Peut-encore parler de « crise » quand les difficultés de recrutement, pour la septième année consécutive depuis 2011, sont désormais endémiques ? Et d’une crise « de recrutement » quand elle est, à l’évidence, bien plus grave ?
Une « crise de croissance »1 relativisait Claude Lelièvre il y a trois ans, et certainement pas une crise d’attractivité. La – relative – recrudescence des inscrits aux différents concours permettait aux différents ministres de s’enthousiasmer sur « l'attrait retrouvé du métier » et d’espérer rapidement un retour au plein recrutement2.
Et même en 2016, malgré la continuation de la pénurie, d’annoncer des lendemains qui chantent pour 20173… après l’élection présidentielle ! Sauf qu'on vient d'apprendre en 2017 que la crise est toujours aussi aiguë : dans le premier degré, près de six cent postes n’ont pu être pourvus et, dans le second degré, près de 1 300 postes n'ont pas été pourvus au principal concours de recrutement4.
Rien qu’au Capes externe de mathématiques, une des disciplines les plus sinistrées, ce sont plus de 3 300 professeurs qui n’ont pas été recrutés depuis 2011. Dans les académies, la pénurie est désormais installée de façon très concrète.
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