ou
suspectées d’interférer avec les récepteurs hormonaux»
Rapport de l'agence des Nations unies pour l’environnement
et de l’Organisation mondiale de la santé
Depuis le début, le différend porte sur le fait que le
niveau de preuve demandé par la Commission pour dire qu’il s’agit bien d’un
perturbateur endocrinien est tellement élevé que «cela ne concernerait que très
peu de molécules», souligne François Veillerette, président de l’association
Générations futures. Et ce alors que «près de 800 substances chimiques sont
reconnues ou suspectées d’interférer avec les récepteurs hormonaux»,
rappelaient dans un rapport deux agences de l’ONU (le programme des Nations
unies pour l’environnement et l’Organisation mondiale de la santé). Une
inquiétude relayée plus récemment par les représentants des sociétés savantes
européennes d’endocrinologie.
Un autre point de clivage tient à la proposition qui est
également faite d’introduire des dérogations. Le monde agricole, notamment,
estime que, privé de l’usage de certaines molécules, il ne pourra plus agir
contre certains ravageurs.
Refusant d’avaliser le texte de la Commission, l’ancienne
ministre de l’Écologie Ségolène Royal s’était montrée très ferme, s’appuyant
notamment sur les propositions de l’Anses (Agence de sécurité sanitaire
française). Celle-ci plaide pour une classification des perturbateurs
endocriniens sur la base de trois catégories: avéré, présumé et suspecté, quand
Bruxelles n’en proposait qu’une seule.
Nicolas Hulot, le nouveau ministre de la Transition
écologique, a annoncé fin juin que la France resterait «ferme».Les points
d’achoppement se trouvent notamment entre la France et l’Allemagne, pressée par
ses grandes entreprises de la chimie. Hier, certains susurraient que les deux
pays étaient sur la voie d’un compromis. Au risque de ne faire que des
mécontents.
La rédaction vous conseille
Cosmétiques «indésirables»: la Répression des fraudes va
enquêter
UFC-Que Choisir: 1000 produits dans la liste des cosmétiques
"indésirables"
Des experts européens écartent le glyphosate des produits
cancérogènes
Des traces de pesticides retrouvées dans des müeslis non bio
Ce qu'il faut savoir sur le dossier sulfureux du glyphosate
qui agite l'Europe
Des pesticides retrouvés dans les poussières de maisons
proches de cultures
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Aidez-moi à améliorer l'article par vos remarques, critiques, suggestions... Merci beaucoup.