Ouverture du procès du groupuscule islamiste Forsane Alizza (28.06.2015)
14 personnes comparaissent devant le tribunal correctionnel
de Paris. Arrêtées en 2012, elles sont soupçonnées d'avoir préparé une vague
d'attentats contre des commerces juifs.
En mars 2012, Mohamed Achamlane, chef du groupuscule
islamiste Forsane Alizza, est interpellé avec 13 membres présumés de son
organisation. Ce lundi 8 juin s'ouvre leur procès devant le tribunal
correctionnel de Paris. Sur les écoutes téléphoniques, ils se réjouissaient des
actes terroristes perpétrés à Toulouse par Mohamed Merah.
Les enquêteurs ont aussi découvert au domicile de l'homme un
fichier nommé "cibles". Il comprenait une liste de dix commerces
juifs, dont les enseignes Hyper Cacher.
"Un projet contre l'islamophobie"
Béranger Tourné défend Mohamed Achamlane. "Aujourd'hui,
ce qu'on veut nous faire croire, c'est qu'en droit français et devant la
justice française, pour condamner une association de malfaiteurs terroristes,
il suffit de démontrer la potentialité d'une action et non plus de démontrer le
projet", déclarait l'avocat en mars 2012.
Selon la police antiterroriste, Mohamed Achamlane, 37 ans,
s'apprêtait bien à passer à l'acte. Des armes avaient été retrouvées à son
domicile de Nantes et il avait promis "un bain de sang". Lui se
défend et parle de projet légal engagé contre l'islamophobie.
Mohamed Achamlane, leader de Forsane Alizza, réfute
"toute intention terroriste" (31.03.2012)
Il a été interpellé vendredi avec 16 autres islamistes
radicaux en France. Selon son avocat, il dénonce une tentative de récupération
médiatique et politique.
Mohamed Achamlane s'exprime, par la voix de son avocat. Le
leader du groupe salafiste radical Forsane Alizza, interpellé vendredi avec 16
autres islamistes radicaux présumés en France, réfute "toute intention
terroriste", dans un entretien de son conseil au quotidien Presse-Océan
publié samedi 31 mars.
Mohamed Achamlane a été arrêté à son domicile de Bouguenais,
au sud-ouest de Nantes (Loire-Atlantique), après plus de six heures de
perquisition des hommes du Groupe d'intervention de la police nationale (GIPN).
Aucun "lien avec Mohamed Merah"
"Mon client réfute fermement avoir jamais participé de
près ou de loin à une quelconque entreprise terroriste", affirme Benoît
Poquet dans les colonnes du journal. Et il "conteste fermement avoir un
quelconque lien avec Mohamed Merah", le tueur au scooter de Montauban et
Toulouse.
En outre, Mohamed Achamlane "réfute tout amalgame et
dénonce la tentative de récupération médiatique et politique, oportunément
orchestrée en pleine période électorale", selon son avocat.
"Le règne de l'islam"
Quand il l'avait dissous en février 2012, le ministre de
l'Intérieur, Claude Guéant, avait accusé Forsane Alizza de vouloir former ses
sympathisants à la lutte armée, de porter "atteinte aux principes
républicains" et de vouloir "le règne de l'islam" en France.
Mohamed Achamlane, son leader, avait alors démenti toute
dimension violente de son mouvement, surtout adepte des actions spectaculaires.
Sur son site, depuis fermé, le groupuscule affirmait toutefois : "Notre
organisation prend de l'ampleur et nous avons besoin de main d'œuvre
fissabililah ("sur le chemin d'Allah"). Nous recherchons toutes
sortes de compétences mais surtout des soldats !"
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