Changer de sujet, changer de sujet, changer de sujet.
Quand on questionne l'existence de liens possibles entre les
attentats terroristes et les versets de haine du Coran, l'une des techniques
préférées des adeptes de la taqyia (dissimulation, mensonge, tromperie) est de
parler d'un autre sujet, par exemple de la Bible, et spécialement de l'Ancien
Testament. Peu importe que celle-ci ne soit plus connue que de quelques rares
personnes et peu importe que ses commandements et interdits ne s'appliquent
plus nulle part et ne soient plus dotés d'aucune autorité législative et
constitutionnelle dans aucun pays. Peu importe que l'interlocuteur soit croyant
ou non, du moment qu'il a des origines chrétiennes. Peu importe, s'il se dit
chrétien, qu'il ne se dise pas catholique. Peu importe, s'il se dit chrétien,
qu'il ne suive que le Nouveau Testament.
Pour un orateur qui veut convaincre le public lors de son
débat, l'important n'est pas de dire le vrai, mais de paraître dire le vrai.
Mais la taqyia peut aussi se nourrir de vérités car on peut aussi dissimuler et
tromper en disant des vérités, car lorsque des vérités sont dites sur des
choses hors-sujet, l'objectif n'est pas de dire ces vérités, mais d'utiliser
ces vérités pour éloigner la discussion de l'examen du sujet litigieux, pour
éloigner de l'islam tout soupçon de responsabilité dans les massacres faits en
son nom.
Mais de toute façon, comme c'est un hors-sujet, il ne faut
pas répondre pour ne pas donner de l'eau au moulin et écarter un peu plus la
discussion de son sujet d'origine qui est, rappelons-le : les liens réels ou
non entre d'un côté le Coran, les textes fondateurs de l'Islam (sunna, sira et
les tafsirs qui font autorité), les prêches à la mosquée et, de l'autre côté,
les actions de certains musulmans qui disent suivre les commandements d'Allah
et de son prophète Mahomet les accomplissant, slogans de type "allahu
akhbar" et versets du Coran à l'appui.
Prolongements :
Exemple :
Comment le christianisme s'est imposé par l'épée :
"Les chrétiens affirment souvent que l'Islam s'est
répandu par la force, alors que le Christianisme s'est répandu par la foi. Ce
mythe propagé par ces chrétiens a suffisamment été réfuté sur ce blog. En
réalité, le Christianisme ne s'est sûrement pas répandu par la foi et dans la
paix, ceci était vrai dès le début, mais très vite ce sont les chrétiens qui vont
imposer leur foi sous la contrainte, ceci à l'aide des empereurs et des grands
évêques.
Au début du Christianisme, comme les chrétiens n'étaient pas
puissants, ils étaient obligés de se limiter aux simples conversions, étant
donné que les romains les persécutaient. Cependant, dès lors que le
Christianisme a été déclaré religion d'État, c'est tout le contraire qui va se
produire :
A partir du IVe siècle, le changement d'attitude du pouvoir
politique modifia radicalement les conditions de l'expansion chrétienne : le
christianisme passa d'une situation dans laquelle il était hors-la-loi, et
parfois persécuté, à une situation de liberté, puis de faveur, jusqu'à ce que
son principal rival, le paganisme - ou plutôt ce que l'on met sous ce terme :
les religions traditionnelles reçues dans l'Empire romain -, soient elles-mêmes
mises hors-la-loi. Le christianisme va devenir religion d'État, l'Empire
devenir officiellement chrétien.
Pierre Maraval, Le Christianisme de Constantin à la conquête
arabe, Chapitre premier, La politique religieuse des empereurs de Constantin à
Héraclius et celle des rois barbares, page 5."
Le christianisme tolérant s'est imposé par la force :
Ainsi, les autres religions vont petit à petit ne plus être
tolérées
Enfin l'empereur, sollicité par les évêques, mais aussi
convaincu d'avoir un rôle à jouer dans ce domaine (cf. infra, p.31), intervient
lui-même dans la vie interne de l'Église, convoquant des conciles, imposant des
décisions en matière de dogme ou de discipline et faisant appliquer celles-ci
par le bras séculier. C'est le cas en particulier lors de la querelle donatiste
en Afrique du Nord et de la crise arienne en Orient (cf. infra, p.302 s. et 317
s.). Un point important est à relever : la faveur impériale s'adresse à la Grande
Église, l'Église catholique : les dissidents hérétiques ou schismatiques,
disciples des gnostiques Valentin ou Marcion, de Montant, de Paul de Samosate
ou même de Novatien, qui constituent des communautés séparées, sont exclus de
sa bienveillance et durement tancés dans ses écrits. Leurs réunions cultuelles
sont interdites, même dans les maisons privées, leurs lieux de culte
confisqués.
Pierre Maraval, Le Christianisme de Constantin à la conquête
arabe, Chapitre premier, La politique religieuse des empereurs de Constantin à
Héraclius et celle des rois barbares, page 9
Tout ce qui n'est pas catholique n'est plus agréé :
Dès le 3 août, peut-être sous l'influence du pape Damase,
Gratien annule les mesures prises à Sirmium l'année précédente : il interdit les
assemblées des hérétiques et ne reconnait même pas à leurs ministres la qualité
de clercs - mais ce sont les donatistes seuls qui semblent ici explicitement
visés (CT XVI, 5, 5). Quelques mois plus tard, le 28 février 380, un édit
promulgué à Thessalonique par Théodose, sans consultation préalable de
l'ensemble des évêques, précise les critères qui donnent droit au titre de
"chrétien catholique" (XVI, 1, 2) ; un autre édit, le 10 janvier 381,
fait de même (XVI, 5, 6), ainsi que celui qui est mis après le concile de
Constantinople, en juillet 381 (XVI, 1, 3). Tous ces édits donnent droit de
cité dans l'Empire (au moins en Orient, puisqu'ils sont adressés au préfet du
prétoire d'Orient) au seul christianisme qui s'accorde avec la foi définie au
concile de Nicée, dont est rappelé brièvement le contenu ; ils citent les noms
de quelques évêques qui sont les garants de cette foi. Du même coup tous les
dissidents se voient condamner comme hérétiques. La construction d'églises, les
réunions liturgiques - même dans les maisons privées - leurs sont
interdites (XVI, 5, 6, 8, 10-12), leurs clercs sont chassés de la capitale
(XVI, 5, 13). En 386 pourtant, un édit de Valentinien II restituait ses droits
"pour l'éternité" à une faction arienne : il faut y voir l'influence
de sa mère Justine, qui était alors de cette faction ; cet édit sera retenu dans
le Code Théodosien (XVI, 1, 4) et permettra à certains Ariens de conserver
leurs églises, quoique hors des villes. Mais il est seul de son espèce, et les
lois des années qui suivent, prises par Théodose pour tout l'empire, prennent à
nouveau de sévères mesures contre tous les hérétiques : ceux-ci n'ont aucun
droit aux privilèges de l'Église catholique et font l'objet de diverses
interdictions - de posséder des lieux de culte, de tenir des réunions,
d'ordonner des clercs. Certains de ces groupes, considérés comme plus
dangereux, sont plus violemment réprimés : les Manichéns, dès 381, sont frappés
d'incapacité civile, n'ayant le droit ni de tester, ni d'hériter (CTXVI, 5, 7);
en 389, il leur est interdit de résider à Rome (Id. 18°. Les Eunomiens et les
disciples d'Aèce - dont l'arianisme est le plus marqué - sont frappés de la
même incapacité civile en 389 (Id. 17) : la mesure est rapportée en 394, mais
elle est renouvelée par les fils de Théodose en 395 et étendue à tous les
hérétiques (Id. 30). Certes, ces mesures ne sont pas toujours strictement
appliquées : elles indiquent du moins clairement l'orientation d'une politique,
celle où l'État se fait le garant d'une orthodoxie. Ajoutons que la législation
continue de se préoccuper de la conduite des clercs et qu'elle traduit
certaines exigences de la morale chrétienne : ainsi l'adultère et
l'homosexualité sont-ils sévèrement réprimés (IX, 7, 6).
(source : op. cit., page 19).
Les chrétiens détruisent les temples des Païens
Ainsi, à l'époque de Constantin, alors que peu de lois
avaient autorisé la destruction des temples, l'évêque d'Aigai dépouille le
temple d'Asclépios de sa colonnade extérieure. Sous Constance II, on connait
plusieurs cas où des évêques récupèrent l'emplacement d'édifices païens :
l'évêque Georges d'Alexandrie fait détruire un sanctuaire désaffecté de Mithra
pour élever une église; l'évêque Marc d'Aréthuse fait bâtir une église à
l'emplacement d'un enclos sacrée; la population chrétienne de plusieurs villes d'Orient
- Césarée de Cappadoce, Ephèse - démolit les temples locaux. Sous Théodose, les
destructions sont nombreuses en Orient : Libanius s'en plaint dans son petit
ouvrage Pour les temples, sans doute à la suite des destructions opérées par
Cynégios, préfet du prétoire de 384 à 388 et exécutant zélé (encouragé par sa
femme) de la loi de 385 contre les sacrifices. A Alexandrie, en 391, l'évêque
Théophile fait donner l'armée pour détruire le temple le plus célèbre, le
Sérapeum, évenement qui a un très grand retentissement.
Il détruit aussi d'autres temples à Alexandrie et à Canope.
Les moines, parfois poussés par les évêques, sont d'ardents exécutants de cette
politique. En Egypte, des troupes de moines sous la direction de Chenouti
d'Atripe détruisent en grand nombre les temples ruraux. D'autres sévissent en
Phénicie : Jean Chrysostome les encourage à ne pas craindre les réactions des
païens, il finance leur séjour, leur fournit des ouvriers qui sauront effectuer
les démolitions. En Bithynie, le moine Hypatios, dès qu'il entend parler d'un
arbre sacré, prend avec lui ses compagnons, et ils vont abattre et brûler
celui-ci. Les exemples occidentaux ne manquent pas non plus : Martin de Tours
fait des tournées d'évangélisation avec ses moines, lors desquelles il détruit
lui aussi des arbres sacrés et des temples de campagne, se faisant appuyer, à
l'occasion, par la force publique. Le zèle destructeur des moines peut aller
au-delà de ce qui est autorisé, ainsi lorsqu'ils incendient, en 388, la
synagogue de Callinicum.
source : op. cit., pp. 41-42.
Mais les chrétiens ne se sont pas limité à persécuter les
autres religions, ils ont aussi attaquer les adeptes et en pratiquant la
conversion forcée et en punissant les apostats.
En effet, le rôle de l'empereur est d'imposer la foi
Les devoirs de l'empereur envers l'Église
Dans cette perspective, il est clair que l'empereur a une
mission particulière envers l'Église. Première obligation : répandre la foi.
C'est là sans doute le sens de l'expression "évêque de ceux du
dehors" que s'attribue Constantin. Ambroise de Milan, dont l'influence sur
Théodose fut considérable lorsque celui-ci établit sa capitale à Milan, entre
388 et sa mort, considère de même, dans la ligne d'Eusèbe, que le devoir de
l'empereur chrétien est de répandre la foi catholique, voire de l'imposer -
c'est là, assure-t-il, l'unique moyen d'assurer l'unité, et par conséquent la
prospérité de l'Empire.
Source : op. cit., page 30.
Les conversions forcées sont nombreuses
La lutte contre les survivances païennes
La politique de répression, dont le succès même apparaissait
à beaucoup de païens comme une sorte de jugement de Dieu, provoqua un grand
nombre de "conversions", mais beaucoup de ces nouveaux chrétiens
n'étaient devenus tels que par opportunisme ou par crainte. Ce ne fut pas sans
poser des problèmes à des responsables ecclésiastiques, d'autant plus que la
tradition ancienne, qui se reflète bien dans toute la procédure adoptée pour
donner le baptême, supposait un choix libre. Mais on vit s'élaborer alors une
théorie qui vantait les bienfaits de la contrainte. L'évêque Porphyre de Gaza
l'exprime par exemple en disant : "Il y
a des vertus que les hommes doivent en quelque sorte aux
tribulations...Si les païens viennent en hésitant à notre sainte foi, le temps
peut bien avec l'aide de Dieu attendrir leurs cœurs" (dans Marc Diacre,
Vie de Porphyre, 57-58). Augustin lui aussi, dans les débats autour de la
conversion forcée des donatistes d'Afrique, écrira : "Il ne faut pas
considérer la contrainte en soi, mais considérer ce à quoi vise la contrainte,
si c'est au bien ou au mal" (Augustin, Ep. ad Vincentium, 93, 5).
Source : op. cit., ,
page 43.
On oblige les non-chrétiens à se faire baptiser et on
persécute et tue les apostats et les idolâtres
Au terme de cette évolution, c'est l'empereur Justinien qui
prend les mesures les plus rigoureuses : en 529, une de ses constitutions
interdit pratiquement la liberté de conscience : les païens sont obligés de se
faire instruire dans la religion chrétienne et de recevoir le baptême, sous
peine d'exil ou de confiscation de leurs biens :
"Tout ceux qui n'ont pas encore reçu le baptême doivent
se signaler, qu'ils résident dans la capitale ou dans les provinces, se rendre
dans les très saintes églises, avec leurs femmes, leurs enfants et toute leur
maison, et s'y faire instruire dans la vraie foi des chrétiens. Et une fois
ainsi instruits et ayant rejeté sincèrement les erreur antérieure, qu'ils
soient jugés dignes du baptême salvateur. S'ils désobéissent, qu'ils sachent
qu'ils seront exclus de l'État et qu'il ne leur sera plus permis de rien
posséder, bien meuble ou immeuble; dépouillés de tout, ils seront laissés dans
l'indigence, sans préjudice des châtiments appropriés dont on les
frappera" (CF 1, 11, 10).
La suite du texte prévoit la peine de mort pour ceux qui,
une fois baptisés, reviendraient au paganisme et participeraient à des
cérémonies clandestines. D'autre part, l'enseignement est interdit aux païens
(ils n'ont plus droit à des pensions publiques), ce qui a pour conséquence la
fermeture définitive de l'école philosophique d'Athènes. Ceux qui y
enseignaient la philosophie, le droit, l'astronomie, eurent à choisir entre le
baptême et l'exil : Damascius et six de ses compagnons philosophes partirent en
Perse, répondant aux avances de Chosroès II, mais ils ne tardèrent pas à en
revenir (Chosroès aurait obtenu pour eux de Justinien qu'il leur laissât la
liberté de conscience, mais l'épisode est peut-être légendaire). Par ailleurs,
Justinien envoie des missions dans des régions de l'Empire restées païennes,
ainsi en Asie et Phrygie. Lui-même veille personnellement à ce que soit
appliquée sa politique, et il s'y investit personnellement : après son édit de
529 obligeant tous les païens à se faire baptiser, des procès s'attaquent à des
récalcitrants, souvent de rang aristocratique; l'empereur lui-même entre en
discussion avec des Manichéens, qu'il fait exécuter ensuite parce qu'ils n'ont
pas voulu se laisser convaincre. Des irréductibles se suicidèrent. Notons enfin
que, sous son règne, un certain nombre de thèses attribuées à Origène furent condamnées
en tant que dangereuses survivances des "mythes grecs", autrement dit
du paganisme.
Source : op. cit., page 23-24.
Constance faisant preuve dans ce domaine d'une grande
libéralité, sur laquelle lui-même et ses successeurs chrétiens devront parfois
revenir. Déjà partiellement dispensés par Constantin d'un certain nombre de
charges (dont les charges curiales), les clercs le sont par son fils de taxes
extraordinaires (le chrysargyre, pour les clercs qui font du petit commerce),
de l'impôt foncier (mesure rapportée en 360 et réservée aux bien d'Église); les
procès des évêques sont réservés à un tribunal d'évêques. Leur législation fait
preuve par ailleurs d'un grand souci de moralité. Celle de Constance interdit les conversions
de chrétiens aux Judaïsme (CT XVI, 8, 7).
Source : op. cit., page 12.
Cette religion s'est aussi propagée par les richesses. Par
exemple, Constantin, étant empereur romain, a su donner plusieurs biens pour la
construction d'édifices chrétiens :
Les sentiments de l'empereur se manifestent aussi par une
série de mesures concrètes en faveur de l'Église chrétienne : des dons
d'argent, de terrains, de palais (ainsi celui du Latran à Rome), de matériaux
de construction lui sont accordés; de riches basiliques - à Rome, à
Constantinople, à Jérusalem - sont construites avec l'aide financière de
l'État, parfois sur l'initiative même de l'empereur; des privilèges sont donnés
aux clercs, dispensés de nombreuses charges (CT XVI, 2, 2).
Source : op. cit., page 8.
D'autres fois, les conversions sont motivées par la sécurité
:
Mais les empereurs, après Justinien, ne se contentent pas de
réprimer ou d'essayer de convertir les non-chrétiens de leur Empire : ils
cherchent aussi à convertir les païens qui se trouvent hors de l'Empire, dans
les bus ou les royaumes "barbares". Justinien en fait de même une
véritable politique (il inspire déjà cette politique à son oncle Justin), les
tribus converties devenant ainsi des alliées de l'Empire et le protégeant
d'autres tribus restées païennes. En 522, lorsque Tzath, roi des Lazes, pour
échapper à l'investiture du roi des Perses, se réfugie à Constantinople, il
doit se faire baptiser; on lui donne les insignes royaux et une patricienne
pour épouse, mais il devient un vassal de Byzance. De même, en 528, Justinien
est le parrain du roi des Hérules établis sur le Danube, toute la nation de
celui-ci se convertissent au christianisme. Il agit de même avec Grod, roi des
Huns de Chrersonèse Taurique, mais celui-ci est mis à mort par ses sujets à son
retour. Il envoie un évêque aux Abasges (dans le Caucase), aux Goths du Palus
Méotide (en Crimée), des missions chez les Nobades (en Nubie). Justin II en
envoie de même aux Garamantes (dans le Fezzan). Héraclius, en 618, est le
parrain du chef hunno-bulgare Kuvrat, qui se fait baptiser avec plusieurs
membres de sa tribu.
Source : op. cit., page 24-25.
Ou encore par admiration pour le peuple romain :
Un cas tout à fait particulier, celui de la Perse, le grand
rival en Orient de l'Empire romain, souvent en guerre avec lui. Le
christianisme devait y souffrir à maintes reprises d'être la religion de
l'ennemi héréditaire, et cette situation se retrouva également dans les pays du
Caucase, zone d'influence disputée entre les deux Empires. En revanche, chez
les peuples barbares qui allaient peu à peu envahir l'Occident et y établir des
royaumes indépendants, la situation fut tout à fait différente. La diffusion du
christianisme devait être favorisée d'abord par le caractère assez sommaire de
leur organisation politique. Régis par une autorité patriarcale, ces peuples
étaient moins des États que des nations : il suffirait donc souvent que leur
chef accueille favorablement la nouvelle religion pour que tous ses
"sujets" le suivent : lorsque Clovis se fit baptiser, ce fut en
compagnie de 3000 de ses guerriers.
Autre facteur qui joua en faveur du
christianisme : le fait qu'il venait de l'Empire romain.
Pour beaucoup de peuples barbares, même lorsqu'ils étaient
des envahisseurs (à l’exception notable des Huns d'Attila), l'Empire était
l'objet de l'admiration, voire de l'envie, et sa religion ne pouvait que
susciter l'intérêt, d'autant qu'elle permettait une assimilation souvent
recherchée. Romanisation et christianisation allaient de pair : Ambroise de
Milan, écrivant à la "reine" des Marcomans Fritigil, l'invite à la
fois à se convertir et à s'entendre avec les Romains.
Source : op. cit., page 33-34.
Pour conclure, on peut dire que le Christianisme, en
dehors des premiers temps où il ne disposait de pas beaucoup de fidèles, s'est
ensuite propagé non par la foi mais par l'épée et la contrainte. Ce n'est pas
rien que de détruire les temples des païens, d'interdire de pratiquer une foi
autre que celle des catholiques, d'obliger les gens à se faire baptiser, de
punir de mort les apostats, etc... Encore une fois la supercherie d'un
Christianisme tolérant est réfutée.
Commentaire : 1) cette réfutation est hors-sujet ; il ne faut pas y répondre.
Tu me parles de la façon dont l'église catholique (à différencier du christianisme : l'Eglise catholique est chrétienne, mais tous les chrétiens ne sont pas catholiques.) s'est affirmé par la force ou la loi dans le passé. Ton argument est de dire que les religions sont tous les mêmes et que donc l'islam n'est pas pire qu'une autre. Il faudrait que les occidentaux critiquent l'Eglise catholique avant de s'intéresser aux crimes commis au nom de l'Islam au nom du principe balayer devant sa porte, charité bien ordonnée commence par soi-même. Mais le livre que tu cites et qui décrit en détail le processus de conquête du christianisme est occidental. Depuis des siècles, les Occidentaux cherchent à se défaire de l'emprise des religions sur la vie privée et la politique par la critique et la législation. Et c'est chose faite. La religion est devenue très majoritairement une affaire privée qui se passe entre le croyant et Dieu. Il n'y a plus de guerre de religion entre catholiques et protestants, si ce n'est de manière très sporadique.
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