Les caravanes d'esclaves avant l'arrivée des belges...L'épouvante donne des forces aux plus faibles ! extrait de "L'Etat indépendant du Congo" -Documents sur le pays et ses habitants-
Les caravanes d'esclaves qui sillonnaient il y a quinze ans le territoire oriental de l'Etat du Congo étaient entraînées, hommes, femmes et enfants, vers un marché de l'Est lointain. Les esclaves étaient à pied; aux hommes qui paraissaient les plus forts et dont on pouvait craindre la fuite on attachait les mains et quelquefois les pieds, de telle sorte que la marche leur devenait un supplice, et sur le cou on leur plaçait des cangues à compartiments qui en reliaient plusieurs entre-eux. On marchait toute la journée. Le soir, lorsqu'on s'arrêtait pour prendre le repos, on distribuait aux prisonniers quelques poignées de sorgho cru. C'était toute leur nourriture. Le lendemain, il fallait repartir.
Mais, dès les premiers jours, les fatigues, la douleur, les privations avaient affaibli un grand nombre. Les femmes, les vieillards s'arrêtaient les premiers. "Alors, afin de frapper d'épouvante ce malheureux troupeau humain,
ses conducteurs s'approchent de ceux qui paraissent les plus épuisés, armés d'une barre de bois, pour épargner la poudre; ils en assènent un coup terrible sur la nuque des victimes infortunées, qui poussent un cri et tombent en se tordant dans les convulsions de la mort. Le troupeau terrifié se remet aussitôt en marche. L'épouvante a donné des forces aux plus faibles.
Chaque fois que quelqu'un s'arrête, le même affreux spectacle recommence. "Le soir, en arrivant au lieu de la halte, un spectacle non moins horrible les attend. Ces marchands d'hommes ont acquis l'expérience de ce que peuvent supporter leurs victimes. "Un coup d'oeil leur apprend quels sont ceux qui bientôt succomberont à la fatigue. Alors pour épargner d'autant la maigre nourriture qu'ils distribuent, ils passent derrière ces malheureux et d'un coup les abattent. Leurs cadavres restent où ils sont tombés, lorsqu'on ne les suspend pas aux branches des arbres voisins, et c'est auprès d'eux que leurs compagnons sont obligés de manger et de dormir"...
M. Pickersgil, consul britannique 1898 : " Le voyageur au Congo se rend rapidement compte que, dans la contrée, il existe un pouvoir (colonial belge) que le peuple a appris à craindre et sur la protection duquel il commence à compter..." M. Foa, chargé de mission par le gouvernement français, constatait au même moment, lui aussi, la disparition complète de la traite dans l'ancien territoire arabe : "Le Manyema a été complètement dépeuplé par la traite : il n'y a guère plus de cinq ou six ans que ce trafic a été enrayé : le sentier du lac Tanganika au Congo, suivi autrefois par les caravanes arabes, est jonché, dans ses abords immédiats, d'ossements humains pendant des kilomètres! Que de milliers d'esclaves sont tombés sur ce sentier fatal ! "J'y ai aperçu plusieurs squelettes et même quelques cadavres "datant" de quelques semaines, mais c'est l'exception ; les ossements blanchis qui jalonnent la route, contemporains de ceux qui couvrent les plages d'Udjiji et Mtowa, sont les derniers vestiges du gigantesque commerce de chair humaine dont cette région a été le théâtre. Il faut au Manyema deux siècles de paix, de tranquillité et de protection pour que sa population redevienne ce qu'elle était avant les incursions arables." (source)
Un vieux noir raconte l'histoire ancienne d'Afrique par Yvonne Duckers-Nélis, Edit.Nautet-Hans à Verviers, 1935 :
"Il y a longtemps, si longtemps que moi je n'étais pas encore au monde; des hommes venus du Nord, ont envahi nos contrées. Ils n'étaient ni comme toi ni comme moi. Leurs figures avaient... attends que je cherche... tiens de la même couleur que le cuivre de la pointe de sagaie que je tiens à la main. Vêtus de longues robes blanches, les cheveux cachés sous de grands capuchons, ils arrivaient au galop de leurs petits chevaux, en frappant l'air de leurs fusils. Comme ils étaient cruels! Ils razziaient les villages, violaient les femmes, tuaient des hommes, égorgeaient des enfants. Ceux qui restaient vivants étaient ensuite emmenés en esclavage. Enchaînés et se suivant en longues caravanes, ils partaient vers les pays du sable qui n'étaient pas les leurs. Quelques-uns s'échappaient. Ceux qui tombaient en route devaient mourir tout seuls, sans avoir auprès d'eux les pleureuses bienfaisantes pour chasser les mauvais esprits. C'est pour ça que je crois que le crocodile qui nage dans le fleuve est peut-être mon ancêtre; et que le léopard qui rôde en forêt est un parent à moi.
Strixbubo : Il faut lire "Le génocide voilé" de Tidiane N'Diaye qui montre que dans la traite négrière les arabes blancs se sont montrés beaucoup plus racistes que les européens. "Les arabes ont razzié l'Afrique subsaharienne pendant treize siècles sans interruption. La plupart des millions d'hommes qu'ils ont déporté ont disparu du fait des traitements inhumains". Principalement la castration systématique des hommes noirs, et l'élimination à la naissance des bébés nés des esclaves noires, violées par leurs maîtres blancs, afin de protéger la péninsule arabique blanche du métissage. On peut comprendre que madame Houria Bouteldja éprouve de la honte à se voir associée à ces arabes blancs, au point de refuser de se regarder dans un miroir, c'est tout à son honneur, mais si on tenait les gens responsables de ce qu'on fait leurs ancêtres, où irait on ?
Frédéric Lormois : C'est d'autant plus stupide que nos ADN prouvent que nous sommes avant tout de sacrés mélanges. La réaction identitaire (et raciste) repose sur un fantasme de sur-victimisation (le rappel des colonies et de l'esclavage pour s'identifier aux victimes de ces époques et faire passer les "blancs" actuels pour des bourreaux par assimilation), sur une vision radicalisée qui intériorise finalement la pensée raciste pour soit disant mieux la combattre, et le refus de tout standard émancipateur dès lors que ceux-ci pourraient provenir principalement de l'occident "blanc" (le vrai féminisme, l'égalité homme-femme, la lutte contre tous les racismes et l'antisémitisme, le respect des différences sexuelles); au final, cette tambouille préparée dans les labos de l'entre-soi identitaire accouche forcément d'un discours à la revendication haineuse, à un racisme à peine masqué par un discours ultra-identitaire, et à une solution politique qui ressemble à une impasse; car on ne crée pas une humanité plus réunie et fraternelle par le biais d'un discours qui ne cesse de creuser artificiellement les différences entre les individus sur la seule base de la couleur de leur peau ou de leur religion.
« Il faut d'abord dire que le caractère abominable de la traite n'est pas corrélé aux chiffres. Le fait que la traite orientale – en direction de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient – ait affecté plus de gens ne doit nullement conduire à minimiser celle de l'Europe et des Amériques. En revanche, je suis surpris que certains soient scandalisés que l'on ose parler des traites non occidentales. Toutes les victimes sont honorables et je ne vois pas pourquoi il faudrait en oublier certaines. La traite transatlantique est quantitativement la moins importante : 11 millions d'esclaves sont partis d'Afrique vers les Amériques ou les îles de l'Atlantique entre 1450 et 1869 et 9,6 millions y sont arrivés. Les traites que je préfère appeler « orientales » plutôt que musulmanes – parce que le Coran n'exprime aucun préjugé de race ou de couleur – ont concerné environ 17 millions d'Africains noirs entre 650 et 1920. Quant à la traite intrafricaine, un historien américain, Patrick Manning, estime qu'elle représente l'équivalent de 50 % de tous les déportés hors d'Afrique noire, donc la moitié de 28 millions. C'est probablement plus. Ainsi un des meilleurs spécialistes de l'histoire de l'Afrique précoloniale, Martin Klein, explique-t-il que, vers 1900, rien que dans l'Afrique-Occidentale française, on comptait plus de 7 millions d'esclaves. Aussi n'est-il sans doute pas exagéré de dire qu'il y en eut peut-être plus de 14 millions, pour le continent, sur une durée de treize siècles. » (Olivier Pétré-Grenouilleau, auteur de Les traites négrières. Essai d’histoire globale, Gallimard, coll. « Bibliothèque des Histoires », Paris, 2004, 468 p.)
Frédéric Lormois : C'est d'autant plus stupide que nos ADN prouvent que nous sommes avant tout de sacrés mélanges. La réaction identitaire (et raciste) repose sur un fantasme de sur-victimisation (le rappel des colonies et de l'esclavage pour s'identifier aux victimes de ces époques et faire passer les "blancs" actuels pour des bourreaux par assimilation), sur une vision radicalisée qui intériorise finalement la pensée raciste pour soit disant mieux la combattre, et le refus de tout standard émancipateur dès lors que ceux-ci pourraient provenir principalement de l'occident "blanc" (le vrai féminisme, l'égalité homme-femme, la lutte contre tous les racismes et l'antisémitisme, le respect des différences sexuelles); au final, cette tambouille préparée dans les labos de l'entre-soi identitaire accouche forcément d'un discours à la revendication haineuse, à un racisme à peine masqué par un discours ultra-identitaire, et à une solution politique qui ressemble à une impasse; car on ne crée pas une humanité plus réunie et fraternelle par le biais d'un discours qui ne cesse de creuser artificiellement les différences entre les individus sur la seule base de la couleur de leur peau ou de leur religion.
Bastienou Carcajou :
Révisionnisme ? Pour les conquêtes "coloniales" musulmanes, un manuel d'Histoire, même sommaire, vous renseignera. (nde : ça, c'est pas sûr)
Pour l'esclavage, "L'esclavage en terre d'islam sous-titré Un tabou bien gardé". Malek Chebel. Fayard vous offrira une vision élargie de l'attitude du monde arabo-musulman face à cette pratique.
Pendant l'époque où la traite négrière battait son plein, les Européens n'avait guère pénétré en Afrique. Les futurs esclaves étaient amenés sur la côte par des esclavagistes arabes ou des Africains qui se servaient dans les autres tribus. Ce n'est pas du négationnisme car cette constatation historique n'enlève rien à l'esclavage proprement dit.
De même que les pirates barbaresques vendaient les chrétiens qu'ils avaient capturés lors des actes de piratages ou des rezzous qu'ils effectuaient.
De même que les pirates barbaresques vendaient les chrétiens qu'ils avaient capturés lors des actes de piratages ou des rezzous qu'ils effectuaient.
Il faut en conclure que parmi les récents émigrés africains y compris ceux du Maghreb, se trouvent des descendants de ceux qui livraient leurs frères de couleur aux négriers de Gorée.
« Il faut d'abord dire que le caractère abominable de la traite n'est pas corrélé aux chiffres. Le fait que la traite orientale – en direction de l'Afrique du Nord et du Moyen-Orient – ait affecté plus de gens ne doit nullement conduire à minimiser celle de l'Europe et des Amériques. En revanche, je suis surpris que certains soient scandalisés que l'on ose parler des traites non occidentales. Toutes les victimes sont honorables et je ne vois pas pourquoi il faudrait en oublier certaines. La traite transatlantique est quantitativement la moins importante : 11 millions d'esclaves sont partis d'Afrique vers les Amériques ou les îles de l'Atlantique entre 1450 et 1869 et 9,6 millions y sont arrivés. Les traites que je préfère appeler « orientales » plutôt que musulmanes – parce que le Coran n'exprime aucun préjugé de race ou de couleur – ont concerné environ 17 millions d'Africains noirs entre 650 et 1920. Quant à la traite intrafricaine, un historien américain, Patrick Manning, estime qu'elle représente l'équivalent de 50 % de tous les déportés hors d'Afrique noire, donc la moitié de 28 millions. C'est probablement plus. Ainsi un des meilleurs spécialistes de l'histoire de l'Afrique précoloniale, Martin Klein, explique-t-il que, vers 1900, rien que dans l'Afrique-Occidentale française, on comptait plus de 7 millions d'esclaves. Aussi n'est-il sans doute pas exagéré de dire qu'il y en eut peut-être plus de 14 millions, pour le continent, sur une durée de treize siècles. » (Olivier Pétré-Grenouilleau, auteur de Les traites négrières. Essai d’histoire globale, Gallimard, coll. « Bibliothèque des Histoires », Paris, 2004, 468 p.)
Si le Coran n'exprime aucun préjugé de race ou de couleur, il exprime des préjugés religieux. Or, à l'époque les Africains étaient soit chrétiens, soit polythéistes, donc susceptibles d'être tués ou réduits en esclavage par des musulmans.
On peut lire par contre des remarques racistes dans la Sunna du prophète Mohammed qui traitait ses esclaves noirs de "têtes de raisin".
Mohammed avait des esclaves chrétiens, juifs ou polythéistes, noirs, marrons ou blancs. Ses fidèles et successeurs également. Et en grand nombre. On peut lire ces récits dans le Coran, dans la Sira et dans des hadiths sahih de la Sunna du Prophète.
Les califes et émirs et autres chefs musulmans qui lui ont succédé aussi. Les femmes des tribus ou régions juives ou chrétiennes conquises étaient réparties entre les guerriers pour devenir des esclaves sexuelles. L'esclavage n'a toujours pas disparu de beaucoup d'Etats musulmans, même s'il n'est pas affiché au grand jour par peur des répercussions internationales. Seul Daech ne le cache pas. L'esclavage n'a pas été aboli d'abord par des Etats musulmans, mais par des Etats chrétiens et/ou libres-penseurs.
Liens :
L'esclavage dans les textes de l'Islam
L'islam et les minorités religieuses : tolérance ou oppression ? (David Wood)
Mohammed, le prophète blanc et ses esclaves noirs (David Wood)
L'esclavage dans l'histoire de l'Islam
Islam : 1400 ans de conquêtes et d'horreurs (Bill Warner)
1000 ans de traite chrétienne : les esclaves blancs d'Afrique du Nord
Esclaves noirs en Méditerranée (Jean-Michel Deveau)
Daech et esclavage
« Les djihadistes violaient leurs esclaves, des filles âgées de moins de dix ans »
Les récits effroyables des esclaves de l'État islamique
« Les djihadistes
violaient leurs esclaves, des filles âgées de moins de dix ans »
Thierry Oberlé, grand reporter au Figaro, a recueilli les
récits douloureux d’esclaves de l’Etat islamique enlevées avec leurs enfants.
Ces femmes témoignent des viols à répétition et des tortures qu’elles ont subi.
Les récits effroyables des esclaves de l'État islamique
Par Thierry Oberlé Mis à jour le 16/06/2017 à 08:33 Publié
le 15/06/2017 à 18:39
EXCLUSIF - Libérées des griffes de l'EI, d'anciennes
captives yazidies racontent la folie psychopathe des djihadistes. D'autres
restent prisonnières de l'enfer de Daech à Mossoul. Reportage.
Envoyé spécial à Zakho (Kurdistan irakien)
La tragédie des yazidis est sans fin. Alors que des esclaves
de Daech sont encore prisonnières dans l'enfer de Mossoul, des fillettes de
moins de 10 ans violées durant leur captivité et les enfants-soldats embrigadés
dans les Lionceaux du califat éprouvent les pires difficultés à se remettre de
leurs traumatismes. Libérés contre des rançons ou évadés, ils se morfondent
dans des camps de déplacés au Kurdistan irakien. Nous les avons rencontrés dans
le camp de Darkar, près de la frontière turque et syrienne, dans la clinique
d'EliseCare, une ONG française qui leur vient en aide (1).
Nassan, mon fils «lionceau du califat», mon «héros»
Nassan avait 14 ans quand il a été enlevé par ...
Le chef de Daech,
Abou Bakr al-Baghdadi, pourrait avoir été tué par l'armée russe
Par Anne-Laure Frémont , AFP, Reuters Agences Mis à jour le
16/06/2017 à 15:52 Publié le 16/06/2017 à 10:09
VIDÉO - Le ministère russe de la Défense a déclaré qu'une
frappe de son aviation pourrait avoir provoqué la mort de l'homme le plus
recherché de la planète. La coalition internationale affirme toutefois ne pas
pouvoir confirmer cette information.
L'annonce a été relayée par les agences de presse du pays ce
vendredi: le ministère russe de la Défense affirme qu'une frappe de son
aviation visant une réunion de dirigeants de Daech pourrait avoir tué son chef,
Abou Bakr al-Baghdadi. L'opération aérienne a été menée le 28 mai près de la
ville de Raqqa, dernier grand bastion urbain contrôlé par l'État islamique en
Syrie. Le ministère précise qu'il cherche la confirmation de la mort de
Baghdadi. Le chef de la diplomatie russe Sergei Lavrov indique pour sa part ne
pas avoir de confirmation à 100% que le chef de Daech a été tué. Le Kremlin ne
fait aucun commentaire.
«Selon les informations que nous cherchons à vérifier par
divers canaux, le dirigeant de l'Etat islamique Abou Bakr al-Baghdadi se
trouvait à cette réunion et a été éliminé dans le bombardement», a indiqué le
ministère russe de la Défense dans un communiqué, en précisant que les
Américains avaient été prévenus de l'opération. Le commandement du contingent
militaire russe en Syrie a «reçu fin mai des informations sur la tenue dans la
banlieue sud de Raqqa d'une réunion de dirigeants de l'organisation terroriste
État islamique». «La vérification des informations a permis d'établir que le
but de cette rencontre était l'organisation de convois de sortie pour les
combattants de Raqqa via le 'corridor sud'», indique l'armée russe.
Après un vol de reconnaissance d'un drone, des avions Su-34
et Su-35 ont effectué des frappes le 28 mai entre 0h35 et 0h45 heure de Moscou.
Au total, l'armée russe affirme avoir tué une «trentaine de chefs de guerre et
jusqu'à 300 combattants» et plusieurs «hauts dirigeants» de l'EI. Elle évoque
notamment le «chef de la sécurité» d'Abou Bakr al-Baghdadi.
De son côté, la coalition internationale menée par les
États-Unis déclare ne pas pouvoir confirmer si Baghdadi est mort ou pas.
Les États-Unis offrent 25 millions de dollars pour sa
capture
Proclamé «calife» de tous les musulmans par son groupe
terroriste, Abou Bakr al-Baghdadi est l'un des hommes les plus recherchés de la
planète: les États-Unis offrent 25 millions de dollars pour sa capture. Mais il
reste introuvable et invisible: en trois ans, il n'est apparu que sur une seule
vidéo, filmée dans une mosquée de Mossoul et diffusée en juillet 2014, dans
laquelle il proclamait son «califat» réunissant les territoires conquis en Irak
et en Syrie.
Né Ibrahim al Samarraï, Abou Bakr al-Baghdadi est un irakien
de 46 ans qui a rompu avec al Qaida deux ans après la mort d'Oussama ben Laden.
Élevé dans une famille pieuse, il a étudié la théologie à Bagdad avant de
rejoindre l'insurrection sunnite en 2003, année de l'invasion de l'Irak par la
coalition conduite par les États-Unis. Capturé, il a été libéré un an plus tard
par les Américains qui doutaient qu'il s'agisse d'une cible de haute valeur.
Depuis que les revers militaires ont commencé à se multiplier pour Daech, Abou
Bakr al-Baghdadi se déplace dans les zones faiblement peuplées de la frontière
irako-syrienne où les drones comme les intrus sont facilement repérés. Le fait
que sa tête soit mise à prix entrave sans doute grandement ses déplacements et
ses communications.
L'annonce de la Russie est toutefois à prendre avec beaucoup
de précautions. Le chef de l'EI a été donné pour mort ou blessé à maintes
reprises depuis 2014. Il y a plus de deux ans déjà, des médias britanniques
annonçaient que Baghdadi avait été grièvement blessé dans un raid aérien de la
coalition dans la province de Ninive, en Irak. Mais en novembre dernier, il
avait envoyé un message audio diffusé par l'organe de propagande du groupe dans
lequel il appelait ses combattants à «tenir» face à l'armée irakienne à
Mossoul.
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Les récits effroyables des esclaves de l'État islamique
Quand les djihadistes français frimaient dans Mossoul
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